La "parenté à plaisanterie" est une pratique que l'on observe dans différents pays d'Afrique de l'ouest (Burkina Faso, Côte d'Ivoire), et qui consiste à se moquer ou s'insulter publiquement entre membres de différentes ethnies. Ces affrontements verbaux permettent de vider son sac et d'éviter ainsi les conflits plus physiques.
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Dans ces conditions, des grieffs purement racistes apparaissent tout de suite beaucoup plus pathétique que blessants.
Même en France, un type qui aurait droit à 10 min d'insulte gratuite sur scène et qui se mettrais à balancer toute sorte d'insulte misogyne, (par exemple) apparaîtrait juste aux yeux de tous comme un gros con plutôt qu'autre chose.
Ce genre de pratique révèle au contraire beaucoup plus le vide intellectuel sur lequel repose ces "pensés".
C'est lorsqu'il est interdit et censuré que le racisme a besoin d'une élite intellectuelle subversive, et d'argument philosophique beaucoup plus dangereux et poussé, pour pouvoir continuer de se manifester.
Oblige les racistes à prouver leur légitimité à s'exprimer est une très mauvaise idée. Ça les force à réfléchir à de vrais arguments embarassants. Et à faire reposer leur haine sur des choses plus difficile a contrer ou ridiculiser.
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"Différentes études sociologiques appuient l'idée que la parenté à plaisanterie constitue un rempart aux conflits ethniques"
C'est vrai que c'est plus amusant que les guerres d'éthnies...
Effectivement. Chez moi par exemple entre sonraïs(sud) et les touaregs (nord). On l'appelle aussi le cousinage ethnique.
On avait dit pas les mamans !
TRÊVE de plaisanterie, car c'est le cas de le dire. Cette anecdote est certes intéressante, malheureusement elle confond deux éléments complètement différents.
Premier point: les cousins à plaisanterie ''plaisantent'' dans un climat bon enfant; ils se reconnaissent par leurs noms de famille, propres à chaque ethnie; même si cette notion d'ethnie est de plus en plus atténuée avec le brassage des populations. Donc le nom de famille suffit à se reconnaître entre cousins à plaisanterie. Un de la manière dont les Français se moquent des Belges une fois.
D'autre part, il existe de façon ponctuelle ce que l'on peut définir comme ''un tribunal traditionnel'' qui consiste à arbitrer publiquement les différends entre voisins, villages, couples, voire commerciaux etc. Chacun pouvant y assister, prendre la parole et les décisions qui y sont rendues sont respectées. Un bel exemple sous une forme modernisée fut ''le tribunal de la vérité et réconciliation'' à l'issue de l'Apartheid en Afrique du Sud.
En définitive les plaisanteries entre cousins ne jouent absolument pas le rôle que leur prête l'anecdote.
Que mes cousins Peuls et Hal Pular m'excusent pour le pavé.
Cette coutume est décrite dans le bouquin de Samuel Grzybowski, Tous les chemins mènent à l'autre (un récit de son tour du monde).
Elle est indissociable de la pratique des mariages mixtes. Il ne s'agit en effet pas simplement de dire les pire clichés sur son voisin, mais bien sur son beau-père, son cousin ou sa bru. Les ethnies et les religions se mélangent volontairement pour éviter d'entrer dans un camp contre camp. De cette façon les conflits ne vont jamais très loin et ne peuvent pas s'étendre à tout un clan.
En France ça s'appelle la politique
Ca me rapelle les Palestiniens et les Israeliens, lorsqu'il y a un conflit qui pointe, ils s'enlacent et font l'amour.
...ah non? ce n'est pas cela? ...pardon, c'estst plutot chez les bonobos ce genre de trucs.
Ce qui n'empêche pourtant pas ce continent de régler ses problèmes par guerres civiles et coup d'état.
C'est intelligent