Entre 1978 et 1981, certains détenus républicains irlandais entamèrent le "Dirty Protest" pour être reconnus prisonniers politiques. Ils refusaient de se laver et tapissaient les murs de leurs urines et excréments. Une action qui eut des conséquences sur la santé des détenus, les prisons devenant insalubres.
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Oui il faut condamner, oui la récidive est un fléau, oui la réinsertion n'est pas aussi efficace qu'elle le devrait. Mais non je suis désolé, personne ne mérite d'être enfermé dans des conditions insalubres comme certains l'évoquent.
Tout à fait d'accord pour le manque de budget alloué qui devrait être largement augmenté en commençant par celui de l’Éducation Nationale puis celui des prisons. On pourrait ainsi améliorer l'accompagnement voire ouvrir plus de centres histoire d'éviter les mélanges hasardeux de populations carcérales.
Pour la justice, je ne sais pas trop donc je ne dis rien, mais pour l'administration pénitentiaire et les services déconcentrés de l'AP, la part du budget alloué à la réinsertion et l'accompagnement est vraiment énorme (le SPIP est majoritaire sur beaucoup de décisions alors que sa représentation est bien moindre)
Pour les condamnations, je trouve que c'est viable, depuis que je travaille en Tribunal, je vois le travail des magistrats et j'apprécie que l'immense majorité ne se refugent pas derrières leurs codes et font preuves d'ouverture d'esprit et de conscience des problemes des gens, tout en sachant rester impartial et objectif dans les décisions.
Pour la récidive, comme je l'ai dit dans mon com précédent, la majorité font un choix et il n'y a rien à faire pour eux. Je discutais souvent avec eux de part mon travail quand je passais en détention ou quand ils venaient à la fenêtre d'écrou pour divers demandes, et le constat était général, ils n'ont pas envie de revenir sur ce choix. La société est parfois responsable d'une certaine facon (banlieues, chomages, éducation) mais le choix qu'ils ont fait à un moment dans leur vie est ce qu'il leur a été le plus préjudiciable.
Enfin pour l'insalubrité, la prison où je travaillais à l'époque était assez récente (moins de 3 ans) et était deja en piteux état. J'y ai travaillé pendant plusieurs années, et ai constaté qu'en 8 ans elle avait été refaite 2 fois (peintures, crépis, assainissement...). L'insalubrité s'installe très vite.
Pour des prisons plus renommées pour leur saleté, comme les baumettes par exemple, je sais qu'elle a toujours été en travaux. C'est un peu dégueulasse de la part des médias de taire ces efforts (la prison était toujours filmé du coté non refait/propre) mais au moins ca permet de faire avancer les choses par l'indignation... Faut voir le verre à moitié plein comme on dit
C'est un peu "Les Misérables", un taulard qui s'évade et qui devient un homme respectable et le flic qui lui colle aux basques, persuadé d'après sa longue expérience qu'un criminel ne changera jamais.
J'ai déjà été au tribunal pour une connerie, on était 20 à être jugés pour des délits mineurs, y'en avait au moins 15 qui n'en avaient strictement rien à cirer, et les 5 autres (dont moi), le palais de justice ne les a plus jamais revu.
Ils ne sont pas indécrotables bien sur, car avec les années, il est très probable qu'ils se rangeront d'une facon ou d'une autre, mais le déclic vient surtout de leur vie personnelle, professionnelle et/ou familiale, certainement pas de leur vie carcérale. (je parle bien pour ceux dont la prison est le fond de commerce et fait partie de l'inconvénient de leur choix de vie)
La justice a quand meme de nombreux degrés de réponses :
du Rappel à la Loi au jugement avec sursis, en passant par la composition pénale ou l'ordonnance pénale, tant de mesures qui peuvent éviter la prison tout en sanctionnant intelligemment le délinquant.
Et encore, une fois détenu, la justice accompagne celui ci tout au long de son parcours pénal. J'ai parfois (rarement quand meme) eut des cas de personnes qui profitaient de la prison pour rebondir, se réinsérer et tenter de repartir d'un meilleur pied dans leur vie (en se soignant ou en s'éduquant). Ca fait chaud au coeur quand on en tient un !
En plus, comme les enfants n'agissent pas du tout par mimétisme, aucun risque de leur inculquer que la violence c'est normal et aucun risque qu'ils en abusent ensuite. Vivement qu'on augmente le budget de l'éducation nationale pour équiper les enseignants de règles en bambou et de martinets.
La discussion, les explications sont bien plus efficaces mais effectivement c’est mon point de vue personnel ainsi que celui de la loi ;).
J'ai pas été un ado facile, quand y'avait une connerie à faire, je la faisais, mes parents n'ont jamais eu besoin de l'école pour me recadrer.
Je pense que vous avez tous les deux raison, la violence n'est pas la solution mais prendre un enfant pour un adulte en lui expliquant ceci cela ne marche pas à tous les coups non plus (j'en sais quelquechose^^), mais dès fois des parents désarmés face à un gamin qui se fiche complètement des conséquences de ses actes à part quand c'est un trèfle à 5 feuilles dans la figure... on fait quoi? On le laisse dériver?
Je n'ai pas la solution miracle, malheureusement :(
Je ne cache pas ma tristesse à la lecture de tous ces propos malveillants, s'appuyant sur des paralogismes usés...
Le débat est très intéressant. C'est un peu "Tyb contre le reste du monde" :)
Je trouve qu'on mélange un peu les genres et qu'il faudrait un peu mieux définir la délinquance, ou plutôt le type de délinquance : "conjoncturelle" (le gars a fait une connerie, peut-être même une grosse) mais n'est plus dangereux pour la société ; et "structurelle" (terroristes, pédophiles, tueurs en série, loubards qui ont une Kalash dans les mains à 13 ans et s'en servent...). Je ne reviens pas sur ce qui amène à rendre la délinquance structurelle ; des pistes ont été données ici : abandon familial, éducation, environnement, lois permissives, pour les uns ; et très vraisemblamement des insuffisances mentales pour d'autres.
Pour les premiers, je rejoins @Tyb : la prison est la punition de la faute commise, mais doit absolument être aussi une possibilité de réinsersion. Pour les seconds, elle doit servir à isoler ces irrécupérables de la société.
On ne doit pas mélanger les genres ; le "travail" à faire est totalement différent.
Et dans les deux cas, elle doit être suffisamment dimensionnée (on est loin du compte en France), et exemplaire de dignité. On reconnait une société à la qualité de ses prisons aussi.
Il me semble me rappeler que l'un d'entre eux s'appelait Bobby SAND. Il est mort suite à sa grève de la faim.