Le 23 juillet 1983, le vol 143 d'Air Canada aurait pu être un double désastre. Après une erreur de calcul, le Boeing 767 décolla avec la moitié du carburant nécessaire pour son vol. L'avion tomba en panne à 12 000 m d'altitude, mais les pilotes parvinrent à faire planer l'avion sur 120 km. Ils purent atterrir dans l'ancienne base militaire de Gimli, où se déroulait la fête du "Jour de la Famille". L'avion s'immobilisa à quelques dizaines de mètres seulement des célébrations.
Commentaires préférés (3)
« Afin de perdre de l’altitude et de la vitesse, le commandant de bord exécute un glissé latéral. Sur la piste d’atterrissage improvisée, devenue une piste de course de voiture, l’avion finit sa course à une cinquantaine de mètres d’un groupe d’enfants à bicyclette ». Le « planeur de Gimli » a volé jusqu’en 2008
Anecdote dans l’anecdote : la distance parcourue (120 km) par rapport à la hauteur perdue (12 km) s’appelle la finesse. Ici, l’avion a une finesse de 10.
Un Rafale est proche de 5, un planeur jusqu’à 70 d’après ce site pole-brevets-aeronautiques.com/la-finesse-dun-avion-et-la-trajectoire-en-cas-de-panne/#:~:text=La%20finesse%20d'un%20avion%20est%20exprimée%20par%20le%20rapport,Ça%20parle%20quand%20même%20!
c'est parce que le commandant était un excellent pilote de planeur qu'il a imaginé cette manœuvre qui a sauvé la vie de tout le monde
l'erreur de calcul? c'est le copilote qui a passé la commande de carburant en kilogrammes (Canada=système métrique) et le "pompiste" qui l'a servi en livres (Usa=système impérial)
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« Afin de perdre de l’altitude et de la vitesse, le commandant de bord exécute un glissé latéral. Sur la piste d’atterrissage improvisée, devenue une piste de course de voiture, l’avion finit sa course à une cinquantaine de mètres d’un groupe d’enfants à bicyclette ». Le « planeur de Gimli » a volé jusqu’en 2008
Anecdote dans l’anecdote : la distance parcourue (120 km) par rapport à la hauteur perdue (12 km) s’appelle la finesse. Ici, l’avion a une finesse de 10.
Un Rafale est proche de 5, un planeur jusqu’à 70 d’après ce site pole-brevets-aeronautiques.com/la-finesse-dun-avion-et-la-trajectoire-en-cas-de-panne/#:~:text=La%20finesse%20d'un%20avion%20est%20exprimée%20par%20le%20rapport,Ça%20parle%20quand%20même%20!
Voir la section "finesse air et finesse sol" de fr.m.wikipedia.org/wiki/Finesse_(a%C3%A9rodynamique)
De plus, un avion de chasse (surtout multirole comme le rafale) est étudié pour privilégier entre autres la maneuvrabilité pour les combats aeriens, la furtivité avec des formes anguleuses par endroit (terrible pour l’aerodynamique...), les emports sous les ailes, sans parler de la perche de ravitaillement qui n’est pas rétractable pour des raisons de coûts d’entretien/fabrication et de fiabilité sur le rafale ! Je présume que la traînée qu’elle induit est optimisée, mais reste forcement désastreuse pour la finesse.
Alors qu’un avion de ligne... c’est beaucoup plus simple, ça vole tout droit en haute altitude 99% du temps et puis c’est tout.
si vous aimez vous faire peur... 49mn quand même
youtu.be/amJ-I3ec98M
c'est parce que le commandant était un excellent pilote de planeur qu'il a imaginé cette manœuvre qui a sauvé la vie de tout le monde
l'erreur de calcul? c'est le copilote qui a passé la commande de carburant en kilogrammes (Canada=système métrique) et le "pompiste" qui l'a servi en livres (Usa=système impérial)
La jauge était nécessaire car la sonde électronique était défectueuse. Il n’y avait pas de mécanicien de bord sur ce vol, dommage il aurait pu vérifier visuellement.
L'équipage avait comme responsabilité de valider les calculs et de contre signer le bon. Malheureusement, comme dans tout accident les erreurs se sont empilées, ils n'ont pas su déceler l'erreur de conversion. Le Canada venait de passer du système impérial au métrique et leurs facteurs de conversion n'étaient pas bon.
Ceci dit ils se sont bien rattrapés en vol en évaluant très judicieusement la situation. Ils ont su sauter les étapes non pertinentes de la check-list pour se concentrer sur l'optimisation de la finesse en vol afin d'étendre leur portée, et faire les calculs nécessaires pour pouvoir rejoindre Gimli que le copilote connaissait. Sans ça ils n'auraient jamais atteint de piste et la conclusion aurait été plus dramatique.
Dans un avion, lorsqu'il y a une panne de carburant, les moteurs se coupent... Et l'électricité aussi ! Tout s'éteint : dont les instruments de bord qui fonctionnent à l'électricité.
Une petite éolienne de fortune sort alors pour alimenter le cockpit en électricité, ce qui leur permet d'avoir les instruments essentiels.
Les trains d'atterrissage descendent par gravité, ou par action mécanique.
Les crashs d'avion sans carburant ont également la caractéristique de ne pas déclencher d'incendie (il n'y a pas de kérosène à brûler).
Et aucune blague sur le nom de la piste d'atterrissage ? Vraiment ?
Tout se perd, c'est vraiment nainportequoi.
Le commandant Pearson connaissait la piste de Gimli car il s'y était posé plusieurs années auparavant en tant que pilote de l'armée. La piste ne figurait plus sur les cartes aéronautiques et Pearson s’est appuyé sur sa mémoire pour localiser et poser le Boeing 767 en urgence, malgré l’absence de moteurs et l’absence de la piste sur les cartes présentes à bord. La piste avait été reconvertie en terrain pour dragsters et une manifestation s'y déroulait précisément ce jour-là.
C’est un exploit remarquable, mais il a aussi bénéficié de l’assistance de son copilote, Maurice Quintal, qui connaissait également Gimli pour y avoir été stationné comme militaire. C’est un des happy end les plus incroyables de l'aviation commerciale (avec le vol Air Transat 236, surnommé le “Planeur des Açores”).
Depuis l'accident du vol TWA800 qui a vu son réservoir central exploser en vol en 1996, les avions plus recents ont été équipés de systèmes d'inertage. Le volume d'air au dessus du carburant appelé ullage en aéronautique est remplacé par de l'azote ce qui supprime tout risque d'explosion.