L'Hôpital parisien des Quinze-Vingts soignait les yeux des croisés

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L'Hôpital des Quinze-Vingts à Paris est réputé pour soigner les maladies ophtalmologiques. Il fut fondé par Saint Louis en 1260 pour aider les aveugles de Paris en détresse, mais également pour soigner les soldats blessés aux yeux lors de la 7e Croisade. Son nom signifie 15x20, car l'hôpital comptait 300 lits à sa création.


Commentaires préférés (3)

Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25...

L'Hôpital des Quinze-Vingts faisait d'ailleurs appelle à Optic 1260, qui offrait le deuxième cache-oeil à 1 Louis d'or seulement !

Cette 7e Croisade eut lieu entre 1248 et 1254, et fut sans aucun résultat concret pour les Européens, qui prirent Damiette mais la perdirent très rapidement, et suite à plusieurs batailles indécises (notamment la Mansourah), Louis IX finit même par être capturé par les Egyptiens avant d'être libéré contre rançon. Mais l'expédition eut au moins le bénéfice d'accorder un répit aux dernières places croisées d'Orient, dont la dernière, Acre, tomba finalement en 1291.


En revanche, cette croisade causa en Egypte la chute de la dynastie Ayyoubide, fondée par Saladin (Salah al-Dîn Yusuf ibn Ayyûb) qui renversa les califes fatimides en 1171, et l'arrivée au pouvoir du puissant sultanat mamelouk qui domina l'Egypte et la Syrie jusqu'en 1517. Cette transition est d'ailleurs particulière, puisque pendant environ une décennie, le pouvoir fut entièrement entre les mains d'une femme, Shajar al-Durr, fait assez rare dans l'histoire musulmane.

Shajar était l'épouse du dernier sultan ayyoubide, Malik al-Salih, qui mourut en 1249. Elle prit alors la régence pour son fils, qui fut renversé par le général mamelouk Aybak (les mamelouks sont à l'origine des esclaves soldats qui prirent une place de plus en plus importante dans les armées musulmanes). Aybak, pour se donner de la légitimité, épousa Shajar mais cette dernière parvint à conserver le pouvoir, gouvernant à travers son mari. Cette situation dura jusqu'en 1257, lorsqu'à la mort d'Aybak, son successeur Baybars renvoya Shajar.


Tous les commentaires (45)

Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25...

vu la raréfaction des ophtalmo cet hopital a encore de beau jour devant lui.

L'Hôpital des Quinze-Vingts faisait d'ailleurs appelle à Optic 1260, qui offrait le deuxième cache-oeil à 1 Louis d'or seulement !

a écrit : Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25... Agrégé de mathématiques ? Je suppose qu'il devait y avoir 15 emplacements de 20 chambres ou 15 étages mais il doit sûrement y avoir une raison rationnelle :)

a écrit : Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25... Où des 300 tout simplement...

Cette 7e Croisade eut lieu entre 1248 et 1254, et fut sans aucun résultat concret pour les Européens, qui prirent Damiette mais la perdirent très rapidement, et suite à plusieurs batailles indécises (notamment la Mansourah), Louis IX finit même par être capturé par les Egyptiens avant d'être libéré contre rançon. Mais l'expédition eut au moins le bénéfice d'accorder un répit aux dernières places croisées d'Orient, dont la dernière, Acre, tomba finalement en 1291.


En revanche, cette croisade causa en Egypte la chute de la dynastie Ayyoubide, fondée par Saladin (Salah al-Dîn Yusuf ibn Ayyûb) qui renversa les califes fatimides en 1171, et l'arrivée au pouvoir du puissant sultanat mamelouk qui domina l'Egypte et la Syrie jusqu'en 1517. Cette transition est d'ailleurs particulière, puisque pendant environ une décennie, le pouvoir fut entièrement entre les mains d'une femme, Shajar al-Durr, fait assez rare dans l'histoire musulmane.

Shajar était l'épouse du dernier sultan ayyoubide, Malik al-Salih, qui mourut en 1249. Elle prit alors la régence pour son fils, qui fut renversé par le général mamelouk Aybak (les mamelouks sont à l'origine des esclaves soldats qui prirent une place de plus en plus importante dans les armées musulmanes). Aybak, pour se donner de la légitimité, épousa Shajar mais cette dernière parvint à conserver le pouvoir, gouvernant à travers son mari. Cette situation dura jusqu'en 1257, lorsqu'à la mort d'Aybak, son successeur Baybars renvoya Shajar.

a écrit : Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25... de la première source : 'Le nom de Quinze-Vingts veut dire trois cents (15 × 20 = 300) dans le système de numération vicésimal'

C'est un bon début ;)

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a écrit : Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25... Enfait, il est nommé ainsi car il compté 15 rangés de 20 lits chacune !

a écrit : L'Hôpital des Quinze-Vingts faisait d'ailleurs appelle à Optic 1260, qui offrait le deuxième cache-oeil à 1 Louis d'or seulement ! Mais non, le deuxième été gratuit, jm'en souviens parfaitement, y avait cette pub qui repassait sans cesse dans les rues

Commentaire supprimé Je pense que c'est plus une astuce pour nommer l'hopital à l'époque qu'une envie de compter les lits en base 20

a écrit : Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25... Car c'était 15 lits par rangée avec 20 rangées en tout

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a écrit : Je pense que c'est plus une astuce pour nommer l'hopital à l'époque qu'une envie de compter les lits en base 20 On peut s'interroger sur l'état d'esprit de nos ancêtres.

Sur la monnaie, cf. par exemple:
fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_mon%C3%A9taire_de_l%27Ancien_R%C3%A9gime
halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00090030/document

Pour les longueurs, surfaces et poids, c'était pareil et même pire; le pied, par exemple, dépendait de la région.
Quand il fallait déterminer le prix en sols, deniers et liards, de trois livres 3/8èmes de froment à quinze sous l'once, ça ne devait pas être triste.

C'est un fait récent et connu qu'une sonde martienne s'est écrasée rien que parce qu'une équipe travaillait en pieds et l'autre en mètres. Des milliards de dollars en fumée, rien que pour ça, tout le reste avait bien fonctionné.

a écrit : On peut s'interroger sur l'état d'esprit de nos ancêtres.

Sur la monnaie, cf. par exemple:
fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_mon%C3%A9taire_de_l%27Ancien_R%C3%A9gime
halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00090030/document

Pour les longueurs, surfaces et
poids, c'était pareil et même pire; le pied, par exemple, dépendait de la région.
Quand il fallait déterminer le prix en sols, deniers et liards, de trois livres 3/8èmes de froment à quinze sous l'once, ça ne devait pas être triste.

C'est un fait récent et connu qu'une sonde martienne s'est écrasée rien que parce qu'une équipe travaillait en pieds et l'autre en mètres. Des milliards de dollars en fumée, rien que pour ça, tout le reste avait bien fonctionné.
Afficher tout
C'est pour ça qu'au fur et à mesure du Moyen-Âge, la livre tournois (frappée à Tours, d'où le nom), s'est peu à peu imposée comme la monnaie de compte de référence : ainsi lorsque deux marchands de régions et systèmes différents devaient faire affaire, ils utilisaient le système tournois, ce qui simplifiait considérablement les choses.

a écrit : C'est pour ça qu'au fur et à mesure du Moyen-Âge, la livre tournois (frappée à Tours, d'où le nom), s'est peu à peu imposée comme la monnaie de compte de référence : ainsi lorsque deux marchands de régions et systèmes différents devaient faire affaire, ils utilisaient le système tournois, ce qui simplifiait considérablement les choses. Afficher tout La livre tournois n'avait cours qu'au sud de la Loire, et la livre parisis au nord, jusqu'en 1667, et il fallait une conversion de taux variable.
En plus, elle fluctuait selon sa masse évaluée en marcs et son aloi en carats.
Et pour acheter par exemple une aune deux pieds d'étoffe, cela dépendait du lieu.
Bref, pour comprendre maintenant un texte ancien, il faut être très spécialiste et avoir une calculette.
Enfin, les coûts unitaires ont bien changé: le poivre valait plus cher que l'or, mais le pain était relativement moins cher qu'aujourd'hui; il est pratiquement impossible d'évaluer les prix sans se ramener à une heure de travail.
La livre tournois n'a pas tout simplifié:
www.coutumes-et-traditions.fr/vivre-autrefois/livres-sols-denier-le-systeme-monetaire/

a écrit : La livre tournois n'avait cours qu'au sud de la Loire, et la livre parisis au nord, jusqu'en 1667, et il fallait une conversion de taux variable.
En plus, elle fluctuait selon sa masse évaluée en marcs et son aloi en carats.
Et pour acheter par exemple une aune deux pieds d'étoffe, cela
dépendait du lieu.
Bref, pour comprendre maintenant un texte ancien, il faut être très spécialiste et avoir une calculette.
Enfin, les coûts unitaires ont bien changé: le poivre valait plus cher que l'or, mais le pain était relativement moins cher qu'aujourd'hui; il est pratiquement impossible d'évaluer les prix sans se ramener à une heure de travail.
La livre tournois n'a pas tout simplifié:
www.coutumes-et-traditions.fr/vivre-autrefois/livres-sols-denier-le-systeme-monetaire/
Afficher tout
La livre tournois avait cours au nord de la Loire. La parisii a vu son aire d'action se réduire petit à petit jusqu'à être pratiquement réduite aux environs de Paris. Au XVe siècle presque tout le royaume utilisait la livre tournois. (le sud est utilisait aussi beaucoup les monnaies italiennes, florin et ducat en tête). La valeur de la livre tournoi a en effet énormément fluctué, notamment sous Charles VII qui utilisait ce moyen pour remplir ses coffres (en récoltant un pourcentage des sommes apportées aux ateliers de change...) lorsqu'il était régent au début de la décennie 1420, mais évidemment de manière uniforme sur tout le royaume (du moins, contrôlé par Charles VII bien sur). Vous avez raison, les unités de mesure en revanche, notamment les aunes par exemple, étaient variables en fonction du lieu. Mais pas la monnaie de compte.

a écrit : de la première source : 'Le nom de Quinze-Vingts veut dire trois cents (15 × 20 = 300) dans le système de numération vicésimal'

C'est un bon début ;)
Le système vicésimal (ou vigésimal avec un g comme dans vingt) était la norme à l'époque pour exprimer les grands nombres. On ne comptait pas en multiples de 100 mais de 20. Il ne serait venu à l'idée de personne de dire trois-cents, on disait quinze-vingts, c'est une question d'habitude. Il y a un reste de ce système quand on dit quatre-vingts et pas huitante (dans le temps on disait aussi deux-vingts et trois-vingts pour 40 et 60).

a écrit : Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25... Parce que ça vient de l'ancien système celtique pour compter, qui fonctionne par paquets de vingt. C'est pour ça qu'on dit quatre-vingts (4*20) et quatre-vingts-dix (4*20+10).

Les Belges et les Suisses, eux, disent septante (70), octante (80) et nonante (90), donc le 15*20 a tout de suite moins de sens

a écrit : Le système vicésimal (ou vigésimal avec un g comme dans vingt) était la norme à l'époque pour exprimer les grands nombres. On ne comptait pas en multiples de 100 mais de 20. Il ne serait venu à l'idée de personne de dire trois-cents, on disait quinze-vingts, c'est une question d'habitude. Il y a un reste de ce système quand on dit quatre-vingts et pas huitante (dans le temps on disait aussi deux-vingts et trois-vingts pour 40 et 60). Afficher tout A quel moment ça a changé ? Dès le XVe siècle, on disait toujours trois-cents, quarante et soixante (mais encore six-vingts pour 120), mais j'ignore totalement ce qui se passe avant pour le glissement linguistique de ces chiffres

a écrit : A quel moment ça a changé ? Dès le XVe siècle, on disait toujours trois-cents, quarante et soixante (mais encore six-vingts pour 120), mais j'ignore totalement ce qui se passe avant pour le glissement linguistique de ces chiffres Comme toujours, Wikipedia est un bon début pour chercher des informations fr.m.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_vic%C3%A9simal

a écrit : Et pourquoi pas 3x100, ou bien 6x50, ou encore 12x25... Ça devait être regroupé selon un rectangle de 15 lits par 20.