I want you for US army vient de Grande Bretagne

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a écrit : Et l'image de l'oncle Sam et été ensuite détourné pour d'autre chose

J'ai le souvenir d'un T shirt dans une boutique avec marqué dessus "Satan need to you" ou quelque chose dans le genre
L'affiche américaine a été réalisée par une"task force", le Commitee on Public Information, comprenant entre autre Edward Bernays, le double neveu de Freud (par sa mère, sœur de Freud, et par son père, frère de la femme de Freud). Bernays a voulu étendre les travaux de son oncle aux groupes, là où Freud traitait des individus.

C'est lui qui a créé le terme "relations publiques", via son ouvrage fondateur "Propaganda". Bernays y explique sans filtre sa méthode, qui consiste à agir indirectement sur les besoins du client. Typiquement, il décrit l'ancienne méthode comme celle où le vendeur se présente en disant "achetez moi ça !". Sa méthode des relations publiques consiste à faire que le consommateur vienne de lui même chez le marchand en disant "vendez moi ça !". On retrouve aujourd'hui ce comportement du client chez Apple notamment, un des cas les plus flagrants.

Le livre est très intéressant pour comprendre le monde moderne et le fonctionnement de la "publicité indirecte". Le fameux petit déjeuner américain œuf bacon par exemple n'existait pas tel quel, jusqu'à ce que des producteurs de bacon demandent à Bernays d'augmenter leurs ventes. Son coup de maître à été, parmi d'autres actions, d'acheter une scène dans un blockbuster de l'époque, où une grande star s'arrête devant ses œufs-bacon en s'écriant : voila le vrai petit déjeuner américain !

Aujourd'hui on à l'impression que les œufs bacons sont une longue tradition américaine, mais il s'agit seulement d'une commande à vocation lucrative implémentée dans l'inconscient collectif américain par Bernays. Le livre contient d'autres exemples, ça vaut vraiment le coup.

Un autre exemple intéressant, Lucky Strike est venu demander à Bernays d'augmenter ses ventes de cigarettes. A l'époque il était socialement très mal vu pour une femme de fumer, c'était une pratique réservée aux hommes, en tout cas en public. Bernays a attaqué par l'angle du féminisme. Il a payé des stars féminines de l'époque pour les rassembler un jour précis, puis a convoqué la presse en promettant un grand événement. Devant les appareils photos, les stars ont sorti des cigarettes et les ont allumées, en les appelant les "torches de la liberté" et revendiquer le droit de fumer en public au même titre que les hommes. Le coup médiatique a fonctionné, et les fabricants de cigarettes ont pu doubler le nombre de leurs consommateurs potentiels.

Tout ça se passe dans les années 20-30. Depuis les méthodes de marketing ont évoluées, mais Propaganda reste un classique du genre, puisque écrit pour vendre le concept de relations publiques, donc très descriptif de la méthode.

a écrit : La circonscription, où la conscription ? Bien vu, ce n'est bien sûr pas la "circonscription" qui est un découpage administratif (les Députés chez nous). Mais ce n'est pas non plus la "conscription" qui est le bon mot dans le cas de l'anecdote : la conscription est une réquisition de l'État (service militaire obligatoire par exemple)... Et là il s'agissait de trouver des volontaires.
Rédaction doublement mauvaise, donc.


Tous les commentaires (15)

Et l'image de l'oncle Sam et été ensuite détourné pour d'autre chose

J'ai le souvenir d'un T shirt dans une boutique avec marqué dessus "Satan need to you" ou quelque chose dans le genre

a écrit : Et l'image de l'oncle Sam et été ensuite détourné pour d'autre chose

J'ai le souvenir d'un T shirt dans une boutique avec marqué dessus "Satan need to you" ou quelque chose dans le genre
L'affiche américaine a été réalisée par une"task force", le Commitee on Public Information, comprenant entre autre Edward Bernays, le double neveu de Freud (par sa mère, sœur de Freud, et par son père, frère de la femme de Freud). Bernays a voulu étendre les travaux de son oncle aux groupes, là où Freud traitait des individus.

C'est lui qui a créé le terme "relations publiques", via son ouvrage fondateur "Propaganda". Bernays y explique sans filtre sa méthode, qui consiste à agir indirectement sur les besoins du client. Typiquement, il décrit l'ancienne méthode comme celle où le vendeur se présente en disant "achetez moi ça !". Sa méthode des relations publiques consiste à faire que le consommateur vienne de lui même chez le marchand en disant "vendez moi ça !". On retrouve aujourd'hui ce comportement du client chez Apple notamment, un des cas les plus flagrants.

Le livre est très intéressant pour comprendre le monde moderne et le fonctionnement de la "publicité indirecte". Le fameux petit déjeuner américain œuf bacon par exemple n'existait pas tel quel, jusqu'à ce que des producteurs de bacon demandent à Bernays d'augmenter leurs ventes. Son coup de maître à été, parmi d'autres actions, d'acheter une scène dans un blockbuster de l'époque, où une grande star s'arrête devant ses œufs-bacon en s'écriant : voila le vrai petit déjeuner américain !

Aujourd'hui on à l'impression que les œufs bacons sont une longue tradition américaine, mais il s'agit seulement d'une commande à vocation lucrative implémentée dans l'inconscient collectif américain par Bernays. Le livre contient d'autres exemples, ça vaut vraiment le coup.

a écrit : L'affiche américaine a été réalisée par une"task force", le Commitee on Public Information, comprenant entre autre Edward Bernays, le double neveu de Freud (par sa mère, sœur de Freud, et par son père, frère de la femme de Freud). Bernays a voulu étendre les travaux de son oncle aux groupes, là où Freud traitait des individus.

C'est lui qui a créé le terme "relations publiques", via son ouvrage fondateur "Propaganda". Bernays y explique sans filtre sa méthode, qui consiste à agir indirectement sur les besoins du client. Typiquement, il décrit l'ancienne méthode comme celle où le vendeur se présente en disant "achetez moi ça !". Sa méthode des relations publiques consiste à faire que le consommateur vienne de lui même chez le marchand en disant "vendez moi ça !". On retrouve aujourd'hui ce comportement du client chez Apple notamment, un des cas les plus flagrants.

Le livre est très intéressant pour comprendre le monde moderne et le fonctionnement de la "publicité indirecte". Le fameux petit déjeuner américain œuf bacon par exemple n'existait pas tel quel, jusqu'à ce que des producteurs de bacon demandent à Bernays d'augmenter leurs ventes. Son coup de maître à été, parmi d'autres actions, d'acheter une scène dans un blockbuster de l'époque, où une grande star s'arrête devant ses œufs-bacon en s'écriant : voila le vrai petit déjeuner américain !

Aujourd'hui on à l'impression que les œufs bacons sont une longue tradition américaine, mais il s'agit seulement d'une commande à vocation lucrative implémentée dans l'inconscient collectif américain par Bernays. Le livre contient d'autres exemples, ça vaut vraiment le coup.
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Avec un tel commentaire, je me coucherais triplement moins bête.

Un autre exemple intéressant, Lucky Strike est venu demander à Bernays d'augmenter ses ventes de cigarettes. A l'époque il était socialement très mal vu pour une femme de fumer, c'était une pratique réservée aux hommes, en tout cas en public. Bernays a attaqué par l'angle du féminisme. Il a payé des stars féminines de l'époque pour les rassembler un jour précis, puis a convoqué la presse en promettant un grand événement. Devant les appareils photos, les stars ont sorti des cigarettes et les ont allumées, en les appelant les "torches de la liberté" et revendiquer le droit de fumer en public au même titre que les hommes. Le coup médiatique a fonctionné, et les fabricants de cigarettes ont pu doubler le nombre de leurs consommateurs potentiels.

Tout ça se passe dans les années 20-30. Depuis les méthodes de marketing ont évoluées, mais Propaganda reste un classique du genre, puisque écrit pour vendre le concept de relations publiques, donc très descriptif de la méthode.

La circonscription, où la conscription ?

a écrit : La circonscription, où la conscription ? Bien vu, ce n'est bien sûr pas la "circonscription" qui est un découpage administratif (les Députés chez nous). Mais ce n'est pas non plus la "conscription" qui est le bon mot dans le cas de l'anecdote : la conscription est une réquisition de l'État (service militaire obligatoire par exemple)... Et là il s'agissait de trouver des volontaires.
Rédaction doublement mauvaise, donc.

La source de moonsurj est un reportage sur Arte. Il était important de le préciser.

a écrit : La source de moonsurj est un reportage sur Arte. Il était important de le préciser. Haha non, la source de moonsurji est le livre de Bernays. Il explique ça lui même très bien, sans filtre comme je vous le disais, ce qui en fait une source très instructive. Mais je ne suis pas surpris qu'Arte ait fait un reportage dessus, le personnage est très intéressant.

a écrit : Bien vu, ce n'est bien sûr pas la "circonscription" qui est un découpage administratif (les Députés chez nous). Mais ce n'est pas non plus la "conscription" qui est le bon mot dans le cas de l'anecdote : la conscription est une réquisition de l'État (service militaire obligatoire par exemple)... Et là il s'agissait de trouver des volontaires.
Rédaction doublement mauvaise, donc.
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Je pense que mobilisation est le terme approprié.

Édit : Non en fait, car il s’agit là de volontaires. Avec un ordre de mobilisation, tu n’as pas vraiment le choix )-: Au temps pour moi.

a écrit : La source de moonsurj est un reportage sur Arte. Il était important de le préciser. Et quand bien même !
Personne ne se targue de naître avec la science infuse...
Ah ! Non... ce n'est pas ARTE

a écrit : Je pense que mobilisation est le terme approprié.

Édit : Non en fait, car il s’agit là de volontaires. Avec un ordre de mobilisation, tu n’as pas vraiment le choix )-: Au temps pour moi.
Oui... La "prospection" me semble appropriée. Mais il y a peut-être un mot plus joli, plus adapté à la situation ;)

Pour revenir à l'anecdote initiale, suite à la campagne de recrutement anglaise et à l'affiche initiale montrant Lord Kitchener, les soldats anglais se surnommaient "Kitchener's boys"... En tout cas au début du conflit quand ça se passait encore à peu près bien. (www.picclickimg.com/d/l400/pict/312061576192_/Old-WW1-Lord-Kitcheners-Boys-Slonk-Hill-SHOREHAM-BY-SEA.jpg)

Une chanson de propagande a été faite en 1915 portant ce nom, chantée par Constance Collier et disponible sur youtube

a écrit : En effet étonnant. Oui, en effet... La limite entre inspiration et plagiat est toujours fine, mais cela reste une limite soyons-en sûrs. Bernays a sans doute commis là une erreur mais le bénéfice servait son propre pays ce qui reste la motivation la plus noble.

Le cas plus ancien de la fumée des femmes est plus dérangeant j'en conviens... Un exemple à ne jamais suivre.

La question centrale ici est l'idéalisme. Fondamentalement le problème n'est pas la propagande mais le but qu'elle sert, et l'argent n'est pas un ressort digne de l'intérêt qui lui est porté.