L'effet Pygmalion peut avoir de lourdes conséquences dans l'éducation : en sélectionnant de manière aléatoire des élèves et en les présentant à leurs professeurs comme ayant un QI supérieur à la moyenne, on constate que ceux-ci ont des notes supérieures aux autres élèves au bout d'un an. L'effet inverse, nommé effet Golem existe également : des élevés présentés comme ayant moins de capacités auront des notes moins élevées.
Commentaires préférés (3)
Ils ne faut pas tous voir négativement, je pense qu'on peut déduire de cette anecdote que tous ceux qui reprendront les cours en septembre, ont tout intérêt à essayer de passer pour sérieux et intelligent au tout début de l'année. Sans pour autant failloter, parce que les faillots ça énerve beaucoup de profs et tous les autres élèves.
Avant de le tester dans une école, Rosenthal l'a testé avec des rats : il a pris des rats d'une même espèces, les a divisés en deux groupes. On les a ensuite donné à des étudiants, en leur disant qu'ils devaient faire en sorte de faire traverser un labyrinthe a leurs rats. A un groupe d'étudiants, ont a expliqué que les rats avaient été particulièrement sélectionné pour leur intelligence, tandis qu'a l'autre groupe, on a présenté les rats comme des rats de laboratoire consanguin avec peu de chance de réussite.
Les taux de réussite sont bien supérieurs dans le premier groupe, qui bichonnaient leurs rats, tandis que le deuxième groupe était bien plus sévère avec leurs rats, au points ou certains n'ont même pas dépassé la ligne de départ.
Quand on parle de rat, ça fait sourire, mais quand on se dit que certains gosses non plus risquent de ne pas franchir la ligne de départ, bien qu’étant tout a fait normal, ça fait réfléchir.
J’espère que cet effet est connu des équipes pédagogiques, afin de limiter ce biais, mais il y a encore pas mal a faire dans l'éducation en général. Si dans l’expérience de Rosenthal, c'est un élève particulier qui est désigné comme mauvais ou bon, on peut aussi constater qu'il y a d'autres échelles : le groupe des "bons" et des "mauvais" en anglais donne un a priori sur toute une classe, le fait qu'un collège soit en ZEP donne une mauvaise impression sur l'ensemble des élèves...
Comme toujours avec ce genre de biais, savoir qu'il existe ne suffit pas pour ne pas en subir les conséquences, mais on peut tout de même faire en sorte de limiter cet effet quelque soit l’échelle.
Tous les commentaires (36)
Malheureusement pour les élèves, les professeurs sont humains, leurs jugements et force de caractère l'es aussi.
J'espère qu'ils n'ont pas choisi de vrais élèves comme cobayes
Ils ne faut pas tous voir négativement, je pense qu'on peut déduire de cette anecdote que tous ceux qui reprendront les cours en septembre, ont tout intérêt à essayer de passer pour sérieux et intelligent au tout début de l'année. Sans pour autant failloter, parce que les faillots ça énerve beaucoup de profs et tous les autres élèves.
Avant de le tester dans une école, Rosenthal l'a testé avec des rats : il a pris des rats d'une même espèces, les a divisés en deux groupes. On les a ensuite donné à des étudiants, en leur disant qu'ils devaient faire en sorte de faire traverser un labyrinthe a leurs rats. A un groupe d'étudiants, ont a expliqué que les rats avaient été particulièrement sélectionné pour leur intelligence, tandis qu'a l'autre groupe, on a présenté les rats comme des rats de laboratoire consanguin avec peu de chance de réussite.
Les taux de réussite sont bien supérieurs dans le premier groupe, qui bichonnaient leurs rats, tandis que le deuxième groupe était bien plus sévère avec leurs rats, au points ou certains n'ont même pas dépassé la ligne de départ.
Quand on parle de rat, ça fait sourire, mais quand on se dit que certains gosses non plus risquent de ne pas franchir la ligne de départ, bien qu’étant tout a fait normal, ça fait réfléchir.
J’espère que cet effet est connu des équipes pédagogiques, afin de limiter ce biais, mais il y a encore pas mal a faire dans l'éducation en général. Si dans l’expérience de Rosenthal, c'est un élève particulier qui est désigné comme mauvais ou bon, on peut aussi constater qu'il y a d'autres échelles : le groupe des "bons" et des "mauvais" en anglais donne un a priori sur toute une classe, le fait qu'un collège soit en ZEP donne une mauvaise impression sur l'ensemble des élèves...
Comme toujours avec ce genre de biais, savoir qu'il existe ne suffit pas pour ne pas en subir les conséquences, mais on peut tout de même faire en sorte de limiter cet effet quelque soit l’échelle.
D'où l'importance d'accorder à chaque élève l'attention qu'il mérite avec de pouvoir au mieux évaluer ces capacités et combler ces lacunes. Mais ça prend du temps, et il faut des profs pour accomplir ce suivi quelque peu pénible. Même si certains enseignants sont entrés dans l'enseignement rien que pour ça, ces désormais les moyens financiers qui manque aux écoles/collège/lycée. Et ceux à cause de notre politique. C'est dommage..
J'ai eu un partiel cette semaine dessus ^^
Pour faire simple c'est une "prophétie autorealisatrice"
Roosenthal l'a mis en évidence avec des rats. Des rats devaient trouver de la nourriture dans un labyrinthe. Il les a séparé en deux aléatoirement et a présenté chacun des groupe l'un par une sélection extrêmement sévère (donc attente de très bons résultats) et l'autre était présenté comme défaillants génétiquement. Les étudiants avec les groupe 1 a eu de très bon résultats et le groupe 2, de très mauvais.
La conclusions était donc que les stéréotypes agissent sur notre inconscient et conditionne notre comportement envers un sujet.
Comme dit plus haut, l’expérience avait d'abord été faite sur des rats, et celle faite en classe était assez encadré.
Ensuite, je dirais que l'impact positif de la prise en compte de cet effet dépasse largement l'impact négatif d'une expérience d'une classe. Apres tout, cet effet est a un impact au niveau national avec le système de ZEP, je pense qu'il est donc préférable de prendre le risque de faire une étude sur une classe et une année, plutôt que de ne rien faire.
La solution la plus simple serait qu’un professeur qui ne connaît pas les élèves évalue les copies ...
Je pense que cet effet Pygmalion (et l'inverse) peut être transposé à beaucoup d'autres situation : un patron et son employé, un enfant et ses parents, etc... Si la personne "cible" ressent l'intérêt que lui porte la personne "source", elle se sentira très certainement mieux, considérée, choyée, et fera en sorte, inconsciemment sûrement, de ne pas décevoir... Inversement, si elle se sent dévaluée elle sera vite démotivée. C'est sûrement une des raisons des "burn out" en entreprises...
Tout cela paraît assez logique.
Et l'effet Bygmalion, ce sont des factures supérieures à la moyenne... ? OK je sors...c'est tout pour moi, merci :-)
Le fond est très Bon mais pas la forme. C'est dommage... ;-)
En lien avec cette anecdote, Je vous recommande cette expérience sur l’influence que peut avoir l’entourage dans la réussite (ou l’échec) d’un projet, mais aussi ses limites... C’est assez hallucinant:
youtu.be/kO1kgl0p-Hw
Avant dans la formation des enseignants, il y avait des cours de psychologie sur ces points là notamment. On découvrait la grande part de subjectivité dans l'évaluation des élèves et leur suivi. Il y a beaucoup de facteurs qui rentrent en jeu dans la notation par exemple : l'humeur du correcteur, ses apriori, la place de la copie dans le cahier, le barème... Sinon un regard sur un enfant peut tout changer et on le constate au quotidien. C'est aussi valable pour les parents et leur enfant. Assurer un socle solide à son enfant en lui procurant la sécurité affective dont il a besoin, en ne lui mettant aucune étiquette (il est maladroit, il est nul en maths...), en le regardant avec bienveillance et attention, ça n'a pas de prix et ça peut changer sa vie.
Je lis beaucoup de commentaires sur le rapport enseignant / élève. Or, c’est même au delà que l’effet Pygmalion, et surtout l’effet Golem s’applique. En REP ( et plus ZEP - « zone » jugé trop stigmatisant fut remplacé par « réseau « - c’est toute la société qui pose un regard dévalorisant sur ces jeunes, et c’est souvent comme une fatalité qu’ils se confortent à cette image, d’où la prophétie autoréalisatrice. Ce n’est pas tant l’éducation nationale qui doit changer mais la société et son système de castes.