Le vol 401 d'Eastern Airlines s'écrasa pour une raison vraiment bête : une des ampoules du tableau de bord avait grillé. Alors que l'équipage s'affairait pour savoir si c'était l'ampoule témoin du train d'atterrissage qui était grillée ou s'il y avait un réel dysfonctionnement, l'appareil perdit de l'altitude sans que personne ne s'en rende compte, jusqu'à s'écraser, tuant 99 passagers sur 176.
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Même si un avion est capable de gérer tout de A à Z, cela n'enlève rien aux compétences requises pour piloter un avion, petit ou gros.
Des années sont nécessaires pour apprendre un environnement global. Un pilote n'est pas météorologue, pourtant il est capable de décoder et analyser les phénomènes météos. Il n'est pas ingénieur électronicien, ni mécanicien, mais on lui demande de connaitre précisément chaque système hydraulique, électrique, d'essence, pneumatique etc... de sa machine.
Après avoir passé une licence de pilote privé et acquis quelques centaines d'heures de vol, une qualification de vol lui permettant de voler uniquement avec les instruments, une qualification de nuit, une qualification pour voler sur avion avec plusieurs moteurs, une qualification de travail en équipage, il peut passer une licence professionnelle.
Il peut après plusieurs années, passer sa licence de pilote de ligne dont la théorie durera 1 an et durant laquelle on lui demandera d'apprendre 14 unités de valeurs.
Concernant le pilotage d'un avion, il ne s'agit pas uniquement de tenir un manche. Il faut gérer en plus les paramètres extérieurs qui sont au nombre de 6.
Il faut piloter sa machine, maintenir une trajectoire précise, savoir où sont situés les avions volant proche de nous, gérer la météo, gérer les zones réglementées, rester en permanence à l'écoute de la radio et contacter le contrôle, ou répondre à ses demandes. Sans expérience, faire tout cela "en même temps" est simplement impossible. Ces automatismes demandent quelques années d'apprentissage. J'ai l'habitude de dire qu'une fois assis aux commandes d'un avion, avec peu d’expérience ou en cas de stress, le pilote perd 80% de ses capacités. Et c'est vérifiable très souvent.
Rajoutons une panne à tout cela, et on obtient 7 taches simultanées.
Le pilotage d'un avion de ligne n'est certes pas très compliqué. Ce qui l'est en revanche c'est l'analyse et la gestion de l'environnement. Le pilote automatique s'occupe de beaucoup de chose, mais encore faut-il le programmer ET l'utiliser correctement.
Lors du décollage le pilote doit gérer (même sous auto-pilote) la trajectoire de décollage, adopter la bonne vitesse de montée, suivre de manière précise le tracé imposé par le contrôle, écouter la radio car dans les zones proches des aéroports, le changement de fréquence et de contrôleur se fait "presque" toutes les 30 secondes, et programmer l'auto-pilote à chaque étape. A cela il suffit de rajouter une panne, même mineur pour que le vol devienne très compliqué.
Dans le cockpit les taches sont divisées, et l'un des deux pilote doit toujours être au commandes, même sous auto-pilote il doit donner les ordres à l'avion et vérifier que ce dernier les exécute parfaitement. Un auto-pilote qui ne fait pas ce qu'on lui demande, ça arrive fréquemment. Le pilote doit le surveiller pour être capable de détecter l'écart, et de savoir si l'ordre imposé est mauvais, ou si le système bug.
Dans toutes les compagnies, les pilotes passent des examens en simulateur au minimum tous les 6 mois, et des examens en vol également tous les 6 mois, plus des tests théorique chaque xx années.
Mais cela n’empêche qu'aucun simulateur de vol ne pourra simuler le pilote à la complexité de la tache à réaliser sous adrénaline, et dans un environnement d'une panne réelle.
On peux critiquer autant que l'on veut les pilotes qui ont eu des accidents, mais personne n'est capable de dire "moi j'aurais fait mieux".
Si, en fait certains le disent. Ce qui n'ont jamais eu d'incident en vol.
Mais je t'assure qu'il faut rester humble car c'est un environnement dangereux, et je reste persuadé que même un bon pilote peut faire "de la merde" en vol.
D'ailleurs l'adage dit qu'il n'y a pas de "bon" pilote, mais de "vieux" pilote.
Sur le Rio-Paris, on peut te mettre dans un simulateur avec la même panne, et tu peux certainement t'en sortir comme un pro, parce tu as du recul et que tu sais ce qu'il va se passer.
Mais en réel, dans une autre situation, qui serait tout aussi banale que de perdre les indications de vitesse, tu pourrais tout aussi bien " t'engluer mentalement" et ne pas comprendre ce qu'il se passe, car justement tu sais que tu n'as que quelques secondes pour réagir..
Bref... je pourrais parler pendant des heures de ce métier magnifique, mais qui reste néanmoins complexe et ultra exigeant.
Au fait, depuis, les auto-pilotes émettent un signal sonore qui indique qu'il a été désengagé. Et sur certains avions comme Boeing il faut une action du pilote pour éteindre ce signal. Donc impossible que l'auto-pilote ne se désengage sans que les pilotes ne soient pas au courant.
Et pour terminer, une fois les phases de préparation du vol et de l'avion, du cockpit, du retard des organismes ou passagers à gérer, de la mise en route des moteurs, du roulage, décollage, et de la montée, le pilote peut boire son café, et lire son journal. En restant à 99% attentif à ce qui se déroule dans son environnement...
:)
Un avion rempli de technologie (pour l'époque) qui vaut plusieurs millions, s'écrase pour une ampoule grillée à 1.50$ la paire...
Vous êtes pilote ?
J'avais entendu parler d'un homme qui avait réussi à se faire embaucher comme pilote après avoir menti sur son cv. Il a piloté des avions pendant des années sans que personne ne s'en aperçoive. Quand il s'est fait prendre il a dit qu'il était passionné par les avions et qu'il avait apprit à piloter sur des simulateurs.
Je vais essayer de retrouver la source.
Ce n'est pas anodin si il y a deux pilotes. Pendant qu'un pilote s'occupe de la trajectoire, l'autre gère la panne.
Je ne fais pas ici pas de distinction entre pilote et "copilote" ( je mets entre guillemets car c'est un abus de langage, pilote est le métier, commandant de bord et officier pilote de ligne - le vrai terme désignant un copilote - n'est qu'une histoire de hiérarchie, même si cela mériterait une anecdote à part entière ).
Contrairement à ce que tu dis dans ton 1er post, aujourd’hui aucun avion de lignes ne peut voler sans pilote. Ils ne sont simplement pas fabriqué pour ça ; ce ne sont pas des drones. On sait les amener du sol d’un point À à un point B en altitude, mais il faudra un homme dans le cockpit pour le décollage et l’atterrissage (des essais ont été fait sur petit porteur). On n’a pas réglé les problèmes de communications entre les avions, notamment, et tant d’autres choses. Les sud Coréens travaillent sur un robot dans le cockpit, mais ce n’est pas gagné... Bref, ce n’est pas pour demain.
C.est comme si tu disais qu’un maçon est plus qualifié qu’un informaticien. Dans les deux cas ce sont des qualifications différentes ; mais elles sont incomparables, ce n’est pas le même métier... Non, vraiment ça ne rime à rien de dire ça.
Pour le crash, les sondes ont gelé quelques secondes, l'avion n'aurait pas décroché en étant en automatique, c'est pas ce que moi je pense, c'est ce que les spécialistes constatent, depuis les pilotes ont reçu une formation sur cette accident et laissent maintenant l'avion gérer un passage en zone dangereuse. En faisant quelques recherches vous pouvez vérifier rapidement mes propos.
1972... ok, en décembre, alors on va dire 1973 !
Faut savoir se remettre dans le contexte de l'époque avec un avion de l'époque qui possède une technologie de l'époque.
Apparemment, il aurait été intéressant de le préciser :P