L'effet placebo est plus large qu'on ne croit

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L'effet placebo est parfois réduit à la prise d'un faux médicament sans principe actif. Il est en fait bien plus large que cela : la personnalité du médecin, sa tenue, l'attente du patient, le coût du traitement, etc., sont autant de facteurs jouant sur l'impact psychophysiologique positif. On parle également d'effets contextuels du traitement.


Commentaires préférés (3)

Les procédures de test de médicaments sont d ailleurs testés en "double aveugle" :
Le patient et le médecin ne savent pas si lequel est le placebo et lequel est le traitement.
On s est aperçu en effet que, si le médecin est au courant du placebo, son attitude implicite est capté par le patient, et l effet est réduit.

a écrit : Les procédures de test de médicaments sont d ailleurs testés en "double aveugle" :
Le patient et le médecin ne savent pas si lequel est le placebo et lequel est le traitement.
On s est aperçu en effet que, si le médecin est au courant du placebo, son attitude implicite est capté par le patient, et l effet est réduit.
Et de plus, si le médecin sait ce que le patient du test a reçu, il va être plus prompt à déceler des signes de guérison ou des effets descondaires, faire des interprétations etc. pour valider ce qu'il s'attend à trouver. Donc son évaluation de l'efficacité du traitement sera biaisée.

a écrit : Jamais un placebo n'a fonctionné sur moi. Une belle arnaque ! T'as jamais eu un bisou magique de ta maman sur ton genou ?


Tous les commentaires (33)

Les procédures de test de médicaments sont d ailleurs testés en "double aveugle" :
Le patient et le médecin ne savent pas si lequel est le placebo et lequel est le traitement.
On s est aperçu en effet que, si le médecin est au courant du placebo, son attitude implicite est capté par le patient, et l effet est réduit.

a écrit : Les procédures de test de médicaments sont d ailleurs testés en "double aveugle" :
Le patient et le médecin ne savent pas si lequel est le placebo et lequel est le traitement.
On s est aperçu en effet que, si le médecin est au courant du placebo, son attitude implicite est capté par le patient, et l effet est réduit.
Et de plus, si le médecin sait ce que le patient du test a reçu, il va être plus prompt à déceler des signes de guérison ou des effets descondaires, faire des interprétations etc. pour valider ce qu'il s'attend à trouver. Donc son évaluation de l'efficacité du traitement sera biaisée.

Le problème, c'est le prix.

Un prix plus élevé, c'est un meilleur placebo mais c'est compliqué pour les personnes à faible revenu et les labos font des profits indécents sur certains médicaments.

Il faudrait que l'État applique une taxe indécente mais ensuite se débrouille pour redistribuer les montants perçus ^^

Peut-être que Je viens de réinventer la sécu :D

Je me suis toujours dit que c'était une des raisons du succès de toutes les "médecines" alternatives. Bien souvent ce sont des praticiens facturant une fortune leurs consultations et qui prennent donc bien le temps de demander comment va mémé, la famille, si les geraniums ont bien poussés. L'escroqué se sent sond écouté, en confiance, ça vient renforcer le placebo.

Ps. médecines alternatives = pratique de soin dont l'efficacité n'a pas été constatée
Efficacité constatée : dans un premier temps on s'en fiche de savoir comment ça fonctionne, on regarde juste si ça fonctionne.

a écrit : Je me suis toujours dit que c'était une des raisons du succès de toutes les "médecines" alternatives. Bien souvent ce sont des praticiens facturant une fortune leurs consultations et qui prennent donc bien le temps de demander comment va mémé, la famille, si les geraniums ont bien poussés. L'escroqué se sent sond écouté, en confiance, ça vient renforcer le placebo.

Ps. médecines alternatives = pratique de soin dont l'efficacité n'a pas été constatée
Efficacité constatée : dans un premier temps on s'en fiche de savoir comment ça fonctionne, on regarde juste si ça fonctionne.
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Je rajouterais dans ta définition : médecines alternatives = pratique de soin dont l'efficacité AU-DELÀ DE L'EFFET PLACEBO n'a pas été constatée.
En général les patients qui reçoivent ce genre de soin déclarent en sentir les bienfaits, constater des améliorations etc, et ça on ne peut pas l'ignorer. Et tu as raison que l'explication la plus parcimonieuse (au sens du rasoir d'Ockham) à cela c'est l'effet placebo, qui lui est bien étudié et documenté.

a écrit : Je me suis toujours dit que c'était une des raisons du succès de toutes les "médecines" alternatives. Bien souvent ce sont des praticiens facturant une fortune leurs consultations et qui prennent donc bien le temps de demander comment va mémé, la famille, si les geraniums ont bien poussés. L'escroqué se sent sond écouté, en confiance, ça vient renforcer le placebo.

Ps. médecines alternatives = pratique de soin dont l'efficacité n'a pas été constatée
Efficacité constatée : dans un premier temps on s'en fiche de savoir comment ça fonctionne, on regarde juste si ça fonctionne.
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Doublon

Je crois que pour ce qui concerne le médicament en lui-même, l’effet est le plus fort lorsque c’est une gélule bicolore.

Jamais un placebo n'a fonctionné sur moi. Une belle arnaque !

a écrit : Je me suis toujours dit que c'était une des raisons du succès de toutes les "médecines" alternatives. Bien souvent ce sont des praticiens facturant une fortune leurs consultations et qui prennent donc bien le temps de demander comment va mémé, la famille, si les geraniums ont bien poussés. L'escroqué se sent sond écouté, en confiance, ça vient renforcer le placebo.

Ps. médecines alternatives = pratique de soin dont l'efficacité n'a pas été constatée
Efficacité constatée : dans un premier temps on s'en fiche de savoir comment ça fonctionne, on regarde juste si ça fonctionne.
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C'est clair que certaines professions médicales réglementées n'ont plus le temps de passer beaucoup de temps avec le patient. Les médecins alternatifs le savent et sont très à l'écoute, sont très tacticles, et c'est certainement, comme tu le dis, une des raisons de leur succès.
Compare simplement les kinés et les ostéopathes, et tu verra nombre de gens se plaindre que le kiné ne les a pas touché.

Une des autres raisons possibles, est que généralement les patients se tournent vers les médecines alternatives quand la médecine conventionnelle n'a pas donné de résultat. Étant donné les délais, cela arrive bien souvent lorsque que l'état du client est au plus bas, et donc naturellement, leur état ne peut que s'améliorer spontanément, d'où l'amélioration perçue par le client (et le pseudo-médecin, qui va ensuite s'en servir comme argument et publicité).
Bien sûr, dans le cas de pathologies qui ne se résolvent pas par elles-mêmes (VIH, cancers, etc.) le recours aux médecines alternatives empire l'état du patient (et parfois le privent d'un traitement adapté).

a écrit : Je crois que pour ce qui concerne le médicament en lui-même, l’effet est le plus fort lorsque c’est une gélule bicolore. Oui, tout est différent suivant le "packaging". Petite pilule vs une grosse, blanche vs rouge ou bicolore, poudre, liquide, etc.
Pour la douleur générale, l'effet placebo est le plus fort si on fait une injection, puis c'est le rôle des médicaments oraux, puis en dernier viennent les crèmes à appliquer, c'est le moins efficace. Par contre si c'est pour des problèmes de peau, l'ordre s'inverse ! Crème, puis injection, puis médicaments oraux :-)
Ça dépend vraiment du contexte. Par exemple pour les injections, le lieu de l'injection joue aussi un rôle dans la perception, c'est fou.
Mais pour moi, le plus impressionnant, c'est que l'effet placebo fonctionne même si vous savez pertinemment que vous prenez un placebo: certes, l'effet est réduit, et il faut que vous sachiez ce qu'est l'effet placebo (vous le savez maintenant que vous avez lu l'anecdote), mais comme vous vous attendez à un effet positif dû à l'effet placebo, vous l'obtenez. C'est incroyable ce que le cerveau peut nous faire.

a écrit : Jamais un placebo n'a fonctionné sur moi. Une belle arnaque ! T'as jamais eu un bisou magique de ta maman sur ton genou ?

D’après Schneller (1980) cité dans Médecine psychosomatique de Haynal et Passini,
Effet placebo dans différentes maladie.
% de réactions positives au placebo :
- Maux de tête : 61,9 %
- Troubles digestifs : 58 %
- Rhumatismes : 49 %
- Refroidissements : 45 %

- Sclérose en plaques : 24 %

- Troubles du sommeil : 7 %
- Infections cérébrales, paraplégie : 7 %

Dans le foisonnement des médecines alternatives et cie, depuis 2011, la Haute Autorité de Santé (HAS) encourage l’intégration des Interventions Non Médicamenteuses (INM).
Elles sont présentées sous le titre d’un livre : 100 médecines douces validées par la science - Pr. Grégory Ninot - 2021.
Chacune est présentée selon le schéma suivant :
- Le problème de santé
- L’étude de référence
- Description de l’INM
- Le mécanisme d’action
- Bénéfices
- Quels sont les risques ?
- Conseils pratiques
- À qui s’adresser ?

Pendant longtemps on a pensé que l’effet positif de se frotter l’endroit où on s’est cogné était un effet placebo jusqu’à ce que Melzack et Wall démontre l’effet inhibiteur du « Gate control » (effet portillon) au niveau de la moelle épinière en 1965.

www.tens.fr/tout-savoir-surtheorie-gate-control-ou-portillon-a,71.html

Il est possible que des bienfaits attribués à l’effet placebo soient un jour démontrés scientifiquement, par les neurosciences notamment.

a écrit : Dans le foisonnement des médecines alternatives et cie, depuis 2011, la Haute Autorité de Santé (HAS) encourage l’intégration des Interventions Non Médicamenteuses (INM).
Elles sont présentées sous le titre d’un livre : 100 médecines douces validées par la science - Pr. Grégory Ninot - 2021.
Chacune e
st présentée selon le schéma suivant :
- Le problème de santé
- L’étude de référence
- Description de l’INM
- Le mécanisme d’action
- Bénéfices
- Quels sont les risques ?
- Conseils pratiques
- À qui s’adresser ?
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Dans le même foisennement oui, mais une medecine alternative et une intervention non-médicamenteuse restent 2 choses bien différentes.

La HAS ne met pas en avant les medecines alternatives, mais plutot qualifie d'INM les pratiques ciblées et personnalisées de prévention et de soin *fondées sur des données probantes*. Ces interventions incluent notamment les modifications du mode de vie, l'alimentation, l'activité physique adaptée, les interventions psychologiques, corporelles et nutritionnelles. Bref, sans médicament quoi.

a écrit : Dans le même foisennement oui, mais une medecine alternative et une intervention non-médicamenteuse restent 2 choses bien différentes.

La HAS ne met pas en avant les medecines alternatives, mais plutot qualifie d'INM les pratiques ciblées et personnalisées de prévention et de soin *fondées sur des d
onnées probantes*. Ces interventions incluent notamment les modifications du mode de vie, l'alimentation, l'activité physique adaptée, les interventions psychologiques, corporelles et nutritionnelles. Bref, sans médicament quoi. Afficher tout
On est complètement d’accord. Je me suis sans doute mal exprimé.

a écrit : Cette anecdote enfonce une porte ouverte, non? Non, elle explicite l'effet placebo, communément réduit à "on donne un médicament actif à un groupe et un "médicament" inactif à un autre groupe et on regarde par rapport à un groupe sans traitement". Cette anecdote explique clairement que cet effet est plus complexe et contextuel.

a écrit : Les procédures de test de médicaments sont d ailleurs testés en "double aveugle" :
Le patient et le médecin ne savent pas si lequel est le placebo et lequel est le traitement.
On s est aperçu en effet que, si le médecin est au courant du placebo, son attitude implicite est capté par le patient, et l effet est réduit.
Ça c’est effectivement la procédure normale quand on teste un médicament ou un vaccin.