Une récente étude réalisée en Allemagne confirme la disparition massive des insectes. La biomasse des arthropodes a chuté de 67% en à peine dix ans dans les prairies allemandes et de 41% dans les forêts. La principale cause évoquée est l'agriculture intensive.
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En France j'imagine que c'est pareil ; à part les moustiques et autres aoutats, quand je tonds la pelouse y a plus grand monde...
Des sauterelles de temps en temps, mais papillons, coccinelles et abeilles pfft disparues. Il y a 10 ans j'en voyait pourtant encore un peu.
(Sud de la France)
Et vous ?
Aujourd'hui, ce n'est quasiment plus le cas. Cela ne vaut pas preuve scientifique mais ça mérite réflexion.
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En France j'imagine que c'est pareil ; à part les moustiques et autres aoutats, quand je tonds la pelouse y a plus grand monde...
Des sauterelles de temps en temps, mais papillons, coccinelles et abeilles pfft disparues. Il y a 10 ans j'en voyait pourtant encore un peu.
(Sud de la France)
Et vous ?
Dans mon jardin j'avais très souvent des petits oiseaux genre Huppe Fasciée après la tonte et je les vois que très rarement maintenant.
Par contre : Mouettes, Geckos, moustiques, aoutats, et des grosses araignées qui nichent dans les mauvaises herbes, j'en ai a revendre...
Aujourd'hui, ce n'est quasiment plus le cas. Cela ne vaut pas preuve scientifique mais ça mérite réflexion.
Libre à chacun de fabriquer des « cabanes à insecte » et de mettre des arbres fruitiers sur son terrain; l’effet est immédiat.
Mais maintenant que tu le dis, c'est tout à fait vrai. Il fallait même faire attention aux envolées d'oiseaux poursuivants leur pitance aux abords des routes. C'était parfois flippant quand même... ;-)
Encore de l'agribashing, certes l'agriculture n'est pas irresponsable mais n'oublier pas que, l'industrie utilise 10 fois plus de produit chimique, que l'urbanisation grandie de jour en jour, les plantes et animaux invasif venu des 4 coins du monde, des plantes non aborigene que vous planter chez vous, les produits ménager rejeter, de la météo qui peut varier d'une annee sur l'autre, et je doit en oublier . NE SOYEZ PAS STUPIDE et pensez bien que les statistiques sont favorable à se qui les demandes
Par contre, en parallèle de cette disparition, je remarque qu'il y en a de plus en plus dans les milieux urbains et à toute saison (cette année c'était non stop)
A Guillom45 : oui en effet, l'agriculture est loin d'être la seule responsable, mais elle beaucoup moins de poids par rapport aux industries comme tu dis. Il est plus facile de taper sur les agriculteurs désunis ou sur le citoyen lambda qui pollue avec son diesel et ses pailles que de taper sur les plus grosses franchises qui nourrissent les gouvernements...
En 1970 il y a une sécheresse énorme en afrique qui va décimer la population + (et surtout ça en fait) le pesticide DTT qui a globalement ravagé l'avifaune.
Depuis la population est protégée, et elle remonte en France (on est passé de 11 couples à plus de 2400 en 2017).
Forcément, on ne cherche pas la rentabilité à outrance dans son jardin.
Le fait est que l'agriculture intensive pollue beaucoup n'est pas un scoop, mais taper sur les agriculteurs n'est pas la solution c'est clair. Le bio sert plus à protéger notre planète qu'à protéger les êtres humains, et on peut très bien en vivre, n'en déplaise aux détracteurs. Il faut aller dans ce sens partout où c'est possible, parce que vu la vitesse où tout crève, il ne nous reste plus beaucoup de temps avant une famine mondiale, les stocks de bouffe par habitants n'ont jamais été aussi bas depuis 70 ans...
JLSD, mais ça valait le coup de faire une anecdote quand même. C'est catastrophique et alarmant, tant les insectes sont à la base de notre écosystème.
L'observation est utile, mais une "preuve" scientifique (si tant est que ça puisse exister, ce qui est débattable) est liée à une expérience. Ca veut dire que, même dans un cas où on va "juste" récolter des données en observant, on décrit à l'avance les conditions de récolte, ce qu'on retient ou non, les critères d’arrêt, les critère de rejet et ce qu'on s'attend à observer (si on n'a aucun a priori l'échantillon est assez large, on trouve toujours quelque chose, même si c'est du à la chance). Au mieux, une observation peut donner une suggestion pour créer une expérience, mais elle n'est pas une preuve en elle-même.
Bien qu'il y est plein d'industries extrêmement polluantes, l'agriculture est la seule industrie où on utilise en très grande quantitié des produits fait pour tuer un animal : les insectes. Les agriculteurs ne savent plus comment s'en passer (question de rentabilité, de facilité, de connaissance et de vie), donc par moment il faut tout réapprendre et accompagner. D'ailleurs dans les écoles d'agriculture, on n'apprend pas à prendre soin du terrain mais comment être plus rentable.
La baisse observer en 10 ans montre qu'à priori depuis 10 ans on utilise des produits encore plus "efficace" et toujours en plus grande quantité, ce qui cause des ravages. C'est d'ailleurs les animaux des plaines et donc ceux qu'on retrouve dans les champs qui ont le plus morflé. D'ailleurs comme tu le dis toi-même, on constate une biodiversité plus grande dans les villes. Et c'est vrai, il y a plus d'insectes et d'oiseaux dans le milieu urbain car depuis plusieurs années les villes ont banni pesticides et herbicides.
Pour rappel, sur une exploitation bio en France, on constate en moyenne 30% de biodiversité en plus ; certaines espèces d'oiseaux qui ont diminué dans les zones rurales ont augmenté dans les zones urbaines (comme la pie par exemple), la plupart des pesticides retrouvés dans la nature proviennent de l'agriculture (il y a aussi mamie Ginette avec ses pétunias). Ce qui est bien la preuve que les pesticides sont une des causes majeurs de cette baisse et explique que tu ne te retrouves plus avec un pare-brise sale et moins d'hirondelles. Pour cette dernière il y a aussi notre nouvelle architecture qui laisse peu de place à ses nids et des villes sans terres apparentes (obligatoire pour faire son nid), donc il y en a moins.
Bref taper sur l'agriculture n'est pas facile, car on ne touche pas vraiment à l'agriculteur.
Par exemple, dans notre sujet du jour, si tu fais une loi qui limite les pesticides, c'est les producteurs de pesticide qui vont dire que c'est un scandale etc.
Surtout face à la mauvaise foi de certains qui ont des arguments à la Trump (ce n'est pas un blague mais il y en a un qui m'a sérieusement sorti : "Crise du vivant ? J'ai vu 3 oiseaux dans mon champs, alors tout va bien !"). Dès qu'on veut réguler les produits phytosanitaires, tu as une levé de bouclier par des avocats près à bondir dessus. Bref, c'est tout sauf facile.
Après si on veut être positif (ça ne fait pas de mal), dès qu'on fait attention, la nature revient : retour du castor qui a besoin de cours d'eau de qualité en France, retour du balbuzard, augmentation de la population des faucons, stabilisation de la population du martinet dans certaines régions... J'ai vu des études montrant que des agriculteurs décidant de remettre des haies mais utilisant des pesticides qui ont tous de même vu la population d'oiseaux et d'insectes remonter dans leurs champs.
Alors il ne faut pas baisser les bras mais continuer :)
En mettant une maison à insecte, par exemple, tu peux décorer ton jardin et retrouver les coccinelles, abeilles and co.
Premièrement, l’anecdote évoque encore une fois une étude factuelle et scientifique qui a mis en exergue la corrélation entre la disparition des insectes dans les zones où l’agriculture était intensive. Arrêtez de voir des complots partout quand les chiffres sont là.
Deuxièmement, l’agriculture intensive est un mode de production dont les raisons d’être dépassent de loin le simple agriculteur qui ne demande qu’à vivre de son travail. La concurrence déloyale, le capitalisme déraisonné, la pression énorme des supermarchés amènent à l’agriculture intensive qu’on le veuille ou non. C’est donc un ensemble de facteurs à remettre en cause et l’anecdote ne dit certainement que c’est la faute des agriculteurs si on en est là.
Troisièmement, oui effectivement l’industrie pollue, c’est indéniable. Elle pollue l’air, les cours d’eau et les océans. L’agriculture intensive, elle, pollue et appauvrie les sols, les nappes phréatiques, cause une déforestation massive, etc. Ce sont deux sujets différents qui malheureusement sont concomitants et qui doivent être traités différemment. Il est impossible de hiérarchiser les deux problèmes ni d’en ignorer un sous prétexte que l’autre parait plus « problématique ».
SCMB est une application pour apprendre. Les anecdotes sont là pour nous donner des faits afin d'avoir une opinion personnelle par la suite. L'anecdote n'est pas là pour imposer une opinion à ces lecteurs.
C'est marrant de voir comme les deux anecdotes sont en rapport. En tous cas rappelons que l' Union européenne pousse au productivisme agricole et à la competition mondiale des agriculteurs. Ce qui détruit les petits agriculteurs du tiers monde mais également les nôtres. D'autre part n'oublions pas que qui dit pesticides et fertilisants dit Allemagne. Ce sont eux historiquement les rois de la pétrochimie. C'est logique puisqu'à l'époque dans leur compétition contre les rosbifs et avec un territoire réduit pour une extraordinnaire démographie ils durent inventer le nitrate artificiel sans quoi Albion pouvaient leur restreindre et la bouffe et les armes . Plus clairement je veux dire que le pognon de la PAC sert pas mal à l'industrie allemande. Avec les dommages collatéraux sujet d'aujourd'hui, même si y a pas que l'Allemagne dans l'histoire.
Ce qui était intéressant c’est la conclusion, moins formelle, émanant des scientifiques allemands (BTW: les relevés étaient faits dans une zone NON agricole):
«Nos résultats témoignent d'une baisse spectaculaire des insectes volants, de 76% en moyenne et jusqu'à 82% au milieu de l'été. Cela dépasse considérablement le déclin quantitatif, estimé à 58%, des vertébrés sauvages depuis 1970. Nous ne pouvons pas l’affirmer avec certitude, mais je dirait qu'il y a de bonnes "chances" que l'Allemagne soit représentative d'une situation beaucoup plus large. Si c'est en effet le cas, alors nous sommes confrontés à une catastrophe écologique imminente »