Traverser l'Atlantique pour deux mots d'un futur tube

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En 1970, Ray Davies, le leader des Kinks, fit deux allers-retours transatlantiques pour réenregistrer deux mots d'une chanson. "Lola", l'un des plus grands tubes du groupe, contenait en effet le nom d'une marque ("Coca-Cola"), ce qui bloquait, à l'époque, la sortie de l'album au Royaume-Uni.

Le groupe en fut notifié quelques jours seulement avant la sortie de l'album, alors qu'il était en tournée aux États-Unis. Ray Davies fut donc rappelé en urgence pour remplacer "Coca-Cola" par "Cherry Cola". Il fit un premier voyage depuis le Minnesota, mais ne parvint pas à faire un enregistrement satisfaisant. Il dut retourner à Chicago pour le concert suivant, puis revenir pour finaliser l'album, qui sortit quelques jours plus tard, avec le succès que l'on sait.


Commentaires préférés (3)

Puisqu’on vous dit que le Coca-Cola c’est mauvais pour la planète…

Une nouvelle de Alain Damasio explore le cauchemar d'une société poussant ces droits de propriété sur le vocabulaire à l'extrême.
Je recommande vivement !

Une anecdote sur les Kinks , mon groupe préféré. Durant leurs premières années, malgré l’ombre géante des Beatles et des Stones entre autres, ils firent jeu égal avec eux, les surclassant souvent dans les compositions et les paroles ancrées dans la réalité quotidienne d’une Angleterre qui sortait à peine des années d’après-guerre. Bien que désabusé mais lucide, Ray Davies, chanteur, auteur et compositeur du groupe, emmena ses acolytes à des sommets, culminant avec l’album « Village Green » , album parfait sur le style de vie et la culture Anglaise.
Quant à la chanson « Lola », elle leur permis de leur ouvrir les portes des US définitivement, après bien des déboires dans ce pays durant les 60’s. Reconnaissance tardive mais bienvenue.
Fun fact : la chanson raconte l’histoire d’un gars qui se fait draguer par une fille dans un bar à Champagne, et cette Lola est en fait un travelo, qui va « faire de lui un homme ». Malgré le sujet sulfureux, énorme succès aux US. et dans le monde.
Coca-Cola n’a pas jugé utile d’être associé à cette chanson, d’autant que la première strophe nous fait comprendre que le champagne du bar avait le goût du Coca!
Finalement remplacé par Cherry-Cola sur les versions mono de l’album.


Tous les commentaires (10)

Puisqu’on vous dit que le Coca-Cola c’est mauvais pour la planète…

Une nouvelle de Alain Damasio explore le cauchemar d'une société poussant ces droits de propriété sur le vocabulaire à l'extrême.
Je recommande vivement !

Quelques jours plus tard ? La fabrication de disque est instantanée apparemment

Une anecdote sur les Kinks , mon groupe préféré. Durant leurs premières années, malgré l’ombre géante des Beatles et des Stones entre autres, ils firent jeu égal avec eux, les surclassant souvent dans les compositions et les paroles ancrées dans la réalité quotidienne d’une Angleterre qui sortait à peine des années d’après-guerre. Bien que désabusé mais lucide, Ray Davies, chanteur, auteur et compositeur du groupe, emmena ses acolytes à des sommets, culminant avec l’album « Village Green » , album parfait sur le style de vie et la culture Anglaise.
Quant à la chanson « Lola », elle leur permis de leur ouvrir les portes des US définitivement, après bien des déboires dans ce pays durant les 60’s. Reconnaissance tardive mais bienvenue.
Fun fact : la chanson raconte l’histoire d’un gars qui se fait draguer par une fille dans un bar à Champagne, et cette Lola est en fait un travelo, qui va « faire de lui un homme ». Malgré le sujet sulfureux, énorme succès aux US. et dans le monde.
Coca-Cola n’a pas jugé utile d’être associé à cette chanson, d’autant que la première strophe nous fait comprendre que le champagne du bar avait le goût du Coca!
Finalement remplacé par Cherry-Cola sur les versions mono de l’album.

a écrit : Une nouvelle de Alain Damasio explore le cauchemar d'une société poussant ces droits de propriété sur le vocabulaire à l'extrême.
Je recommande vivement !
Je rajouterai que ce n’est pas un écrivain facile à lire donc je conseil de le lire dans de bonnes conditions (pas dans le métro par exemple).

a écrit : Je rajouterai que ce n’est pas un écrivain facile à lire donc je conseil de le lire dans de bonnes conditions (pas dans le métro par exemple). Est ce bien ce texte ? www.juriscom.net/documents/HautsParleurs.pdf

J’ai commencé à le lire et en effet, pas simple ! Il se fait un peu tard pour moi mais je reprendrai demain ! :) merci pour cette découverte

a écrit : Une anecdote sur les Kinks , mon groupe préféré. Durant leurs premières années, malgré l’ombre géante des Beatles et des Stones entre autres, ils firent jeu égal avec eux, les surclassant souvent dans les compositions et les paroles ancrées dans la réalité quotidienne d’une Angleterre qui sortait à peine des années d’après-guerre. Bien que désabusé mais lucide, Ray Davies, chanteur, auteur et compositeur du groupe, emmena ses acolytes à des sommets, culminant avec l’album « Village Green » , album parfait sur le style de vie et la culture Anglaise.
Quant à la chanson « Lola », elle leur permis de leur ouvrir les portes des US définitivement, après bien des déboires dans ce pays durant les 60’s. Reconnaissance tardive mais bienvenue.
Fun fact : la chanson raconte l’histoire d’un gars qui se fait draguer par une fille dans un bar à Champagne, et cette Lola est en fait un travelo, qui va « faire de lui un homme ». Malgré le sujet sulfureux, énorme succès aux US. et dans le monde.
Coca-Cola n’a pas jugé utile d’être associé à cette chanson, d’autant que la première strophe nous fait comprendre que le champagne du bar avait le goût du Coca!
Finalement remplacé par Cherry-Cola sur les versions mono de l’album.
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Du haut de mon âge, je découvre seulement ce titre. Pas mal.

Si, en 1970, il se classe n°2 du UK Singles Chart et n°9 du Billboard Hôtel 100 (USA), je n'ai trouvé aucun classement en France. Ceci explique peut-être cela.

Le prénom Lola semble avoir été bien choisi. Selon wikipedia, "le titre de la chanson est en lui-même une référence au brouillage des genres : « la » renvoie au féminin en français et en espagnol, alors que « Lo » est un pronom masculin en espagnol."

J'ai l'impression d'être un extraterrestre, je n'ai jamais entendu parler de la chanson ni du groupe....

a écrit : Une anecdote sur les Kinks , mon groupe préféré. Durant leurs premières années, malgré l’ombre géante des Beatles et des Stones entre autres, ils firent jeu égal avec eux, les surclassant souvent dans les compositions et les paroles ancrées dans la réalité quotidienne d’une Angleterre qui sortait à peine des années d’après-guerre. Bien que désabusé mais lucide, Ray Davies, chanteur, auteur et compositeur du groupe, emmena ses acolytes à des sommets, culminant avec l’album « Village Green » , album parfait sur le style de vie et la culture Anglaise.
Quant à la chanson « Lola », elle leur permis de leur ouvrir les portes des US définitivement, après bien des déboires dans ce pays durant les 60’s. Reconnaissance tardive mais bienvenue.
Fun fact : la chanson raconte l’histoire d’un gars qui se fait draguer par une fille dans un bar à Champagne, et cette Lola est en fait un travelo, qui va « faire de lui un homme ». Malgré le sujet sulfureux, énorme succès aux US. et dans le monde.
Coca-Cola n’a pas jugé utile d’être associé à cette chanson, d’autant que la première strophe nous fait comprendre que le champagne du bar avait le goût du Coca!
Finalement remplacé par Cherry-Cola sur les versions mono de l’album.
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Merci beaucoup pour toutes ces informations.
Grace a ton commentaire, j’ai recherché l’album Village Green, et je ne trouve qu’un album live, qui est génial et typique du Rock anglais de cette époque, mais est-ce aussi un album live ?

a écrit : Merci beaucoup pour toutes ces informations.
Grace a ton commentaire, j’ai recherché l’album Village Green, et je ne trouve qu’un album live, qui est génial et typique du Rock anglais de cette époque, mais est-ce aussi un album live ?
Alors je fait allusion à l’album « The Kinks are the village preservation society «  pour être tout à fait précis, souvent raccourci en « village green ». C’est le 6éme disque du groupe sorti en novembre 1968. C’est un album studio, mais Ray Davies refusait qu’un single en particulier en fût extrait, tout ou rien !). Pye Records dut en faire la promotion à la télé où le groupe en joua quelques morceaux.
C’est sans doute cette version à laquelle tu fais allusion.