Statistiquement parlant, le supersonique Concorde est passé du statut d'avion le plus sûr à celui de plus dangereux au monde en un seul crash. Ce paradoxe s'explique par le peu de vols effectués : seuls 14 appareils ont effectué des vols commerciaux en 27 ans, pour un total de 90 000 heures de vol environ et un unique crash, lui affectant le taux conséquent de plus de 11 accidents par million d'heures de vol.
Les appareils les plus répandus dépassent rarement un taux de 2 mais cumulent plusieurs millions d'heures de vols, ce qui rend les chiffres exploitables au contraire de ceux du supersonique français.
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C'est la qu'on voit toute la relativité des statistiques :p
Ils peuvent dire tous et son contraire
"[...] du supersonique français" Rendons à César ce qui est à César, le Concore est un supersonique franco-britannique, et non pas seulement français. Il a été développé par Sud Aviation, devenu Airbus Group, et BAC, devenu BAE.
Le problème de Concorde est une conjonctions de plusieurs phénomènes... Conçu avant le premier « choc pétrolier » il était très gourmand et sa rentabilité est vite devenue un souci pour les deux compagnies qui l’exploitaient (AF et British airways)... Il était très (très !) bruyant et a rencontré des problèmes dans certains pays, notamment les USA... Mais surtout, et on revient à l’anecdote avec la sécurité, il n’était plus fabriqué, donc plus de pièces, et pour faire voler un Concorde il en fallait trois au sol pour les pièces. Ce n’est donc pas parce qu’il n’avait pas d’accident qu’il était un avion très sûr, au moins dans ses dernières années d’exploitation.
Le tragique accident de Gonesse (qui n’était même pas de sa faute !) n’a fait qu’accélérer le processus de son abandon par les compagnies.
Et pourtant, c’était un « bel oiseau », très en avance sur son temps.
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C'est la qu'on voit toute la relativité des statistiques :p
Ils peuvent dire tous et son contraire
Perso je trouve cette anecdote un peu pourri, le sens en fait c'est juste que le concorde n'a pas assez volé pour avoir des statistiques viables.
"[...] du supersonique français" Rendons à César ce qui est à César, le Concore est un supersonique franco-britannique, et non pas seulement français. Il a été développé par Sud Aviation, devenu Airbus Group, et BAC, devenu BAE.
Le Concorde est un avion super-sonique franco-britanique qui a été construit en 20 exemplaires dont 14 pour les vols commerciaux et 6 pour le développement. Les vols commerciaux ont commencés en 1976 et ont cessés en avril 2003.
Comment pouvait on dire alors qu'il était le plus sûr s'il n avait pas effectué son million d'heures.
C'est simplement que, comme expliqué dans le complément d'anecdote, le nombre d'heures cumulés n'est pas suffisant pour avoir une mesure pertinente du nombre d'accident/heure de vol.
Les statistiques sont précisés et très encadrées, ce qui n'est forcément le cas de leur interprétation...ou plutôt se celui.celle qui les interprète...
Alors je me suis mal exprimer je pensais plutôt à leurs interprétation:
Faire dire qu'un avion est le plus sûr en prenant juste en compte son ratio heure de vol/accident est totalement débile à mon sens
Mais corriger moi si je me trompe :p
Le problème de Concorde est une conjonctions de plusieurs phénomènes... Conçu avant le premier « choc pétrolier » il était très gourmand et sa rentabilité est vite devenue un souci pour les deux compagnies qui l’exploitaient (AF et British airways)... Il était très (très !) bruyant et a rencontré des problèmes dans certains pays, notamment les USA... Mais surtout, et on revient à l’anecdote avec la sécurité, il n’était plus fabriqué, donc plus de pièces, et pour faire voler un Concorde il en fallait trois au sol pour les pièces. Ce n’est donc pas parce qu’il n’avait pas d’accident qu’il était un avion très sûr, au moins dans ses dernières années d’exploitation.
Le tragique accident de Gonesse (qui n’était même pas de sa faute !) n’a fait qu’accélérer le processus de son abandon par les compagnies.
Et pourtant, c’était un « bel oiseau », très en avance sur son temps.
A savoir, en plus, que la cause du crash est une erreur humaine. La piste n'avait pas été correctement nettoyée, ce qui a créé un «effet papillon». Une lamelle fe metal a fait crever le pneu, des bouts de caoutchouc se sont envolés et par un enchaînement qui suivit : le crash.
Donc la fiabilité de l'avion n'est même pas en cause. Du coup, les statistiques, hein...
On tient la un exemple du paradoxe de Simpson non?
Ce genre de statistique avec peu d’éléments (donc peu fiables ou peu représentatifs) me fait penser à un autre « fun fact » :
Il y a une densité de population de plus de 2 papes au km2 au Vatican... ;)
Si tu mets la tête dans un four et les pieds dans un frigo, statistiquement tu devrais avoir le ventre tiède.
Ceci dit, le concorde, quelle merveille pour l'époque.
C'est vraiment purement statistiquement, alors. Surtout quand on sait que son crash a été provoqué par une pièce mécanique qui venait d'un autre avion et qui traînait sur la piste au moment du décollage du Concorde.
On améliorerait ces statistiques d'une manière logique en comparant la distance parcourue plutôt que les heures de vol. En effet, comme c'était l'avion le plus rapide, il est encore plus désavantagé par rapport aux autres. Alors que ce qui intéresse les passagers c'est bien d'aller d'un point à un autre et pas de passer du temps en vol...