Au Canada, la baie de Fundy est le théâtre des plus hautes marées au monde. Les 100 milliards de litres d'eau qui y circulent entre 2 marées provoquent une différence de 15 mètres d'altitude, le record ayant été établi à près de 22 mètres en 1869. Le phénomène, dû à la forme en entonnoir de la baie, a pour effet de sculpter des paysages uniques et impressionnants.
Ainsi, à l'entrée de la baie, les marées sont moins hautes (une dizaine de mètres ou moins) alors qu'elles atteignent communément 15 à 16m au fond de la baie. Parmi les curiosités naturelles, les "Hopewell Rocks" (littéralement: les rochers pots de fleurs) sont des roches non érodées par la mer sur lesquelles pousse la végétation, d'où l'appellation "pot de fleurs". Du fait de cette puissance des marées, la baie possède un potentiel d'énergie marémotrice très élevé et une étude de faisabilité est en cours.
Commentaires préférés (3)
Immergée quelques jours dans une famille québécoise , j'ai grâce à elle pu admirer ( au cours d'un voyage mouvementé ) le phénomène de marées dans la baie de Fundy , saisissant , surprenant , étourdissant et ses paysages sculpturaux , monumentaux , somptueux .
J'ai appris que cette baie de Fundy était à l'origine la baie Française à l'époque de l'Acadie et de la Nouvelle France . Époque où les Filles du Roy ( jeunes femmes de milieux modestes envoyées là par Louis XIV pour se marier aux célibataires de la Nouvelle France ) importèrent le parler de Paris et des villes bretonnes , normandes ou poitevines , pour former le québécois qui est la variété de notre langue , parlée par la majorité des Canadiens francophones .
Par son histoire , il combine un vocabulaire et des expressions d'origines multiples que j'ai soigneusement notées pour les lecteurs de SCMB .
C'est ainsi que j'ai appris lors de notre excursion en voiture dans la baie de Fundy à me méfier des " bibittes " ( du français bêbêtes ) , de faire le plein d'essence en allant " tinker " ( de l'anglais tank - réservoir) . Parfois même les deux origines se mêlent : un frein à main est un brake à bras . Mon débardeur est devenu ma " camisole " et mes chaussettes des " bas " . Grivoisement on m'a demandé si je portais une " brassière " ( soutien gorge ) et des " bobettes " ( petites culottes ) .
J'ai réservé pour la fin le meilleur : les réflexions québécoises très usitées auxquelles j'ai eu droit .
- " Si tu chauffes dans la noirceur faut pas que tu cognes des clous " (Si tu conduis de nuit , faut pas que tu t'endormes . Chauffer : conduire . La noirceur : la nuit . Cogner des clous : s'endormir profondément ).
-" Mets ton stock dans la valise de ma minoune " . ( Mets tes bagages dans le coffre de ma vieille voiture . Stock : bagages . Valise : coffre arrière d'une voiture . Minoune : vieille voiture ).
- " Te pète pas les bretelles et sors les vidanges ! " . ( Fais pas ta prétentieuse et sors les poubelles ! Se péter les bretelles : comme se la péter en France . Les vidanges : les poubelles .)
-" Barre pas la porte avec la musique dans le tapis ". ( Ne verrouille pas la porte quand tu mets la musique à fond! Barrer : verrouiller . Avoir la musique dans le tapis : mettre la musique à en faire trembler le sol ).
Le comble c'est que " J'ai fait un flat et j'ai dû faire du pouce " . ( faire un flat : crever de l'anglais "flat" , plat . Faire du pouce : faire du stop , bien sûr ! ) .
Adorables nos cousins de la Belle Province !
Une toute petite précision par contre. L'expression cogner des clous veut plutôt signifier le moment où le sommeil commence à s'emparer de nous et qu'on tente de le combattre. Notre tête se met à retomber sur notre poitrine, on se réveil et la redresse et ça recommence. D'où l'analogie avec l'action de cogner des clous.
Tous les commentaires (20)
Idéal pour y placer une centrale a énergie marémotrice cet endroit!!!
Bien sur si cela ne cause aucun dérangement important pour les nombreuses baleines qui croisent dans ce secteur ....
Ça doit être vachement dangereux, la marée doit t'encercler en moins de deux :O
Il serait vraiment intéressant de tirer profit de cette "énergie". Tout en respectant la nature, ce qui n est pas toujours le cas malheureusement
Nous avons, en France, une usine marémotrice (parmi les premières au monde!) en exercice depuis les années 60 mais revers de la médaille, tout l'écosystème de la baie de la Rance (près de St Malo!) est modifié voire mort pour certaines espèces. Prudence donc lorsqu'on veut changer la nature. A bon entendeur, salut.
Immergée quelques jours dans une famille québécoise , j'ai grâce à elle pu admirer ( au cours d'un voyage mouvementé ) le phénomène de marées dans la baie de Fundy , saisissant , surprenant , étourdissant et ses paysages sculpturaux , monumentaux , somptueux .
J'ai appris que cette baie de Fundy était à l'origine la baie Française à l'époque de l'Acadie et de la Nouvelle France . Époque où les Filles du Roy ( jeunes femmes de milieux modestes envoyées là par Louis XIV pour se marier aux célibataires de la Nouvelle France ) importèrent le parler de Paris et des villes bretonnes , normandes ou poitevines , pour former le québécois qui est la variété de notre langue , parlée par la majorité des Canadiens francophones .
Par son histoire , il combine un vocabulaire et des expressions d'origines multiples que j'ai soigneusement notées pour les lecteurs de SCMB .
C'est ainsi que j'ai appris lors de notre excursion en voiture dans la baie de Fundy à me méfier des " bibittes " ( du français bêbêtes ) , de faire le plein d'essence en allant " tinker " ( de l'anglais tank - réservoir) . Parfois même les deux origines se mêlent : un frein à main est un brake à bras . Mon débardeur est devenu ma " camisole " et mes chaussettes des " bas " . Grivoisement on m'a demandé si je portais une " brassière " ( soutien gorge ) et des " bobettes " ( petites culottes ) .
J'ai réservé pour la fin le meilleur : les réflexions québécoises très usitées auxquelles j'ai eu droit .
- " Si tu chauffes dans la noirceur faut pas que tu cognes des clous " (Si tu conduis de nuit , faut pas que tu t'endormes . Chauffer : conduire . La noirceur : la nuit . Cogner des clous : s'endormir profondément ).
-" Mets ton stock dans la valise de ma minoune " . ( Mets tes bagages dans le coffre de ma vieille voiture . Stock : bagages . Valise : coffre arrière d'une voiture . Minoune : vieille voiture ).
- " Te pète pas les bretelles et sors les vidanges ! " . ( Fais pas ta prétentieuse et sors les poubelles ! Se péter les bretelles : comme se la péter en France . Les vidanges : les poubelles .)
-" Barre pas la porte avec la musique dans le tapis ". ( Ne verrouille pas la porte quand tu mets la musique à fond! Barrer : verrouiller . Avoir la musique dans le tapis : mettre la musique à en faire trembler le sol ).
Le comble c'est que " J'ai fait un flat et j'ai dû faire du pouce " . ( faire un flat : crever de l'anglais "flat" , plat . Faire du pouce : faire du stop , bien sûr ! ) .
Adorables nos cousins de la Belle Province !
Une toute petite précision par contre. L'expression cogner des clous veut plutôt signifier le moment où le sommeil commence à s'emparer de nous et qu'on tente de le combattre. Notre tête se met à retomber sur notre poitrine, on se réveil et la redresse et ça recommence. D'où l'analogie avec l'action de cogner des clous.
Amortie depuis 50 ans, l'usine marémotrice de la rance, en France, et qui a été pendant longtemps la plus grande du monde, a encore un coût de production de 12c/kwh, soit bien plus cher que le prix de vente au public.
Bref, un délire.
Je rajoutte aussi qu'on peut aller directement en bas de Hoppewell Rock. Entre la marée haute et la marée basse il s'écoule 6h. Ils se produit les plus grosse marées du monde pas uniquement à cause de la forme de la Baie, mais principalement à cause de la resonance de la baie. Aussi c'est la plus grosse marée au monde avec la Baie d'Ungava (Nord du Quebec) qui elle aussi peur monter dans les 20m de hauteur. Elles se trouvent toutes les deux au Canada.
Voici un lien intéressant :)
www.pc.gc.ca/fra/pn-np/nb/fundy/visit/marees-tides.aspx
Quel bonheur, enfin quelqu'un (rem170) qui a dit tout haut ce que je pense depuis des années concernant l'orthographe sur cette application. Tiens, ça a été censuré! Bon, passons. Pour revenir à notre sujet et pour connaître l'usine de la Rance depuis sa construction (visite du chantier à l'époque, etc...) et ayant de la famille sur place je peux vous dire que le résultat n'est pas fameux. L'estuaire de la Rance n'abrite pas beaucoup de baleines mais une faune et une flore qui ne trouvent plus d'équilibre. Où est la solution? Sûrement pas dans ces usines ni dans les éoliennes terrestres. Qui a déjà entendu tourner une éolienne? Je ne suis pas écolo à tout crin mais habiter à coté d'un tel engin, c'est infernal. Je n'ai pas la réponse non plus donc laissons nos ingénieurs plancher et peut-être qu'un jour???? Amitiés
La différence d'hauteur d'eau entre la marée basse et haute se nomme le "marnage" et dépend des "coefficient de marée "
marees.free.fr/coefficients.html
de la chance ma chère Norton que nos cousins ne t'ont pas kidnappée !
Et à bientôt sur les côtes de la Baie de Fundy en Nouvelle Ecosse! (bien mieux que le Nouveau Brunswick! ^^)
On a de superbes marées à Saint Jacut de la mer, en Bretagne. À marée haute on ne voit que le bout de hautes roches et Îlot avec de la verdure qui sont hors de l'eau, et à marrée basse la mer de retire sur des kilomètres et le paysage est totalement transformé.
On peut ainsi pêcher des coques, couteaux et autres crustacés ou alors accéder aux Îlots, se laisser entourer par la mer et bronzé sur les criques non recouvertes en attendant que la prochaine marée basse.