La meilleure méthode d'interrogatoire ne serait pas l'intimidation mais la gentillesse. Différentes études montrent que l'approche amicale obtient de meilleurs résultats que l'intimidation, et cette approche fut d'ailleurs adoptée dans l'histoire : Hanns Schaff, responsable des interrogatoires de la Luftwaffe sous le régime nazi, se comportait bien avec ses prisonniers, partageant même avec eux le dîner concocté par son épouse !
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Dans le cadre de l'anecdote tu aura des informations plus vraies si tu donnes envie à l'interrogé de te les dire que si tu lui imposes dans la douleur.
Édit: j'ai cité le mauvais commentaire, je répondais en fait à Laughan
Ç est bien connu .
Pour jouer de la catagnette , Une petite gâterie vaut mieux qu une baffe
Le nazi de Inglourious Basterds... Un verre de lait je vous pris
C'est un peu fatiguant la proportion de commentaires justifiant ou légitimant, fût-ce à demi-mot, la torture et la brutalité. Je ne parle pas de l'aspect éthique ou moral: ce serait hors sujet. Non, ce qui me fatigue c'est que, dans ce cas comme dans beaucoup d'autres, on aura beau prouver mille fois quelque chose aux gens, ils continueront à croire l'inverse. Et prouver que l'inverse est faux ne change rien. Le problème ne serait pas si dramatique s'il ne s'agissait pas si souvent de sujets d'une extrême gravité.
Le truc, c'est que l'homme a, et aura toujours, tendance à choisir de croire ce qui conforte ses certitudes antérieures, et ce même quand il sait qu'elles sont fausses. Le phénomène à été étudié et ferait, au passage, une intéressante anecdote, mais ce n'est pas l'endroit. A cela s'ajoute que peu de gens se donnent la peine de lire les sources (lorsqu'il s'agit d'une anecdote sur SCMB) ou tout simplement d'approfondir un tout petit peu le sujet, surtout lorsqu'il va à l'encontre de leurs croyances, connaissances ou certitudes préexistantes. C'est un effet de deux caractéristiques humaines: d'une part, nous avons tous plus ou moins tendance à choisir la facilité et le moindre effort (attention: d'une façon générale, ça n'a rien de problématique, bien au contraire, et c'est la règle dans la nature. Ménager son énergie a été une condition de survie pendant les premiers millénaires de l'humanité) et personne n'aime voir son bon sens pris en défaut ou ses certitudes ébranlées.
Seulement voilà, parfois, et même souvent, on se trompe. Il y a de très nombreux exemples dans lesquels la science, l'expérience, les statistiques, l'histoire, et parfois même la simple observation par le premier venu, montrent qu'une méthode donne des résultats alors qu'une autre n'en donne pas, en donne moins ou de moins bons, voire aggrave le problème qu'elle est sensée résoudre, mais où malgré tout, la majorité persiste à considérer que la méthode inefficace est la seule valide. On aboutit parfois à des situations absurdes et dangereuses de renforcement en cercle vicieux, dans lequel on adopte une méthode qui renforce l'intensité du problème, et pour lutter contre l'aggravation, on renforce l'intensité de la méthode, renforcement qui à son tour accroît la gravité du problème, et ainsi de suite.
En ce qui concerne l'anecdote, la "manière douce" est la meilleure façon d'obtenir des renseignements ou des aveux. C'est un fait. On a naturellement tendance à penser que la crainte, la douleur, les privations ou les différentes techniques de torture psychologique (ou la combinaison des quatre) sont le meilleur moyen de faire craquer quelqu'un, et c'est effectivement le cas. Le problème vient du fait que le but n'est pas de faire craquer le sujet mais d'obtenir des renseignements. Or contrairement à ce que l'on pourrait croire, faire craquer quelqu'un est un très mauvais moyen d'obtenir rapidement des informations fiables. Si la torture est une mauvaise façon de procéder, c'est, comme beaucoup l'ont dit, parce qu'à partir d'un certain point, qui dépend de chacun, le sujet acceptera n'importe quoi pour faire cesser son calvaire ou, dans certains cas - rares - sa détermination grandira à chaque nouveau sévice j'usqu'au point où il deviendra impossible de continuer sans causer la mort du sujet. Il faudra alors que l'interrogateur choisisse entre tuer le sujet ou abandonner l'interrogatoire, ce qui revient à admettre la victoire du sujet. La torture est une mauvaise méthode parce que c'est une méthode lente et qui produit presque systématiquement des renseignements erronés, avec le risque de conduire sur des pistes totalement fantaisistes. On ne "gagne" pas de temps en torturant, on en perd.
Et il ne s'agit pas de faire des gâteaux et des bisous aux méchants qui méritent le pal torsadé. Il s'agit de créer un lien avec le sujet. C'est la clef. C'est pourtant logique et évident: on se confie plus facilement à quelqu'un en qui on a confiance et avec qui on se sent à l'aise, quelqu'un qu'on commence à connaître, à comprendre, à voir comme un être humain, plutôt qu'à quelqu'un qui s'amuse à nous poser des électrodes sur les testicules, qui se moque de nos hurlements de douleur, de nos larmes, qui nous humilie, nous affame et nous injurie tout en maintenant une distance, en se déshumanisant.
Ironiquement, dans le film Captain America c'est le Général de l'armée américaine qui adopte cette méthode...on perd pas le Nord.
Comme quoi rien ne sert d être méchant et d infliger des tortures diverses.
Il est vrai que des que nous avons confiance on se confie plus vite
Ca me rappelle le début de la 2eme saison d'homeland..ils n'arrivent à rien par la force,et il finit par tout avouer à force d'entendre des mots réconfortants....
En politique c est l inverse , ils sont très très gentil au tout début et plus tard une fois que vous leur donnez votre confiance ils deviennent très méchant
Cela me rappelle la scéne de début du film Inglorious Basterds de Tarantino où le colonnel nazi Hans Landa se conduit comme un parfait gentleman pour soutirer des informations à Mr LaPadite.... Glaçant!