La baleine bleue est capable de réduire sa fréquence cardiaque de manière très importante. En effet, lors des phases de plongée, elle peut passer de 30 à 2 battements par minute.
Lorsque les mammifères respirant de l’air plongent sous l’eau, leur corps commence automatiquement à redistribuer l’oxygène : le cœur et le cerveau en reçoivent plus, tandis que les muscles, la peau et d’autres organes en absorbent moins. Cela leur permet de rester sous l’eau plus longtemps avec une seule respiration, ce qui entraîne une fréquence cardiaque nettement inférieure à la normale.
Commentaires préférés (3)
Première anecdote publiée depuis plus de 8 ans que je suis sur ce magnifique site qui me permet de briller en soirée. J’ai osé faire le pas. C’est le plus beau jour de ma vie (pour l’instant)! :’)
En revanche, si tu fais une apnée sous-marine, ton cœur fonctionnera a peu près de la même façon que celui de la baleine. Dès l'immersion, le corps réagit immédiatement à son environnement, le rythme cardiaque diminue de 20%. On appelle cela de la bradycardie réflexe (inverse de la tachycardie donc)
Plus la différence de température entre l'eau et l'air est différente à l'immersion, plus le réflexe de vasoconstriction est important. Les petits vaisseaux et vaisseaux périphériques prennent un diamètre plus petits, et refoulent l'afflux sanguin vers les organes primordiaux, à savoir le cerveau, le cœur mais aussi le rein, où si l'oxygène venait à manquer trop longtemps, les dommages seraient irréversibles.
Même si cela reste un environnement hostile pour nous, l'être humain a d'incroyables caractéristiques d'adaptation au milieu marin !
Le problème de ta remarque, c'est qu'elle est anthropocentrique "ils retiennent leur respiration, c'est pas naturel". C'est pas naturel pour nous. Mais pourtant, ils sont bien adaptés à leur milieu. Si respirer une fois toutes les 5 minutes leur suffit, pourquoi vouloir plus ? Un raté, de l'évolution, c'est une espèce qui a disparu sans descendance - on parle de cul-de-sac évolutif. Si les mammifères marins sont toujours là, c'est que - jusque là - ils ont réussi leur adaptation.
Tous les commentaires (33)
Première anecdote publiée depuis plus de 8 ans que je suis sur ce magnifique site qui me permet de briller en soirée. J’ai osé faire le pas. C’est le plus beau jour de ma vie (pour l’instant)! :’)
Est ce que cette redistribution d'oxygène est automatique chez tous les "mammifères respirant de l'air" ? Parce que a priori j'en suis un, donc mon coeur ralenti quand je fais de l'apnée ?
L'adaptation à leur environnement des mammifères marins est incroyable et on en apprend tous les jours... Mais je me suis toujours demandé s'il n'y avait pas là quand même une sorte de "raté" de l'évolution. En effet, on a affaire à des animaux qui vivent exclusivement dans l'eau, et qui ont besoin d'air toutes les 5 ou 6 minutes (plus pour certains, peut importe) pour simplement survivre... C'est un peu dire que nous aurions besoin, nous humains, de mettre la tête dans un bassine toutes les 5 minutes pour pouvoir "respirer"... Ce serait une "faiblesse" insurmontable, qui n'aurait pas fait de l'Humanité ce qu'elle elle est aujourd'hui.
Enfin bref, c'est juste un sentiment, une idée comme ça ; n'y aurait-il pas un "bug" quelque part ? :)
Mais ils vivent très bien dans l’eau je t’assure ;)
En revanche, si tu fais une apnée sous-marine, ton cœur fonctionnera a peu près de la même façon que celui de la baleine. Dès l'immersion, le corps réagit immédiatement à son environnement, le rythme cardiaque diminue de 20%. On appelle cela de la bradycardie réflexe (inverse de la tachycardie donc)
Plus la différence de température entre l'eau et l'air est différente à l'immersion, plus le réflexe de vasoconstriction est important. Les petits vaisseaux et vaisseaux périphériques prennent un diamètre plus petits, et refoulent l'afflux sanguin vers les organes primordiaux, à savoir le cerveau, le cœur mais aussi le rein, où si l'oxygène venait à manquer trop longtemps, les dommages seraient irréversibles.
Même si cela reste un environnement hostile pour nous, l'être humain a d'incroyables caractéristiques d'adaptation au milieu marin !
Il a évolué de sorte à rester plus longtemps dans l'eau pour ressembler à la baleine actuelle. Peut-être qu'un jour la baleine pourra toujours rester dans l'eau en évoluant ? Si on leur laisse le temps d'évoluer.
baleinesendirect.org/decouvrir/la-vie-des-baleines/morphologie/les-ancetres-des-baleines/
Le problème de ta remarque, c'est qu'elle est anthropocentrique "ils retiennent leur respiration, c'est pas naturel". C'est pas naturel pour nous. Mais pourtant, ils sont bien adaptés à leur milieu. Si respirer une fois toutes les 5 minutes leur suffit, pourquoi vouloir plus ? Un raté, de l'évolution, c'est une espèce qui a disparu sans descendance - on parle de cul-de-sac évolutif. Si les mammifères marins sont toujours là, c'est que - jusque là - ils ont réussi leur adaptation.
Ce n'est pas pour les même besoin que la baleine mais des mammifères terrestres ont aussi de grosse contraintes pour leur survie.
Oui cette caractéristique est commune à tous les mammifères mais à des degrés différents, tu dois sûrement t’en douter.
Tous les mammifères partagent ensemble ce qu’on appelle le « réflexe d’immersion » qui optimise la respiration afin de rester sous l’eau un moment. Il ne se déclenche que lorsque le visage est en contact avec de l’eau froide (21°C maximum)
Les effets de ce réflexe sont:
D’abord la bradycardie (une diminution du rythme cardiaque) qui est de 10 à 20% chez l’homme mais beaucoup plus importante chez les mammifères aquatiques comme la baleine bleue.
Ensuite la vasoconstriction périphérique qui provoque la fermeture des capillaires les extrémités réduisant drastiquement la circulation sanguine dans ces zones (les doigts et les orteils sont les premiers touchés puis les mains et les pieds et après les bras et les jambes). La musculature humaine ne stockant que 12% de l’oxygène du corps (contre 25 à 35% pour les mammifères aquatiques), nous avons rapidement les crampes pendant cette phase.
Enfin nous avons l’erection pulmonaire mais elle ne survient que lors des plongées très profonde pour maintenir une pression constante dans le thorax et éviter un œdème pulmonaire ou des organes écrasés.
A noter ce pendant que certains oiseaux aussi comme le pingouin ont ce réflexe
En plus, sur terre, on est pas toujours certains de trouver une bassine de flotte alors qu'en mer, suffit de remonter, pas de risque, donc.
A noter que, pour ceux qui ne vont jamais à terre, ils ne dorment que d'un oeil, si l'on peut dire, c'est à dire que les deux parties de leur cerveau dorment par intermittence, quand aux autres (otaries, phoques, morses ect) ils passent le plus clair de leur temps à se prélasser au soleil pour se reposer, n'allant nager que pour chasser où presque.
Autre chose, les plantes aussi sont retournées dans l'eau, les plantes aquatiques (exit les algues) ont un ancêtre terrestre.
Que se passe-t-il alors si je fais de l'apnée dans une eau supérieure à 21 °C ?
Si tu as dit 30 cycles minutes au hasard, ce n’est pas grave. Par contre pour un adulte le cycle c’est entre 12 et 20 par minute, au delà, hormis dans le cadre d un effort physique, il vaut mieux se renseigner.
Tu verras, on y prend plaisir, tel un artiste vendant sa première oeuvre.
La bradycardie subaquatique, la vasoconstriction périphérique ou encore le "bloodshift pulmonaire" sont un ensemble d'adaptations physiologiques innées chez les mammifères. Ce sont les fameux "réflexes d'immersion". Même si beaucoup mieux optimisés chez les mammifères marins, nous en sommes nous aussi dotés, comme l'ensemble des mammifères.
Ce sont des mécanismes de survie réflexes, qui peuvent être travaillés et intensifiés. C'est ce que nous autres apneistes tentons d'entretenir et d'entraîner.
Ces réflexes d'immersion sont déclenchés lors d'une apnée prolongée, et intensifiés au contact de l'eau, grâce notamment à des capteurs situés sur le visage autour des yeux, qui détectent le contact avec l'eau. Plus l'eau est froide, plus les capteurs seront stressés, et plus les réflexes d'immersion seront intenses.
Ce qui est intéressant c'est l'on comprend ici que nous somme génétiquement adaptés et programmés pour faire de l'apnée.
C'est l'une des raisons qui rendent ce sport fascinant.
Ces phénomènes ont d'abord été observé chez Jacques Mayol, et continue d'etonner les médecins lorsqu'ils étudient les apneistes d'aujourd'hui.