Si l'on connaît l'effet néfaste des drogues de synthèse sur la santé, on néglige souvent d'aborder l'impact environnemental de la production de ces substances. Ainsi, la production clandestine de 1 kg de MDMA (ecstasy) engendre 6 à 10 kg de déchets toxiques qui, souvent, sont abandonnés en pleine nature.
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A part de rares cas d'organisation humanitaire bénévoles (et encore, il faut avoir des revenus à côté), tout le monde se lève le matin pour exercer une activité rentable. Légal ou non, morale ou non, c'est la seule différence. Je ne vois pas trop où vous voulez en venir du coup :)
Pendant la prohibition, il y avait bien un marché clandestin. Une fois l'alcool relégalisé, les producteurs sont bien revenus en courant alors même qu'ils devaient payer leur salariés et respecter un tas de règles. L'alcool et les médicaments contrefaits sont (à ma connaissances, dans les pays développés) plutôt anecdotiques.
Le marché légal offre un tas de garanties et une sécurité qui attire la plupart des consommateurs (je pense). A partir de là, je ne vois pas pourquoi les "trafiquants" ne se tourneraient pas vers le marché légal... Ils auraient beaucoup à perdre à rester dans la clandestinité.
S'ils abandonnent carrément la production, les producteurs de médocs se feront un plaisir de fabriquer des produits "de qualité" à refourguer au camé du coin ou au bon père de famille... Pas d'inquiétude à avoir quant à la continuité de la production, donc :)
C'est le fait de s'assimiler aux autres le plus important.
Ceux qui sont REvenus, comme vous le préciser bien, venaient déjà du marché légal.
Les clandestins qui l'ont toujours été continuent de l'être.
La consommation de médicaments contrefaisants n'est pas du tout anecdotique dans les pays développés, ces derniers sont même le premier marché des contrefacteurs.
La production, quant à elle, est quasi inexistante. C'est très différent. La raison en est simple: la main d’œuvre bon marché. On pourrait dire pareil de l'industrie du textile.
Quant au consommateur (je n'en parle pas du tout, mais vous avez abordé ce point), bien entendu, il préfère un produit de qualité. Mais il préfère avant tout un produit bon marché. Ainsi au Canada, ou encore au Colorado, la cannabis issu du marché noir se vend mieux que celui du marché légal (vente à usage récréative autorisée), parce que moins cher, tout simplement.
Un médicament coûte cher à fabriquer quand on respecte toutes les normes. Mais nous sommes protégés, en France, de la contrefaçon de médicaments à bas coût. Ce qui n'est pas le cas au RU ou encore aux USA, très touchés. La raison est simple, le médicament est presque gratuit en France.
Pour avoir une drogue récréative "de qualité industrielle" à prix raisonnable qui ferait disparaître le marché noir, il faudrait donc qu'elle soit subventionnée par l'État.
Peut-être est-ce une idée à étudier, c'est un autre débat, mais je n'ai pas, pour ma part, assez d'éléments de réflexion à ce sujet.
Et si jamais l'armée s'avisait de mettre le feu aux installations (aux Pays-Bas où on fabrique la MDMA, ce serait plutôt la police), ça ferait un sacré feu d'artifice.
"Comment ça ? Les adultes se tourneraient vers le marché légal et laisseraient le marché noir aux jeunes ? Pourquoi ça ? Ce n'est pas ce que l'on observe avec l'alcool. Si le marché est géré correctement, je ne pense pas que les "drogues" seraient différentes de l'alcool. " Je dis pas ça, je dis que lorsque les adultes auront le marché légal, la demande pour le marché noir chez les adultes diminuera mais pas celle des ados car ils seront (normalement) privé du marché légal donc la moyenne d'âge des demandeurs du marché noir diminuera.
"Je préfère largement un problème géré par la prévention et la connaissance plutôt qu'un problème à la fois complètement ignoré et traité comme le mal ou le vice absolue" Je suis tout à fait d'accord avec toi, quand on voit les ravages de l'alcool et du tabac sur la santé de la population, on peut se demander pourquoi les autres sont refusés. L'alcool et la drogue ont plus ou moins les mêmes effets sur la conduite...
"Il faut garder à l'esprit que les jeunes (j'en suis un...) prennent ce genre de substances surtout pour l'aspect social, mais aussi pour braver l'interdit. "
Justement, si on légalise le cannabis, une drogue qui fait partie des moins dangereuses, vers où les jeunes vont-ils se tourner ? Vers des drogues plus durs et illégales et donc le problème de l'illégalité sera plus important. Je préfère des gènes qui prennent du cannabis pour braver l'interdit que de l’héroïne, du fentanyl ou de l'ecstasy, bien plus dangereux à court/moyen et long terme. Et je connais pas mal de monde qui a déjà pris du cannabis sans avoir touché aux autres que j'ai nommé mais si le cannabis est légalisé, est-ce que ça continuera...
De la même façon, le cannabis ou l’alcool peuvent devenir très dangereux dans certaines conditions (combien d’accidents de voiture, de chutes, de noyades liés à ces deux produits ?). La dangerosité n’est pas uniquement liée aux seules caractéristiques du produit. La quantité, la manière de consommer, les actions entreprises sous l’effet du produit, le lieu voire les habitudes de consommation sont tout autant de paramètres à prendre en compte. Seuls le caractère addictif et la toxicité intrinsèque du produit sont quantifiables en laboratoire.
Impossible également de prédire le comportement des gens si on change la loi. Beaucoup de personnes consomment du cannabis pour ces effets et se fichent royalement que ce soit légal ou pas. Les différentes légalisations survenues dans certains pays n’ont pas beaucoup modifié les habitudes des consommateurs. Je trouve très léger l’argument du « jeune qui brave l’interdit et qui se tourne forcément vers les drogues dures en cas de légalisation du cannabis ». Les jeunes consomment ce qui les amuse que ce soit légal ou non et beaucoup ont déjà accès aux drogues dures sans forcément y toucher. Cet argument invérifiable les fait passer pour plus bêtes qu’ils ne sont.