Dans l'Empire ottoman, les princes héritiers vivaient en cage. L'histoire de l'Empire étant entachée de luttes fratricides pour le pouvoir, le sultan faisait enfermer ses jeunes frères dans un "Kafes" ("cage" en turc), où ils passaient toute leur vie, sans manquer de rien, mais sans pouvoir sortir. Ceci permettait d'éviter toute velléité de prise de pouvoir chez ces potentiels prétendants au trône.
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Commentaires préférés (3)
Seulement les gentils califes. Les autres se contentaient de faire exécuter leurs frères.
Le Kafes était un batiement évidemment, pas un simple cage, Il faut imaginer une aile du palais d'où l'héritier ne pouvait sortir.
Ce ne fut pas le cas dans toute l'histoire ottomane.
Initialement il n'y avait pas de règles formelles de succession, les fils du sultan s'engageaient alors souvent dans des luttes fratricides qui dégénéraient parfois en guerres civiles.
Le sultan Mehmet II au 15ème siècle rend légal pour le sultan d'exécuter ses frères. Cela se faisait traditionnellement par strangulation au moyen d'une cordelette de soie.
Ahmed Ier au début du 17ème siècle met fin à cette pratique en codifiant la succession, le parent mâle le plus âgé du précédent Sultan devient alors l'héritier. Il s'agit donc souvent de frères ou d'oncles du Sultan plutôt que de ses fils. Il introduit aussi le système de la Kafes (litt. "Cage"), une aile dédiée du palais Topkapi où sont confinés tous les potentiels héritiers jusqu'à leur accession au trône. Cela pose cependant de nouveaux problèmes : lors de leur ascension les Sultans n'ont aucune expérience du pouvoir, ni de l'empire. De plus, certains manifestent des troubles mentaux qu'on attribue parfois à cette isolation forcée. Cela a contribué au déclin progressif de l'autorité centralisée du Sultan jusqu'à l'abolition du Sultanat en 1922.
Tous les commentaires (8)
Charmant
Seulement les gentils califes. Les autres se contentaient de faire exécuter leurs frères.
Le Kafes était un batiement évidemment, pas un simple cage, Il faut imaginer une aile du palais d'où l'héritier ne pouvait sortir.
Ce ne fut pas le cas dans toute l'histoire ottomane.
Initialement il n'y avait pas de règles formelles de succession, les fils du sultan s'engageaient alors souvent dans des luttes fratricides qui dégénéraient parfois en guerres civiles.
Le sultan Mehmet II au 15ème siècle rend légal pour le sultan d'exécuter ses frères. Cela se faisait traditionnellement par strangulation au moyen d'une cordelette de soie.
Ahmed Ier au début du 17ème siècle met fin à cette pratique en codifiant la succession, le parent mâle le plus âgé du précédent Sultan devient alors l'héritier. Il s'agit donc souvent de frères ou d'oncles du Sultan plutôt que de ses fils. Il introduit aussi le système de la Kafes (litt. "Cage"), une aile dédiée du palais Topkapi où sont confinés tous les potentiels héritiers jusqu'à leur accession au trône. Cela pose cependant de nouveaux problèmes : lors de leur ascension les Sultans n'ont aucune expérience du pouvoir, ni de l'empire. De plus, certains manifestent des troubles mentaux qu'on attribue parfois à cette isolation forcée. Cela a contribué au déclin progressif de l'autorité centralisée du Sultan jusqu'à l'abolition du Sultanat en 1922.
La légende raconte même qu’on leur retirait toutes les dents avant de les mettre en caffe.
Dans l'histoire humaine les empires finissent toujours par s'effondrer d'eux même par leur propre paradoxe.
La chute est parfois longue et comporte quelques sursauts mais elle ne sera pas perpétuelle ...
Néanmoins les sultans incompétents ont souvent été renversés ou orientés par les contre-pouvoirs, conseil impérial, grand vizir, ordre des janissaires ou même par les mères ou concubines.
Pendant six siècles les périodes de declins de l'empire ottoman ont été lourdes et nombreuses mais il a réussi assez étonnamment à se réformer et se relever.
Mais sur la fin les guerres incessantes avec les puissances à ses frontières ont eu raison de lui en même temps que la contestation interne. Nombreuses guerre avec la Russie, également la Perse, l'Autriche, l'Italie, la France et l'Angleterre ayant aussi des vues sur le Maghreb et l'Égypte. Plus la montée du nationalisme au XIXe dans les Balkans, en Grèce, en Arabie, au levant...
La première guerre mondiale et la défaite des empires centraux marqua sa dislocation à travers le traité de Lausanne.
origins.osu.edu/read/long-end-ottoman-empire
J’ai mis du temps mais j’ai ri