Les ports-francs sont devenus des musées-bunkers et des niches d'évasion fiscale. Initialement créés pour stocker des marchandises destinées à l'exportation (et donc exemptées de taxes), ils hébergent aujourd'hui des collections d'art et des milliers d'objets de valeur qui échappent à tout impôt. Par exemple, le port-franc de Genève recèle à lui seul une collection d'objets d'art estimée à 100 milliards de dollars.
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Port-franc (ou zone franche): endroit où l'on peut importer des marchandises sans payer de droits de douanes et de taxes nationales (ex: la TVA). On peut aussi y stocker des marchandises de valeur soumises à obligation de déclaration (ex: œuvres d'art) lors de la déclaration de revenus.
Bunker-musée: c'est une image, une expression. C'est un "musée" car il y s'y trouve une foule d’œuvres d'art exceptionnelles. Mais en vérité, elles sont dans des caisses en bois et personne ne peut les admirer. C'est un "bunker" car ces endroits sont très sécurisées: clôtures, murs, vigiles, systèmes d'alarme...
L'évasion fiscale: Quand tu possèdes une œuvre d'art en Suisse et que tu l'exposes chez toi: pas d'impôt; tout va bien. Mais si tu l'as acheté dans le but de la revendre et qu'elle est dans un placard ou un garage dans une caisse en bois, tu paieras un impôt chaque année (comme lorsque tu détiens des actions en bourse, c'est pas de l’amour de l'art, c'est de l'investissement).
Mais quand l’œuvre est stocké dans une zone franche, tu ne la détiens officiellement plus, donc pas d'impôt. Donc évasion fiscale !