Le tameshigiri est l’art qui permet de tester l'efficacité d'un katana. À l’époque Edo, ces tests étaient effectués sur des criminels ou des condamnés à mort. Il était alors fréquent que les katanas tranchent plus de deux corps superposés ! Les forgerons étaient présents lors de ces tests et ils portaient le kimono cérémonial blanc pour se faire seppuku en cas d’echec. Aujourd’hui, ces tests sont effectués sur des bottes de paille de riz.
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Tout ce travail... La reconstitution de cette épée était fascinante! Une véritable oeuvre d'art, je trouve.
Une lame d'un mètre pesant 1.5kg, un travail d'orfèvre qui n'a rien à envier à la bijouterie, quoi, non? Et au moins ce bidule peut servir à quelquechose!^^
Cela dit, les chevalières, c'était aussi des bijoux, mais ca aidait aussi quand Godefroy le hardi mettait son poing dans la gueule aux anglois, on était imaginatif à l'époque, quoi, un genre de poing américain primitif ;)
Anecdote pour initiés : donne les traductions des mots japonais pour les imbeciles qui ne sont pas dingos du Japon !!!
L'acier de Damas historique est un acier produit en Inde ou dans les pays en "stan" du Moyen-Orient, avec un aspect moiré caractéristique, du, comme le catana, au repliage successif de couches d'acier, certaines pauvres, d'autres riches en carbone. Par contre, la différence fondamentale viens du fait que dans le cas du Damas, c'est le lingot d'acier qui est directement façonné de cette façon, et pas la lame, et que la teneur en carbone est bien plus élevé que l'acier japonais. L'acier Damas est un de premier "matériaux composite" qu'on connaît, à la fois dur et souple grâce aux couches de métal.
La technique se perd au cours de la Renaissance, sans doute suite à l'épuisement des filons ou à la coupure des routes commerciales
Par contre, l'acier damassé qu'on connait aujourd'hui est un "faux" Damas, obtenu par soudure à chaud de bande d'acier à teneur en carbone différente, puis en appliquant une solution corrosive qui attaque plus certains alliage que d'autres, et forme alors les motifs caractéristiques de ces lames.
Après pour répondre plus clairement à ta question, je doute qu'une telle technique ai un réel fondement historique, c'est plus du folklore. D'unbautte côté, les fluides corporels sont plutôt acides, ce qui peut potentiellement coroder la lame, de façon différencié selon l'alliage, donc pourquoi pas, pour augmenter l'effet initial.
Dans tout les cas, comme je l'ai dit plus haut, les guerres ne se faisaient pas à l'épée où au katana, mais essentiellement avec des lances/piques de bois au bout ferré, pointu où tranchant, selon les besoins.
L'acier est resté un matériau excessivement rare et cher, plus cher que l'or au début, jusqu'au milieu du 19ème siècle où on a commencé à le produire de manière industrielle tout en améliorant sa qualité grâce aux fours à oxygène, et d'ailleurs, le bronze était le métal de prédilection pour la fabrication d'armes, qu'elles soient tranchantes où à feu, jusqu'à la fin de la renaissance, et même au delà pour les canons.
D'après ce que j'ai lu le Damas est trempé dans de lhuile .à confirmer.
Pour le damas d'après les souvenirs que j'ai de session chez des forgerons il faut souder entre elles des plaques d'acier a différentes teneur en carbone ,pour les autres métaux on parle de damasquine ,on saoupoudre de borax (acide borique) pour protéger le métal au point de fusion le plus bas et on marelle comme des fous,on peut usiner le métal pour obtenir différents motif type "échelle de Mahomet " ou "peau de grenouille " puis quand on est bien content d'avoir cogné on passe le tout dans de l'acide (je ne sais plus quel type) qui révélera les nuances de carbones et on obtient un joli Damas.Les anciens damas étaient du aux différences de pureté(et de taux de carbone du a la localisation sans le four) des aciers qui faisaient qu'en repliant les couches on avait naturellement un acier mélangé et épuré.Si des forgerons détectent une boulette dans mon discours n'hésitez pas c'est un cours qui date un peu
Le tranchant et sa durabilité dépend bien plus du travail du sabre, de la qualité du forgeage, du laminage, de la gestion du matériau, des nature et quantité des matériaux d'apports, de leur mise en oeuvre, de la gestion des températures, de la qualité de la trempe... bref du savoir faire de l'artisan, que de l'affûtage. N'importe quel simple d'esprit peut affuter un sabre.
Pour ce qui est de la courbure elle sert bel et bien a améliorer la performance du sabre dans l'exercice de la coupe. Tout comme le manche long à 2 mains. Le but est d'effectuer (en plus de la rotation du corps) un mouvement de cisaillement entre les 2 mains qui accélérera la lame dans sa trajectoire circulaire. Grâce à la forme courbe on a une surface de contact réduite. Surface réduite et vitesse accrue donne de plus grande pression et inertie, donc une meilleure pénétration.
Le talent d'un artisan consiste a maîtriser sa fabrication. Réussir a atteindre de but qu'il s'est fixé. On décide ce qu'on veut faire et on le fait. On ne se contente pas d'un resultat approximatif ! C'est pas "je l'aurais bien vu droit mais il est courbe.. bah, ça ira". C'est pas comme ça que ça marche ^^
Et ce qui fait la qualité des damas c'est bien plus le talent des artisans qui ont inventés (et perdu) la recette de fabrication des lames que la qualité de l'Acier de base.
Toutes les lames sont des milles feuilles. On appelle ça de l'Acier laminé. En général on met le mou au centre et le dur sur l'extérieur. Puis on trempe pour encore augmenter la dureté du tranchant. Ca permet que le fil soit durablement éguisé donc tranchant, et leur coeur souple permet la flexion sans rupture.
Un Damas c'est pareil mais avec des feuilles dur/molle/dur/molle/... pour simplifier. Ou plus exactement un entrelacement de dur/mou ce qui crée les motif sur les lames.
Quelques soit le processus choisi tu peux faire des lames fines, larges, lourdes, longue, légère.. après encore fallait il comprendre ces mécanismes et trouver des techniques permettant de fabriquer ce qu'on voulait.
Une trempe à l'air ne durcit pas suffisamment le tranchant. La descente en température est trop lente. Le fil s'emoussera trop rapidement.
Un trempe à l'eau est trop violente et fait craquer la lame. Descente en température trop rapide. Les couches d'Acier se séparent. La lame est foutue.
Sachant qu'on touche le plus souvent avec le faible que le fort, une épée a deux mains est bien plus efficace, sans pour autant être beaucoup plus compliquée à manier.
Les épées à une main on plutôt l'avantage dans les espaces confinés, et surtout permettent de porter un bouclier, ce qui quand même bien pratique.
Je pense effectivement que l'équipement a quelque chose à voir là dedans, mais je connais trop peu les armures de samurai pour pouvoir affirmer quoi que ce soit avec une grande certitude. Elles sont certes un peu moins efficaces qu'une armure de plaques complète et doublée d'une cotte de mailles comme en portaient les chevaliers au sommet de leur art vers le 15eme siècle, mais elles demeurent néanmoins plutôt correctes et je suis à peu près sûr qu'il est impossible de les trancher sauvagement même avec le meilleur des katanas. Je pense plutôt que la différence entre les mouvements au Katana et à l'épée provient des différences entre ces deux armes et de leurs caractéristiques uniques, qui sont elles-mêmes dictées par les techniques de métallurgie et de forgeage.
Côté chevaliers européens, que je connais un peu mieux, je peux quand même apporter deux trois précisions supplémentaires : l'épée, à quelques exceptions près, était plutôt une arme secondaire, de secours même, dans le cas d'un combat entre deux chevaliers en armure complète. Pour la simple et bonne raison qu'une épée est totalement incapable de pénétrer à travers une armure (et même souvent une simple cotte de mailles fait l'affaire). Il fallait alors enfoncer la pointe de son épée dans une des fentes de l'armure, mais parfois la seule disponible était la mince fente dans la visière du casque. Comme il était extrêmement difficile de viser ces endroits, il n'était par rare d'empoigner son épée avec la deuxième main directement sur la lame, pour pouvoir orienter la pointe avec plus de précision et l'enfoncer avec plus de vigueur. Et si on y arrivait pas du premier coup, généralement ça se finissait en lutte à la main jusqu'à ce qu'un des chevaliers arrive à immobiliser l'autre au sol pour lui enfoncer son poignard dans la visière du casque, ou, bien souvent, le prendre en otage pour réclamer une rançon à ses proches. Mais comme tout cela est un peu rudimentaire et hasardeux, les guerriers préféraient généralement utiliser une arme principale qui permettaient de multiplier leur force plus efficacement qu'une épée, et éventuellement ainsi percer une armure. Il pouvait s'agir d'une bonne grosse hache, d'une hallebarde, ou d'une masse, en gros tout type d'arme qui concentre l'essentiel de sa masse vers la "pointe" plutôt que vers la poignée.
Quand à la question de la rapidité des frappes, de l'épée qui serait plus ou moins fatiguante, ça dépend vraiment de quel type d'épée on parle. Cela dépend principalement du poids, un katana est relativement lourd par rapport à la taille de sa lame (mais pas excessivement), mais il existait des épées européennes qui pouvaient être plus grande que leur porteur et étaient dont bien plus lourdes qu'un katana, tout comme il existait à la renaissance des rapières faites principalement pour le duel sans armure et qui pouvaient être extrêmement rapides. Le mot épée englobe une catégorie d'armes si large qu'il n'existe pas seulement plusieurs types d'épées mais même plusieurs modèles de classification créés par les historiens pour tenter d'organiser un peu tous ces types d'épées...