Shapur II est un roi perse de la dynastie sassanide, ayant eu la particularité d'avoir eu un règne extrêmement long (307-379). Il régna même officiellement plus longtemps qu'il ne vécut ! Il est en effet le seul souverain à avoir été couronné in utero, c'est-à-dire pendant la grossesse de sa mère : la couronne fut placée sur le ventre de celle-ci.
C'est la noblesse iranienne qui choisit ce foetus comme souverain après avoir évincé ses frères du pouvoir. Cela leur permettait de contrôler eux-mêmes le pays et d'élever l'héritier eux-mêmes. La décision est un succès, car Shapur II fera de la Perse un empire puissant en plein âge d'or.
Commentaires préférés (3)
Shapur II est donc membre de la dynastie Sassanide qui règne sur le "grand" Iran de 224 à 651. Son fondateur, Ardâchir Ier, se réclame descendant des Achéménides, qui ne règnent plus sur la Perse depuis le défaite de Darius III à Gaugamèles face aux troupes d'Alexandre. Il se hisse au rang de gouverneur d'une ville et soumet peu à peu ses voisins avant de se constituer un empire qui se veut héritier de la Grande Perse. (La région était alors divisée en tout un tas de petits royaumes et fiefs).
Le règne des Sassanides est un véritable âge d'or pour l'Histoire iranienne. La culture est à son apogée, l'état est bien organisé sur un modèle qui tend vers la féodalité médiévale occidentale et c'est surtout l'apogée du Zoroastrisme, un des premiers monothéismes.
Cependant l'empire se bat pendant des siècles contre l'empire romain puis l'empire romain d'Orient/Byzantin et les incessants conflits rendent les deux entités totalement exsangues au début du VIIème siècle.
Cette période coïncide avec la diffusion de l'islam en Arabie et bientôt les armées du califat déferlent sur la région qu'on nomme Syrie-Palestine puis la Perse. Si l'empire Byzantin survit et garde une partie de ses territoires, l'empire Sassanide est lui balayé.
Si étrangement le zoroastrisme disparaît (quasiment) extrêmement vite (au contrario des coptes d'Egypte qui sont jusqu'au XIIème siècle une majorité) le centre du pouvoir bascule pourtant très vite de l'Arabie à l'Iran. La culture perse finit par donner le ton au sein du dar al-islam et les élites du pouvoir s'iranisent. D'ailleurs les descendants des Sassanides ont joué pendant plusieurs le rôle de gouverneurs ou homme d'état.
C'est en région persique que la merveilleuse Bagdad est construite, sur le modèle de l'ancienne capitale perse Ctésiphon, en cercle.
Par ailleurs l'Iran était zoroastrienne. La religion revendiquait déjà une égalité entre les homme et les femmes, le respect de la nature, l'importance de la pureté de l'eau, la nécessité d'être en contact soit-même avec le divin et de ne pas passer par le clergé pour communiquer avec.
Zarathosutra disait lui-même qu'il n'avait aucune preuve de ce qu'il avançait et que libre au monde de le croire ou non. Le non-prosélytisme était d'ailleurs aussi très important et c'est une des raisons qui explique la quasi-disparition du culte d'Ahura Mazda (nom de la divinité)
D'ailleurs si sa mère n'a pas été couronné, c'est parce qu'elle ne faisait pas partie de la dynastie! Elle ne descendait pas des Achéménides!
Cependant les souverains ont plus d'une femme et le pouvoir peut aussi se transmettre à leurs frères, si bien qu'il n'y a jamais eu la "nécessité" de mettre sur le trône une femme...
J'espère que ce commentaire répondra à ta question.. Surtout que la décision de couronner un fœtus venait des nobles qui voulaient avoir sous tutelle le futur souverain le plus longtemps possible. La possibilité que ce soit une femme ne devait pas les gêner plus que cela dans la mesure où cela leur aurait permis de garder une emprise encore forte sur le trône après sa majorité du fait de son sexe et de l’exception de son cas.
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Et si le bébé à naître avait été une fille? On ne pouvait le savoir à l'époque...
Shapur II est donc membre de la dynastie Sassanide qui règne sur le "grand" Iran de 224 à 651. Son fondateur, Ardâchir Ier, se réclame descendant des Achéménides, qui ne règnent plus sur la Perse depuis le défaite de Darius III à Gaugamèles face aux troupes d'Alexandre. Il se hisse au rang de gouverneur d'une ville et soumet peu à peu ses voisins avant de se constituer un empire qui se veut héritier de la Grande Perse. (La région était alors divisée en tout un tas de petits royaumes et fiefs).
Le règne des Sassanides est un véritable âge d'or pour l'Histoire iranienne. La culture est à son apogée, l'état est bien organisé sur un modèle qui tend vers la féodalité médiévale occidentale et c'est surtout l'apogée du Zoroastrisme, un des premiers monothéismes.
Cependant l'empire se bat pendant des siècles contre l'empire romain puis l'empire romain d'Orient/Byzantin et les incessants conflits rendent les deux entités totalement exsangues au début du VIIème siècle.
Cette période coïncide avec la diffusion de l'islam en Arabie et bientôt les armées du califat déferlent sur la région qu'on nomme Syrie-Palestine puis la Perse. Si l'empire Byzantin survit et garde une partie de ses territoires, l'empire Sassanide est lui balayé.
Si étrangement le zoroastrisme disparaît (quasiment) extrêmement vite (au contrario des coptes d'Egypte qui sont jusqu'au XIIème siècle une majorité) le centre du pouvoir bascule pourtant très vite de l'Arabie à l'Iran. La culture perse finit par donner le ton au sein du dar al-islam et les élites du pouvoir s'iranisent. D'ailleurs les descendants des Sassanides ont joué pendant plusieurs le rôle de gouverneurs ou homme d'état.
C'est en région persique que la merveilleuse Bagdad est construite, sur le modèle de l'ancienne capitale perse Ctésiphon, en cercle.
Par ailleurs l'Iran était zoroastrienne. La religion revendiquait déjà une égalité entre les homme et les femmes, le respect de la nature, l'importance de la pureté de l'eau, la nécessité d'être en contact soit-même avec le divin et de ne pas passer par le clergé pour communiquer avec.
Zarathosutra disait lui-même qu'il n'avait aucune preuve de ce qu'il avançait et que libre au monde de le croire ou non. Le non-prosélytisme était d'ailleurs aussi très important et c'est une des raisons qui explique la quasi-disparition du culte d'Ahura Mazda (nom de la divinité)
Et c'est lui, non sa mère, qui a été couronné.
D'ailleurs si sa mère n'a pas été couronné, c'est parce qu'elle ne faisait pas partie de la dynastie! Elle ne descendait pas des Achéménides!
Cependant les souverains ont plus d'une femme et le pouvoir peut aussi se transmettre à leurs frères, si bien qu'il n'y a jamais eu la "nécessité" de mettre sur le trône une femme...
J'espère que ce commentaire répondra à ta question.. Surtout que la décision de couronner un fœtus venait des nobles qui voulaient avoir sous tutelle le futur souverain le plus longtemps possible. La possibilité que ce soit une femme ne devait pas les gêner plus que cela dans la mesure où cela leur aurait permis de garder une emprise encore forte sur le trône après sa majorité du fait de son sexe et de l’exception de son cas.
T'a l'air futée avec une couronne sur le ventre
"Alors j'ai 2 bonnes nouvelles à vous annoncer, et une mauvaise : la mauvaise c'est qu' il va falloir couper la couronne..."
Et puis j'ai l'impression à la lecture de l'anecdote que le pouvoir ne se "transmettait" pas de cette façon, puisque c'est une caste d'élite de la nation qui choisissait l'héritier ; quitte, comme le dit l'anecdote, à évincer du pouvoir les frères aînés du futur enfant... Où alors on parle là des frères de la reine ? Pas très claire la rédaction.
La seule logique dans tout cela semble être, comme tu le dis par ailleurs, que l'héritier doit être de "sang bleu" direct, et qu'il est "élu" par des élites... Une forme de démocratie indirecte ;)
Ensuite, s'il n'y a eu aucune femme sur le trône, c'est peut-être tout simplement que les ainés étaient tous des hommes et non des femmes (à voir).
Le terme de primogéniture désigne de manière générale que c'est l'ainé de la fratrie qui hérite.
Dans le cas d'une primogéniture masculine c'est l'ainé des garçons qui hérite. Le terme masculin indique en réalité d'emblée que tous les membres féminins sont exclus de la ligne de successions d'office et de manière inversible.
Alors que dans une primogéniture toute simple c'est l'ainé qui hérite sans préciser s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille. Bien que dans la très grande majorité des primogénitures le trône ira quant même à l'ainé des garçons et ce même s'il a une soeur ainé .En revanche si le souverain n'a que des filles, le pouvoir ira à sa fille ainé. Ce qui fût le cas par exemple de la mère de Marie Antoinette: Marie Thérèse, dont le frère ainé était mort dès son plus jeune âge.
Donc tu verra que c'est bien ce que j'ai dis plus haut mais de manière plus floue peut être.En tout cas, dans le cas d'une primogéniture simple, les femmes ne sont écartés que si elles ont un frère. :-)
Pour ce qui est de l'anecdote, il est simplement dit que des nobles ont déposé un roi et écarté du pouvoir ses fils. Ce n'est pas parce qu'il y a des règles et des lois qu'elles sont appliquées et/ou respectées.
Ce n'est en rien une démocratie indirecte car généralement le successeur du shahanshah était directement choisi par lui. Soit c'était un frère, un fils ou plus rarement un neveu. Le grand Roi lui donnait une province à gouverner pour se former aux arts du pouvoir. Ce qui s'est passé dans l'anecdote est un acte de lèse-majesté et ne respecte donc pas la "procédure" normale.
D'ailleurs j'ai bien précisé dans la rédaction de mon anecdote que les nobles avaient choisis le foetus après avoir évincé ses frères du pouvoir, ce qui me semblait indiquer qu'il y avait bien eu là une sorte de "putch"
En espérant après avoir été plus clair
Encore heureux qu'il ne l'a pas mise sur la foune !
En HS, les Perses convertis à l'Islam devinrent-ils chiites direct' ? Et en Iraq, les Chiites sont-ils des Perses? Y-a-t'il des Kurdes chiites?
Et oui, il existe des tribus kurdes chiites (surtout dans le sud).
Cette "guerre" entre chiites et sunnites est tellement compliquée et imbrique tellement de choses qu'on ne peut pas en parler en quelques lignes. Historiquement, les sunnites, pourtant très minoritaires, détenaient tous les pouvoirs, notamment commerciaux et financiers grâce (ou à cause !) aux nomades venus du golf arabique qui asservissaient pratiquement les sédentaires chiites. La haine est "antique"...
fr.wikipedia.org/wiki/Musaylima_al-kadhdh%C3%A2b ), a combattu, en son temps, en Arabie, avec l'aide de tribus juives, qui en échange de leur aide ont exigé que la "nouvelle religion" proscrive la consommation de porc et que les hommes soient circoncis.
La famille royale Saoudienne elle-même descend soit disant d'une tribu chrétienne que Mahomet, qui n'était pas le seul prophète (fr.wikipedia.org/wiki/Dynastie_saoudienne#Singularit.C3.A9_religieuse
par contre leur opposants musulmans leur reprochent leur prétendue origine juive...
fr.whatsupic.com/nouvelles-politiques-monde/1481740786.html
Et là on parle du pays qui abrite les bases de l'Islam, pas si simple la politique religieuse