Le rapport que nous avons aujourd'hui avec les lieux funéraires n'a pas toujours été le même dans notre histoire. De nos jours, les cimetières sont souvent installés en périphérie des villes, mais pendant une bonne partie du Moyen Âge (VII-XIII), les sépultures côtoyaient les habitations dans le centre et les cimetières étaient aussi des lieux de marchés et de foires.

Tous les commentaires (52)
Je vais quand même rebondir sur l'anecdote.
Le rapport qu'on a avec la mort.
non parce que, sans déconner, c'est quand même un sujet important auquel on est tous confrontés tôt où tard hein (c'est chiant, je sais)
DONC je dirais que, la mort, ca fait partie de la vie, parce que si on était pas vivant on crèverait pas!
Après comment on la gère, c'est personnel.
CELA DIT quand quelqu'un vous explique comment la gérer, collez lui une baffe dans la gueule, regardez vous dans un mirroir et pensez à votre vie et comment elle sera vécue, et SURTOUT, n'écoutez pas les Beni-oui-oui qui sont persuadés d'avoir tout compris au schmilblik.
Faut savoir que tout ce que tu n'as pas à craindre il y a encore plein de gens en 2018 qui ont encore à le craindre, ailleurs dans le monde. Pas une question d'époque, une question d'endroit surtout.
Sauf qu'il y a toujours de la place dans un cimetière médiéval. Il y a un système de traitement des corps et de "rotation des tombes", les nouvelles recoupant les anciennes. Les ossements sont récupérés et placés dans des ossuaires ou "réduits" sur le côté de la nouvelle tombe. On apporte aussi fréquemment de la terre de remblais pour remonter le niveau de cimetière. Certains textes nous montrent aussi que les médiévaux prêtaient attention à la composition du sol, certains plus a même de "consumer les chairs rapidement" et donc d'être plus efficace.
Le cimetière chrétien médiéval est très loin des nécropoles du Haut Moyen Âge ou de nos cimetière actuels.
La place n'est donc pas le premier critère qui a repoussé les lieux d'inhumations hors de l'habitat, mais bien les changements de mentalités vis à vis de la mort ainsi que les préoccupations hygiéniste au 17/18e.
À cette époque, l’église était un centre de vie .
Les bourgeois payaient pour pouvoir être enterrés dans l’église (dans l’enceinte même, à cette époque le sol n’était pas pavé et vous pouviez donc marcher sur un os)
En ecosse, on retrouve encore cette configuration avec des cimetières qui sont quasi systématiquement attenant aux églises.
Tu dois pas te promener beaucoup en France. À la campagne, absolument toutes les églises françaises, qui sont au cœur du village, ont un cimetière attenant, pas besoin d'aller en Écosse.
C'est ceux qui se passe encore de nos jours au Philippines voir dans certain pays pauvres ou il vivent carrément dans le cimetière
A ne pas oublier qu'avant le siècle dernier les propriétaires de leur maison on les enterrer souvent dans leur jardin
Il y as aussi certaine construction patrimoniale en France et dans le monde qui sont construit sur un cimetière
Si on as plus de place dans un cimetière on dois brûler les dépouille de certain défunt sûrement avec l'accord des proches pour laisser de la place à un autres et la décharge illégale de défunt est interdit et réprimandé par la justice et certains quartier de Marseille en autre font cet décharge illégale
C'est très juste !
Cf. également un livre de Philippe Ariès :
"Essais sur l'histoire de la mort en Occident, du Moyen Âge à nos jours"
Passionnant !!!
Cette anecdote m’a fait pensé au reportage diffusé sur Arte sur le Royaume des Nabatéens (aujourd’hui Jordanie et Arabie Saoudite) où les monuments funéraires faisaient intégralement partie de la cité. Son apogée fut aux premiers siècles avant et après J.-C.
« Pétra, qui se trouve au sud de la Jordanie actuelle, en était la capitale. La cité est organisée autour d’un centre urbain monumental où se dressent de nombreux bâtiments publics, des temples et des maisons aux murs recouverts de peintures qui rappellent celles de Pompéi. Autour de ce centre, on trouve des centaines de monuments, principalement funéraires, taillés dans le grès des falaises, dont les plus grands mesurent près de 50 mètres de haut. »lejournal.cnrs.fr/articles/le-royaume-oublie-des-nabateens
Par ailleurs j’ai grandi à Fuilla, PO, eglise au cœur du village cimetière en périphérie, pareil à Villeneuve la rivière PO et des exemples comme ça à la pelle, dans toutes les villes neuves de base avec les plans d’urbanisme (18ème) on rejetait le cimetiere en périphérie.
A la campagne par contre en ville on en trouve plus attenants aux églises ou exceptionnellement. Et même à la campagne on a essayé de repousser le cimetière à la périphérie quand c’était possible.
Ce que je dis c’est qu’en Ecosse c’est resté tel quel, à la différence de chez nous dans beaucoup d’endroits.
Je ne sais pas si la remarque est sarcastique mais des gens qui acceptent leur mort, oui, j’en connais beaucoup. Et j’en ai vu beaucoup mourrir.
Accepter sa finalité en temps qu’être vivant, c’est réussir à faire son propre deuil. Tout le monde n’y parvient pas mais ceux qui y arrive partent en paix.
Évidemment si tu comprends « accepter de mourrir » comme « donner son accord pour être tué » ta réponse m’étonnerais moins.
Pour le reste, faut-il nécessairement qu’une histoire soit réelle pour déclencher des émotions ou provoquer une réflexion ?
Je pense que non. La multiplication des supports traitant de la mort familiarise les gens avec ce concept. On pourrait penser que les gens devraient être plus à l’aise avec l’idée qu’ils ne sont pas immortels. Pourtant ce n’est pas ce que j’ai l’impression de remarquer.
On a excentré les cimetières pour éviter les contaminations comme la peste par exemple.