Tester les katanas était un art

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Le tameshigiri est l’art qui permet de tester l'efficacité d'un katana. À l’époque Edo, ces tests étaient effectués sur des criminels ou des condamnés à mort. Il était alors fréquent que les katanas tranchent plus de deux corps superposés ! Les forgerons étaient présents lors de ces tests et ils portaient le kimono cérémonial blanc pour se faire seppuku en cas d’echec. Aujourd’hui, ces tests sont effectués sur des bottes de paille de riz.


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a écrit : On se fendait la gueule, à tous les sens du terme... je comprend mieux pourquoi Carlos a préféré fuir

a écrit : Beaucoup de gens à l'époque moderne considèrent le katana comme une arme suprême, d'une qualité et d'un tranchant mille fois supérieurs à toutes les épées jamais fabriquées en Europe par exemple. Ce qui est loin d'être le cas.

Et bien que les katanas soient effectivement assez efficaces
dans le rôle pour lequel ils sont conçus, il ne sont pas toujours exempts de défauts : évidemment, il existait des katanas pourris tout comme il existait des katanas de qualité supérieure, et la différence peut être assez flagrante. Il y a aussi un mythe qui voudrait que l'acier des sabres japonais soit extrêmement bon, voire le meilleur possible, et que les pliages successifs que le forgeron lui applique le rend encore meilleur et digne des dieux... ce qui, une nouvelle fois est faux. Le tamahagane n'est objectivement pas un très très bon acier car issu d'un fourneau primitif, et sa teneur en carbone est souvent trop élevée pour faire un sabre efficace. Le fait de plier l'acier en fusion plusieurs fois sur lui même permet de réduire ce taux de carbone à un niveau plus raisonnable (et c'est tout).

Quant au tranchant du sabre, il dépendait évidemment de la qualité du sabre mais aussi de son affûtage. Il est un peu difficile de comparer le tranchant d'un katana avec celui d'épées européennes, car le katana était une arme principalement destinée à la coupe, là où beaucoup d'épées étaient faites pour porter des coups avec la pointe et pour s'enfoncer dans le corps de l'adversaire. Néanmoins, il existe des épées européennes médiévales qui n'ont rien à envier au tranchant des meilleurs katanas, et ce principalement grâce aux techniques de métallurgie qui existaient en Europe au moyen âge et qui permettaient de produire de très bons aciers. Enfin, la courbure d'un katana ne renforce pas son aspect tranchant comme beaucoup de gens le pensent, elle permet simplement d'orienter le tranchant de la lame plus ou moins "automatiquement" lorsqu'on porte un coup avec.
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Du coup pourquoi ces différences tactique ? Est-ce à cause des armures que l'on cherche à piquer? Est ce que la courbure permet de tuer moins mais de blesser plus de gens ? Est-ce que l'épée permet moins de frappes dans un laps de temps donné ou est elle plus fatiguante?

a écrit : La perfection, ça a un coût..
On imagine souvent il est vrai que le katana était (est) une perfection, mais pas plus qu'en Europe.

On va dire qu'un katana "parfait" fabriqué aujourd'hui selon les méthodes ancienne coûte environ 100 000€, seuls les plus grands seigneurs de gu
erre pouvaient s'offrir ces bijoux, parce que c'était des bijoux qui ne servaient jamais où presque, à ce prix la... ^^
pour appuyer ton commentaire, des archéologues ont retrouvé une épée vieille de 1000 ans dans une sépulture de grand chef viking suffisamment bien conservée (si l'on peut dire) pour pouvoir l'analyser et en faire une reproduction fidèle, le résultat: une épée à double tranchant droite de 1 mètre de long pesant... 1.5 kg, ce qui en fait une arme lourde, mais le plus fort, c'est qu'il a fallu trois mois à un forgeron pour la fabriquer! ^^

Donc en vrai, ce genre d'armes ne servaient que très rarement et étaient la plupart du temps léguées de père en fils et/où offertes comme cadeau diplomatique.

Dans tout les cas, dans les guerres d'antan, point besoin d'avoir ce genre d'armes, de haute qualité où de qualité normale, elles se cassaient en général très rapidement donc il était inutile de se ruiner à ce point pour s'équiper.
C'est un peu comme Patton et son Colt 45 à crosse d'ivoire qui a du lui coûter un rein et qu'il ne sortait jamais de son étui sauf pour le montrer à ses copains, quoi! ^^

Pour finir, avant l'ère de la poudre, l'idée qu'on se fait des deux soldat combattant entre eux à l'épée pendant 10 minutes au milieu du champ de bataille est fausse, on combattait le plus souvent à la lance, des fois à l'épée longue pour certaines troupes d'élite, à l'arc, et en batailles rangées, on se foutait sur la gueule à 10000 contre 1000 et éventuellement, des hommes d'épée à l'arrière suivaient les premières lignes pour achever d'un coup de lame ce qui était encore vivant, mais c'est tout.
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Tu dois faire référence au documentaire sur l'épée "ulfbert" non?

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a écrit : Beaucoup de gens à l'époque moderne considèrent le katana comme une arme suprême, d'une qualité et d'un tranchant mille fois supérieurs à toutes les épées jamais fabriquées en Europe par exemple. Ce qui est loin d'être le cas.

Et bien que les katanas soient effectivement assez efficaces
dans le rôle pour lequel ils sont conçus, il ne sont pas toujours exempts de défauts : évidemment, il existait des katanas pourris tout comme il existait des katanas de qualité supérieure, et la différence peut être assez flagrante. Il y a aussi un mythe qui voudrait que l'acier des sabres japonais soit extrêmement bon, voire le meilleur possible, et que les pliages successifs que le forgeron lui applique le rend encore meilleur et digne des dieux... ce qui, une nouvelle fois est faux. Le tamahagane n'est objectivement pas un très très bon acier car issu d'un fourneau primitif, et sa teneur en carbone est souvent trop élevée pour faire un sabre efficace. Le fait de plier l'acier en fusion plusieurs fois sur lui même permet de réduire ce taux de carbone à un niveau plus raisonnable (et c'est tout).

Quant au tranchant du sabre, il dépendait évidemment de la qualité du sabre mais aussi de son affûtage. Il est un peu difficile de comparer le tranchant d'un katana avec celui d'épées européennes, car le katana était une arme principalement destinée à la coupe, là où beaucoup d'épées étaient faites pour porter des coups avec la pointe et pour s'enfoncer dans le corps de l'adversaire. Néanmoins, il existe des épées européennes médiévales qui n'ont rien à envier au tranchant des meilleurs katanas, et ce principalement grâce aux techniques de métallurgie qui existaient en Europe au moyen âge et qui permettaient de produire de très bons aciers. Enfin, la courbure d'un katana ne renforce pas son aspect tranchant comme beaucoup de gens le pensent, elle permet simplement d'orienter le tranchant de la lame plus ou moins "automatiquement" lorsqu'on porte un coup avec.
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L acier Damas est plutot bon aussi!!

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a écrit : Tu dois faire référence au documentaire sur l'épée "ulfbert" non? Exactement, merci d'avoir retrouvé le nom, j'ai trouvé ça passionnant, même si j'aime pas les armes.
Tout ce travail... La reconstitution de cette épée était fascinante! Une véritable oeuvre d'art, je trouve.

Une lame d'un mètre pesant 1.5kg, un travail d'orfèvre qui n'a rien à envier à la bijouterie, quoi, non? Et au moins ce bidule peut servir à quelquechose!^^

Cela dit, les chevalières, c'était aussi des bijoux, mais ca aidait aussi quand Godefroy le hardi mettait son poing dans la gueule aux anglois, on était imaginatif à l'époque, quoi, un genre de poing américain primitif ;)

Anecdote pour initiés : donne les traductions des mots japonais pour les imbeciles qui ne sont pas dingos du Japon !!!

a écrit : Je sais plus ou j'ai lu que l'un des secrets des épées de damas, était la trempe dans des matières organiques (cadavre) après être forgées. Une fois retirées elles n’étaient pas essuyées ... Ça créait une patine de surface renforcée. Est ce vrai ? Alors j'avoue que j'en sais rien ^^ Mais du coup j'ai fait quelques recherches.

L'acier de Damas historique est un acier produit en Inde ou dans les pays en "stan" du Moyen-Orient, avec un aspect moiré caractéristique, du, comme le catana, au repliage successif de couches d'acier, certaines pauvres, d'autres riches en carbone. Par contre, la différence fondamentale viens du fait que dans le cas du Damas, c'est le lingot d'acier qui est directement façonné de cette façon, et pas la lame, et que la teneur en carbone est bien plus élevé que l'acier japonais. L'acier Damas est un de premier "matériaux composite" qu'on connaît, à la fois dur et souple grâce aux couches de métal.
La technique se perd au cours de la Renaissance, sans doute suite à l'épuisement des filons ou à la coupure des routes commerciales

Par contre, l'acier damassé qu'on connait aujourd'hui est un "faux" Damas, obtenu par soudure à chaud de bande d'acier à teneur en carbone différente, puis en appliquant une solution corrosive qui attaque plus certains alliage que d'autres, et forme alors les motifs caractéristiques de ces lames.


Après pour répondre plus clairement à ta question, je doute qu'une telle technique ai un réel fondement historique, c'est plus du folklore. D'unbautte côté, les fluides corporels sont plutôt acides, ce qui peut potentiellement coroder la lame, de façon différencié selon l'alliage, donc pourquoi pas, pour augmenter l'effet initial.

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a écrit : Ah et aussi un autre mythe beaucoup moins répandu mais popularisé par Le Dernier Samurai avec Tom Cruise... Dans le film on apprend que les samurai refusaient d'utiliser des armes à feu pour "préserver l'ancienne voie" ou quelque chose du genre. C'est évidemment complètement faux et tiré par les cheveux. Les samurai étaient avant tout des guerriers, et comme tous les guerriers ils aimaient bien gagner leurs batailles plutôt que perdre. Historiquement les samurai ont été parmi les premiers à utiliser des armes à feu, des siècles avant l'époque à laquelle se déroule le film. Par contre, le grand samurai rebelle dans le film s'inspire d'un personnage historique, et il est vrai que vers la fin de sa campagne, celui-ci a livré quelques batailles sans aucune arme à feu... Parce que son armée en difficulté était à court de poudre et de munitions. Afficher tout Ce film est bourré de non-sens historiques , jusqu’au discours final qui parle d’avions de guerre !!!!! Le réalisateur est-il à ce point inculte ?

a écrit : Ce qui me fascinera toujours, c'est le degré de perfection atteint par les artisans traditionnels Japonais, dans la fabrication de bien manufacturés.
Le Ministère de l'Education Japonais donne annuellement des subventions à des dizaines d'artisans possédant le statut de " trésor national vi
vant", afin de faire perpétuer un savoir-faire pluricentenaire dans les domaines les plus divers: fabrication de papiers, de poteries, de tissus, d'instruments de musique, de poupées, etc... où encore d'interprétation théâtrale.
Si le travail de métallurgie destiné à la fabrication des katanas est déjà tout un éventail de perfection, celui du bois (destiné à l'élaboration de charpentes et de meubles) n' a rien à lui envier. Les poutres ou les meubles sont assemblés sans faire usage d'un seul clou !!!
Pour les curieux, je leur recommande toute une série de vidéos sur YouTube, recherchant avec le mot-clef : Tewaza.
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Sauf que les katana étaient de piètres armes. Leur métal était de très mauvaise qualité.

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a écrit : Sauf que les katana étaient de piètres armes. Leur métal était de très mauvaise qualité. Faut pas déconner non plus, leur acier était peut être un peu moins bon que celui fait ailleurs mais était largement suffisant pour trancher dans le vif du sujet! ^^
Dans tout les cas, comme je l'ai dit plus haut, les guerres ne se faisaient pas à l'épée où au katana, mais essentiellement avec des lances/piques de bois au bout ferré, pointu où tranchant, selon les besoins.
L'acier est resté un matériau excessivement rare et cher, plus cher que l'or au début, jusqu'au milieu du 19ème siècle où on a commencé à le produire de manière industrielle tout en améliorant sa qualité grâce aux fours à oxygène, et d'ailleurs, le bronze était le métal de prédilection pour la fabrication d'armes, qu'elles soient tranchantes où à feu, jusqu'à la fin de la renaissance, et même au delà pour les canons.

D'après ce que j'ai lu le Damas est trempé dans de lhuile .à confirmer.

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Pour le damas d'après les souvenirs que j'ai de session chez des forgerons il faut souder entre elles des plaques d'acier a différentes teneur en carbone ,pour les autres métaux on parle de damasquine ,on saoupoudre de borax (acide borique) pour protéger le métal au point de fusion le plus bas et on marelle comme des fous,on peut usiner le métal pour obtenir différents motif type "échelle de Mahomet " ou "peau de grenouille " puis quand on est bien content d'avoir cogné on passe le tout dans de l'acide (je ne sais plus quel type) qui révélera les nuances de carbones et on obtient un joli Damas.Les anciens damas étaient du aux différences de pureté(et de taux de carbone du a la localisation sans le four) des aciers qui faisaient qu'en repliant les couches on avait naturellement un acier mélangé et épuré.Si des forgerons détectent une boulette dans mon discours n'hésitez pas c'est un cours qui date un peu

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a écrit : Beaucoup de gens à l'époque moderne considèrent le katana comme une arme suprême, d'une qualité et d'un tranchant mille fois supérieurs à toutes les épées jamais fabriquées en Europe par exemple. Ce qui est loin d'être le cas.

Et bien que les katanas soient effectivement assez efficaces
dans le rôle pour lequel ils sont conçus, il ne sont pas toujours exempts de défauts : évidemment, il existait des katanas pourris tout comme il existait des katanas de qualité supérieure, et la différence peut être assez flagrante. Il y a aussi un mythe qui voudrait que l'acier des sabres japonais soit extrêmement bon, voire le meilleur possible, et que les pliages successifs que le forgeron lui applique le rend encore meilleur et digne des dieux... ce qui, une nouvelle fois est faux. Le tamahagane n'est objectivement pas un très très bon acier car issu d'un fourneau primitif, et sa teneur en carbone est souvent trop élevée pour faire un sabre efficace. Le fait de plier l'acier en fusion plusieurs fois sur lui même permet de réduire ce taux de carbone à un niveau plus raisonnable (et c'est tout).

Quant au tranchant du sabre, il dépendait évidemment de la qualité du sabre mais aussi de son affûtage. Il est un peu difficile de comparer le tranchant d'un katana avec celui d'épées européennes, car le katana était une arme principalement destinée à la coupe, là où beaucoup d'épées étaient faites pour porter des coups avec la pointe et pour s'enfoncer dans le corps de l'adversaire. Néanmoins, il existe des épées européennes médiévales qui n'ont rien à envier au tranchant des meilleurs katanas, et ce principalement grâce aux techniques de métallurgie qui existaient en Europe au moyen âge et qui permettaient de produire de très bons aciers. Enfin, la courbure d'un katana ne renforce pas son aspect tranchant comme beaucoup de gens le pensent, elle permet simplement d'orienter le tranchant de la lame plus ou moins "automatiquement" lorsqu'on porte un coup avec.
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C'est vrai que les Aciers japonais n'étaient pas de très bonne qualité, mais les Katana eux étaient très bons car très travaillés pour contourner les problèmes de matériaux.

Le tranchant et sa durabilité dépend bien plus du travail du sabre, de la qualité du forgeage, du laminage, de la gestion du matériau, des nature et quantité des matériaux d'apports, de leur mise en oeuvre, de la gestion des températures, de la qualité de la trempe... bref du savoir faire de l'artisan, que de l'affûtage. N'importe quel simple d'esprit peut affuter un sabre.

Pour ce qui est de la courbure elle sert bel et bien a améliorer la performance du sabre dans l'exercice de la coupe. Tout comme le manche long à 2 mains. Le but est d'effectuer (en plus de la rotation du corps) un mouvement de cisaillement entre les 2 mains qui accélérera la lame dans sa trajectoire circulaire. Grâce à la forme courbe on a une surface de contact réduite. Surface réduite et vitesse accrue donne de plus grande pression et inertie, donc une meilleure pénétration.

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a écrit : La courbure des sabres est aussi due, originellement, à la méthode de fabrication de la lame : le coeur est un acier "mou", plus souple, qui permet à larme de ne pas se briser et d'encaisser les chocs, sur lequel on soude une enveloppe plus dure, pour un tranchant de qualité, qui ne s'emoussera pas facilement. La trempe de l'arme est ensuite faite en protégeant le dos et les flancs d'argile, ce qui crée une différence de température lors du processus, et qui va tordre la lame.

Globalement, les aciers européens sont de meilleurs qualité, et les aciers arabes clairement au dessus. Les aciers de Tolède ou de Damas sont très réputés et on retrouve des minerais rafinés au Moyen Orient jusque dans les pays nordiques ou en Baltique.
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Non la forme est voulue... elle est pensée, recherchée et obtenue. Le processus de fabrication, de forgeage, de laminage et de trempe n'a rien a voir avec la notion de forme.

Le talent d'un artisan consiste a maîtriser sa fabrication. Réussir a atteindre de but qu'il s'est fixé. On décide ce qu'on veut faire et on le fait. On ne se contente pas d'un resultat approximatif ! C'est pas "je l'aurais bien vu droit mais il est courbe.. bah, ça ira". C'est pas comme ça que ça marche ^^

Et ce qui fait la qualité des damas c'est bien plus le talent des artisans qui ont inventés (et perdu) la recette de fabrication des lames que la qualité de l'Acier de base.

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a écrit : J'ai pas osé en parler de l'acier de damas parce que je n'y connais pas grand chose, qui reste encore aujourd'hui le meilleur acier du monde pour fabriquer des lames, mais juste des lames ultrarésistantes, souples et solides à la fois.
Quand je dis au dessus que les armes tranchantes pétaient
facilement, les arabes ont trouvé une solution: le sabre.
Cela dit, le pliage en forge était déjà connu des japonais, et des européens, mais ne permettait pas de faire des épées lourdes où fines, les arabes ont trouvé un juste milieu entre l'épée et le katana. Et ça leur a bien servi d'ailleurs! L'histoire le prouve!^^
Respect!
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Les lames dites "de Damas" ou "damassée" sont juste des milles feuilles d'Acier riche en Carbone (dur et cassant) et pauvre en Carbone (souple et ductile).

Toutes les lames sont des milles feuilles. On appelle ça de l'Acier laminé. En général on met le mou au centre et le dur sur l'extérieur. Puis on trempe pour encore augmenter la dureté du tranchant. Ca permet que le fil soit durablement éguisé donc tranchant, et leur coeur souple permet la flexion sans rupture.

Un Damas c'est pareil mais avec des feuilles dur/molle/dur/molle/... pour simplifier. Ou plus exactement un entrelacement de dur/mou ce qui crée les motif sur les lames.

Quelques soit le processus choisi tu peux faire des lames fines, larges, lourdes, longue, légère.. après encore fallait il comprendre ces mécanismes et trouver des techniques permettant de fabriquer ce qu'on voulait.

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a écrit : D'après ce que j'ai lu le Damas est trempé dans de lhuile .à confirmer. Toutes les lames sont trempées à l'huile. Toutes les huiles fonctionnent et donnent des résultats différents en fonction de leurs propriétés.

Une trempe à l'air ne durcit pas suffisamment le tranchant. La descente en température est trop lente. Le fil s'emoussera trop rapidement.

Un trempe à l'eau est trop violente et fait craquer la lame. Descente en température trop rapide. Les couches d'Acier se séparent. La lame est foutue.

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a écrit : Toutes les lames sont trempées à l'huile. Toutes les huiles fonctionnent et donnent des résultats différents en fonction de leurs propriétés.

Une trempe à l'air ne durcit pas suffisamment le tranchant. La descente en température est trop lente. Le fil s'emoussera trop rapidement.

> Un trempe à l'eau est trop violente et fait craquer la lame. Descente en température trop rapide. Les couches d'Acier se séparent. La lame est foutue. Afficher tout
hé bé, c'est toujours agréable de tomber sur un connaisseur:)

a écrit : C'est vrai que les Aciers japonais n'étaient pas de très bonne qualité, mais les Katana eux étaient très bons car très travaillés pour contourner les problèmes de matériaux.

Le tranchant et sa durabilité dépend bien plus du travail du sabre, de la qualité du forgeage, du laminage, de la gestion d
u matériau, des nature et quantité des matériaux d'apports, de leur mise en oeuvre, de la gestion des températures, de la qualité de la trempe... bref du savoir faire de l'artisan, que de l'affûtage. N'importe quel simple d'esprit peut affuter un sabre.

Pour ce qui est de la courbure elle sert bel et bien a améliorer la performance du sabre dans l'exercice de la coupe. Tout comme le manche long à 2 mains. Le but est d'effectuer (en plus de la rotation du corps) un mouvement de cisaillement entre les 2 mains qui accélérera la lame dans sa trajectoire circulaire. Grâce à la forme courbe on a une surface de contact réduite. Surface réduite et vitesse accrue donne de plus grande pression et inertie, donc une meilleure pénétration.
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D'ailleurs ça peux semble contre intuitif mais on est plus "rapide" avec une épée à deux mains, qui frappe avec plus de vitesse, qu'avec une épée à une main. Comme tu le souligne, le maniement utile un effet levier avec la main principale comme axe. Et comme la lame peut être plus longue, la pointe atteind des vitesses plus élevée, et donc développe des coups plus puissant.
Sachant qu'on touche le plus souvent avec le faible que le fort, une épée a deux mains est bien plus efficace, sans pour autant être beaucoup plus compliquée à manier.

Les épées à une main on plutôt l'avantage dans les espaces confinés, et surtout permettent de porter un bouclier, ce qui quand même bien pratique.

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a écrit : La courbure des sabres est aussi due, originellement, à la méthode de fabrication de la lame : le coeur est un acier "mou", plus souple, qui permet à larme de ne pas se briser et d'encaisser les chocs, sur lequel on soude une enveloppe plus dure, pour un tranchant de qualité, qui ne s'emoussera pas facilement. La trempe de l'arme est ensuite faite en protégeant le dos et les flancs d'argile, ce qui crée une différence de température lors du processus, et qui va tordre la lame.

Globalement, les aciers européens sont de meilleurs qualité, et les aciers arabes clairement au dessus. Les aciers de Tolède ou de Damas sont très réputés et on retrouve des minerais rafinés au Moyen Orient jusque dans les pays nordiques ou en Baltique.
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Effectivement, et d'ailleurs cette courbure possède un nom bien spécifique que j'ai oublié. Cette différence de dureté entre le tranchant et le coeur de la lame procure au Katana une durabilité accrue, et elle est souvent visible sous la forme d'une ligne irrégulière qui suit le fil de la lame (du moins sur les katanas authentiques forgés dans les règles de l'art)

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a écrit : Du coup pourquoi ces différences tactique ? Est-ce à cause des armures que l'on cherche à piquer? Est ce que la courbure permet de tuer moins mais de blesser plus de gens ? Est-ce que l'épée permet moins de frappes dans un laps de temps donné ou est elle plus fatiguante? Je ne suis pas sûr de pouvoir t'expliquer exactement "pourquoi" mais il est sûr qu'il existaient des différences entre ces arts martiaux (et ne vous y trompez pas, la pratique d'un chevalier médiéval est bien un art martial avec des techniques codifiées et pratiquées pendant de longues années d'entraînement, ce ne sont pas juste des gros bourrins balançant des coups à droite à gauche comme certains "documentaires" à la télé voudraient le faire croire).

Je pense effectivement que l'équipement a quelque chose à voir là dedans, mais je connais trop peu les armures de samurai pour pouvoir affirmer quoi que ce soit avec une grande certitude. Elles sont certes un peu moins efficaces qu'une armure de plaques complète et doublée d'une cotte de mailles comme en portaient les chevaliers au sommet de leur art vers le 15eme siècle, mais elles demeurent néanmoins plutôt correctes et je suis à peu près sûr qu'il est impossible de les trancher sauvagement même avec le meilleur des katanas. Je pense plutôt que la différence entre les mouvements au Katana et à l'épée provient des différences entre ces deux armes et de leurs caractéristiques uniques, qui sont elles-mêmes dictées par les techniques de métallurgie et de forgeage.

Côté chevaliers européens, que je connais un peu mieux, je peux quand même apporter deux trois précisions supplémentaires : l'épée, à quelques exceptions près, était plutôt une arme secondaire, de secours même, dans le cas d'un combat entre deux chevaliers en armure complète. Pour la simple et bonne raison qu'une épée est totalement incapable de pénétrer à travers une armure (et même souvent une simple cotte de mailles fait l'affaire). Il fallait alors enfoncer la pointe de son épée dans une des fentes de l'armure, mais parfois la seule disponible était la mince fente dans la visière du casque. Comme il était extrêmement difficile de viser ces endroits, il n'était par rare d'empoigner son épée avec la deuxième main directement sur la lame, pour pouvoir orienter la pointe avec plus de précision et l'enfoncer avec plus de vigueur. Et si on y arrivait pas du premier coup, généralement ça se finissait en lutte à la main jusqu'à ce qu'un des chevaliers arrive à immobiliser l'autre au sol pour lui enfoncer son poignard dans la visière du casque, ou, bien souvent, le prendre en otage pour réclamer une rançon à ses proches. Mais comme tout cela est un peu rudimentaire et hasardeux, les guerriers préféraient généralement utiliser une arme principale qui permettaient de multiplier leur force plus efficacement qu'une épée, et éventuellement ainsi percer une armure. Il pouvait s'agir d'une bonne grosse hache, d'une hallebarde, ou d'une masse, en gros tout type d'arme qui concentre l'essentiel de sa masse vers la "pointe" plutôt que vers la poignée.

Quand à la question de la rapidité des frappes, de l'épée qui serait plus ou moins fatiguante, ça dépend vraiment de quel type d'épée on parle. Cela dépend principalement du poids, un katana est relativement lourd par rapport à la taille de sa lame (mais pas excessivement), mais il existait des épées européennes qui pouvaient être plus grande que leur porteur et étaient dont bien plus lourdes qu'un katana, tout comme il existait à la renaissance des rapières faites principalement pour le duel sans armure et qui pouvaient être extrêmement rapides. Le mot épée englobe une catégorie d'armes si large qu'il n'existe pas seulement plusieurs types d'épées mais même plusieurs modèles de classification créés par les historiens pour tenter d'organiser un peu tous ces types d'épées...

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