Les mini-carottes sont des carottes normales

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Les "baby carottes", ces "mini-carottes" prêtes à consommer, sont en réalité des carottes normales retaillées. En 1986, l'agriculteur californien Mike Yurosek, lassé de perdre des tonnes de carottes jugées trop inesthétiques pour les étalages, eut l'idée de les tailler.

Son idée fut un succès colossal et ses "baby carottes" se vendent encore aujourd'hui comme de petits pains. Aux Etats-Unis, elles ont même supplanté les vraies carottes en termes de volumes de vente. Si elles permettent de réduire le gaspillage, elles sont aussi critiquées pour leurs emballages et leur prix, qui dépasse souvent le prix des carottes normales.


Tous les commentaires (22)

a écrit : Tu pourrais installer une jardinière sur ton balcon et y faire pousser des carottes (et des radis, ça marche aussi)
Dans ce cas, tu serais vraiment dans l'éthique...
J'ai bien conscience que la notion d'éthique est très variable. C'est pour cela que j'ai basé mon commentaire sur la majorité des usages de consommation, à savoir :
- des gens qui n'ont pas accès à un potager/jardin et qui donc ont besoin d'acheter leur produit (que ce soit marché, GMS, AMAP...)
- les gens qui n'ont pas pour obligation d'acheter de la carotte sous plastique pour des questions d'âge, d'allergie ou que sais-je...

Ta solution de la jardinière est certes réelle, mais permet un approvisionnement très limité en quantité et en diversité. Mais ça reste un bon début pour se faire plaisir.

a écrit : J'ai pourtant assez disserté pour l'expliquer. Mais je vais essayer d'être plus explicite.

C'est (à mon sens) une catastrophe car dans le modèle américain, on est arrivé (si l'anecdote est vraie) à ce qu'un produit qui de base était vendu brut (la carotte) soit maintenant en p
riorité vendu sous forme de produit industriel (la baby-carotte retaillée sous plastique).
C'est pour moi un non-sens pour plusieurs raisons :
- Ecologiquement : ce procédé demande d'une part plus de ressources énergétiques puisque transformé, et d'autre part consomme du plastique pour son emballage, ce qui n'est pas le cas de la carotte 'de base'.
- Economiquement : le fait que le produit soit transformé revient à acheter le kg de carotte 3 à 5 fois plus cher.
- Sanitairement : on sait que l'industrialisation pâtit quasi systématiquement aux qualités nutritionnelles des fruits et légumes (sauf surgélation). Quand en plus, le process comprend un traitement au chlore, ça n'améliore pas les choses.
- Gustativement : pas besoin d'expliquer. Si vous aimez bien le gout de la carotte, goutez simplement et comparez, la conclusion vous viendra naturellement. Si vous n'aimez pas le goût de la carotte... ben mangez des navets :)
- Ethiquement : J'ai conscience que pour une certaine tranche de la population, consommer ce type de produit est un vrai avantage voire est nécessaire. Mais quand on en vient à ce que la majorité des carottes vendues soient de ce type, c'est que la gamme des acheteurs s'est très largement élargie au-delà du nécessaire pour arriver à celle du confort accessoire. De surcroit, un confort accessoire (c'est marrant, j'ai la flemme, ca ferait mieux dans mon bol d'apéro...) non occasionnel sinon on serait sur un marché de niche ou de dégagement. Là non, on est bien sur le marché principal, et donc un choix de consommation pérenne et systématique du : je priorise mon confort à tous les autres paramètres qui pourraient dicter mon choix.

Après, c'est mon avis perso, chacun est libre d'en avoir un différent.
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C’est un sujet compliqué. Si on pousse le raisonnement, aller au restaurant est absurde par rapport à acheter des produits bruts.

Par contre je te rejoins sur l’utilisation abusive des emballages plastiques.