Des chercheurs allemands ont réussi à greffer un coeur de porc génétiquement modifié sur un babouin. Parmi les cinq babouins qui ont suivi ces traitements particuliers, un a survécu 182 jours et un autre 195. Une application à l'Homme pourrait permettre de pallier le manque d'organe.
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- La surpopulation mondiale comme problème est toujours un débat. Si on considère la pollution par exemple, pour 6 fois plus d'êtres humains, il y a eu 700 fois plus de CO2 dans l'atmosphère donc la surpopulation n'est pas la cause de tous nos maux actuels.
- On augmente la durée du travail en fonction de notre espérance de vie. Le problème se pose déjà. Reste à savoir si certains métiers seront robotisés.
- Le mariage ? La moitié finisse en divorce et cela augmente.
Si je lis bien ton commentaire, les problèmes que tu évoques existent tous déjà, que notre espérance de vie prennent 100 ans de plus.
La sélection naturelle ne se fait pas consciemment : un élément non apte à vivre finit par mourir, parce qu'il ne survit pas à son environnement (n'arrive pas à se nourrir/défendre...), et ne se reproduit pas
Jusqu'à preuve du contraire, les animaux n'ont pas de morale (peut-être qu'un jour on découvrira que si, mais ça signifiera pas que chaque espèce a la même morale), quand ils tuent les plus faibles c'est parce que "intuitivement" ils savent que c'est pour éviter à la meute (et donc à eux individuellement) d'en pâtir.
(J'avoue que ce que je dis est assez approximatif, si quelqu'un de spécialisé pouvait confirmer)
Mais l'eugénisme, c'est un choix conscient de quelques individus sur ce qu'est la NORME de l'humain "sain"
Doit-on, si on sait détecter ces troubles avant la naissance, empêcher les personnes aveugles, autistes, sourdes, paraplégiques... de vivre ?
Où est la limite entre avorter d'un bébé atteint d'un handicap lourd, comme la trisomie (je prends cet exemple parce que l'avortement peut être pratiqué, il est socialement accepté dans cette situation) et un autre atteint de surdité ? Et les "troubles" psychologiques, que l'on connaît mal ?
Parce que techniquement, on peut dire que ces personnes ne sont pas adaptées à la société que l'on a formée. Mais on peut aussi dire tout aussi justement que cette société est mal adaptée à la diversité des profils humains.
Je vais prendre un exemple bateau : aurait-il fallu avorter de Stephen Hawking ? D'Einstein, si on lui avait découvert une dyslexie (après tout, c'est aussi considéré comme un handicap) ?
Comment peut-on déterminer quel type d'humain a le droit de "tenter sa chance", quand on ne sait pas ni si son handicap l'empêchera d'apporter ses connaissances à la société toute entière, ni si, individuellement (au-delà de la question "doit on forcément être utile à la société"), son handicap l'empêchera d'être heureux ? Comment juger ?
Pour moi, et ce n'est qu'un avis personnel, il vaut mieux se garder de faire ce genre de choix (de la même façon, je suis contre la mutilation d'un enfant né intersexe. Les risques que le choix soit le mauvais sont trop importants, il aura bien le temps de choisir, ou pas, en grandissant. D'ailleurs, être intersexe est considéré comme un handicap par notre société, mais on peut remettre ce regard en question : à part notre regard, rien n'empêche de vivre normalement, rien ne fait souffrir ces personnes, alors que leur imposer un sexe les fait souffrir au-delà de ça)
Les fœtus inaptes à vivre meurent déjà, la sélection naturelle se fait encore
Je ne sais pas si je tiendrai le même discours si j'apprenais que mon enfant sera atteint de trisomie. Aujourd'hui, je crois que je le garderai, pour les raisons évoquées plus haut, je ne suis personne pour choisir s'il doit vivre ou non
Mais face a la situation ? Aurais-je les épaules pour assumer un enfant handicapé ? En suis-je capable ? Est-ce que l'égoïsme n'est pas plutôt de ne pas prendre la décision de lui éviter des souffrances certaines ?
L'eugénisme, s'il était mis en place (enfin on peut débattre du fait qu'il soit déjà présent), deviendrait une norme, et son poids empêcherait les parents de se poser la question.
De plus, on peut imaginer que l'eugénisme empêcherait à l'humain d'évoluer en fonction de son environnement, puisque les mutations seront refusées
Pour moi, ça impliquerait trop de choses dont on ne mesure pas les conséquences, on devrait éviter de jouer avec
L'idée contraire est défendable, si on se place dans une vision qui accepte que l'humain puisse à terme tout contrôler, mais ce n'est pas ma position
Si le porc n'est pas génétiquement le plus proche de l'homme, il l'est d'un point de vue immunitaire. En plus ses organes sont de la même taille que ceux de l’homme. Y a t il du cochon en l'homme ?
Imaginons que nous arrivions à détecter les maladies et les handicaps avant la naissance. Qui sommes nous pour prendre la responsabilité de ne pas le faire et risquer qu'un être humain handicapé vive une vie de souffrance et d'exclusion ?
Je vous invite à lire cet article par exemple ou nous avons plusieurs exemple de problème juridiques concernant les enfants nés avec un handicap décelable avant naissance ou issus de viol. Peut-on attaquer ces parents parce qu'ils nous ont donné la vie ?
www.liberation.fr/societe/1999/12/10/dedommage-pour-le-fait-d-etre-ne-pour-la-premiere-fois-la-justice-a-indemnise-un-enfant-concu-au-cou_291335
ou
actu.dalloz-etudiant.fr/fileadmin/actualites/pdfs/OCTOBRE2010/D1999-445.pdf
Ici on ne décide pas de garder ou non l'enfant pour purifier notre espèce, on décide pour le bien de l'enfant lui même. Aucun parant dans ce cas ne se dit qu'il va faire avorter pour ne pas dégénérer notre race avec un être anormal (c'est le discour des eugénistes).
en même temps, d'après certaines théories, cet appétit d'immortalité est, comme tout, le résultat de la sélection naturelle. Que la nature merde, fidèle à sa chère habitude, c'est son problème ...
Lorsque tout sera automatisé, lorsque la minorité de riches n'aura plus besoin de nous ...
Je fais partie des personnes à qui ces recherches- et découvertes- pourraient radicalement changer la vie.
Je suis diabétique de type 1 depuis mes 10 ans, et je suis en vie grâce au fait que je vis au 21e siècle dans un pays qui peut me rembourser de l'insuline produite articiellement. À savoir qu'il y a encore 60 ans cette même insuline, indispensable pour transformer le glucose en énergie, était extraite de pancréas de porcs.
Je suis pour le bien-être des animaux, mais je suis partagée par l'espoir qu' un jour on pourra me greffer un pancréas qui me permettrait d'avoir une vie à peu près normale, de ne pas dépendre de 6-7 piqûres par jour, de réduire les risques liés aux conséquences du diabète sur le corps à long terme (je pense notamment au fait de devenir aveugle, devoir être amputé d'un membre et j'en passe...) et de vivre en meilleure santé. Alors certains parlent d'eugenisme, mais on peut aussi penser au fait que le nombre sans cesse augmentant de cancers, de maladies chroniques et auto immumes telles que le diabète, l'asthme, les allergies, sont certainement liées aux activités de l'homme, dont la principale suspecte est la pollution et l'omniprésence de celle-ci dans notre environnement.
Alors si les avancées de la médecine peuvent être une solution à ces problèmes de santé publique, méritent-elles d'être qualifiées d'eugénisme ou devrait-on plutôt parler d'ajustement face aux problèmes créés par l'homme ?
www.revmed.ch/RMS/2006/RMS-68/31407
Enfin bref je vais conclure en répétant la même chose non l'eugénisme n'est pas une chose valable ni normal.
Bonne continuation.
La question médicale se pose car la médecine fait des progrès bien plus rapides que les débats sur l’éthique n’apporte de réponses et c’est là tout le problème.
acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/sante/epidemiologie/depistage_trisomie21/Points/depistage_t21_eugenisme