Le GASP est une suite de mouvements respiratoires inefficaces survenant dans les premières minutes suivant un arrêt cardiaque. Il peut faire croire à une personne non formée que la victime respire toujours et donc la dissuader de procéder à des gestes de réanimation. Ce phénomène aurait lieu dans 40% des cas d'arrêts cardio-respiratoires.
En effet le GASP peut faire penser à une respiration lente, bruyante et anarchique avec parfois même des signes pouvant faire croire à un état de conscience (spasmes, mouvements de la langue, des paupières...) .
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--> Ce n'est pourtant pas ce que le formateur (pompier) nous a expliqué sachant que pour le pouls, il nous a dit que c'est trop aléatoire et parfois même, tu peux ne pas le sentir. C'est pour ça qu'entre l'année précédente et l'année où j'ai eu ma formation, il nous a expliqué que ce passage avait été retiré de la formation (donc que ce n'était plus la "norme" du nouveau brevet de sauveteur secouriste).
Pendant notre formation il nous a dit que selon la position de la personne, si elle est sur le dos, on la retourne, on vérifie l'absence d’hémorragie sur les membres, ensuite on prend les mains de la victime et on lui pose la question pour savoir si elle nous entend, si elle peut serrer ses poings.
Ensuite on bascule sa tête en arrière, on place son oreille au niveau de sa bouche tout en ayant le regard en direction de son torse pour repérer le gonflement de la cage thoracique. On compte jusqu'à 10 et on essaie de repérer les signes d'une respiration (hors GASP évidemment).
Si ces 2 diagnostiques sont négatifs (absence de réponse et respiration) on appelle les secours (soit soi-même s'il n'y a personne, soit on demande à quelqu'un de le faire pour nous) et on commence la massage cardiaque. Et une fois au téléphone avec les secours, on ne dit pas que la personne est inconsciente, car ce mot ne veut pas dire grand chose. On lui dit "elle ne répond pas et ne respire pas".
S'en suivi la description physique de la personne (age, poids, taille etc.) pour aider les secours à apporter du matériel adéquat pour le transport (si par exemple c'est une personne obsède, il faudra nécessaire plus de moyen pour la soulever) le lieu où se situe la victime etc. pour les aider à localiser l'emplacement et venir au plus vite.
Merci pour les précisions apporter pour le GASP ainsi que les divers centres de respirations. C'est très intéressant.
J'ai eu mon premier patient avec arrêt cardiaque il y a quelques jours
Il gaspait tout le long du massage cardiaque, qui a duré 40mn environ. Voir sa bouche s'ouvrir et chercher de l'air, alors que le coeur ne bat plus et le cerveau est déjà sans oxygène est vraiment déroutant.
Pas plus que les "crac" qu'on entend lors du massage, signe qu'on vient de lui casser une côte, cependant. C'est le genre de sensation qui me hantera à tout jamais.
Tu es "formateur pompier" et tu dis, et je n'ai aucune raison de ne pas avoir confiance, qu'il n'y a "pas de ventile"... Un intervenant, pompier, nous dit qu'il faut exclure la prise de pouls, et nous explique comment ventiler et masser (30 compressions pour 2 ventilations). Il ventile donc, et à priori il l'a appris de ses formateurs... Un autre qui travaille en réa nous dit que le le 1er réflexe c'est la prise de pouls !.. Et je passe toutes les versions, encore différentes, des "simples" formés en secourisme, qui nous disent ce qu'ils ont appris, parfois différent de ce que j'ai moi même appris.
Il serait peut-être temps au milieu médical de mettre tout ça en ordre et en forme ; non ? ;)
Déjà il faut faire la distinction entre les premiers secours en milieu hospitalier et le reste.
A l’hopital ou dans le camion de pompier, on utilise des ballons avec de l’oxygène pour ventiler. Quand on est dans la rue on a pas toujours sur soit le ballon pour ventiler ! Le problème de la ventilation (en bouche à bouche) c’est que pendant qu’on ventile, on ne masse pas. Et pour être efficace un massage nécessite quelque cycle de compressions. Si on s’arrête, il faudra de nouveau quelques cycles pour être efficace à 100%.
Idéalement il faudrait ventiler au ballon mais il vaut mieux ne pas faire de bouche à bouche et se concentrer sur le massage si on veut les meilleurs résultats.
A propos du pouls. C’est la même chose. C’est très difficile pour un non initié. Alors qu’une personne qui ne respire plus est en arrêt cardiaque. C’est beaucoup plus simple pour les gens lambda.
Il fait bien faire la distinction entre la formation des soignants et celle du grand public !
Un mec tombe devant moi, il ne respire plus mais je sens très nettement son pouls régulier avec deux doigts sur la carotide (comme on m'a appris). Pour moi, c'est respiration artificielle avec surveillance du pouls ; c'est ça ? Pas de massage cardiaque donc, tant que le coeur bat ? Je ne me gourrais pas ; si ? Parce qu'on a tout lu ici ;)
En tout cas, c’est chouette de lire qu’autant de personnes se forment :)
Il y a quelques années, je me suis retouver en face d'une de ces situation. Mon oncle faisant un arret devant moi, et je n ai pas su voir directement quelle detresse etait en jeu. Je precise que j avais une formation pompier SAP1 pour ceux qui connaisent. Mais malgré cela ne m etant jamais retrouver dans une telle situation, j ai eu un temps de reaction avant d'agir (10 20 secondes). Il avait un pouls et ses paupieres bougeait.
Par la suite j ai reussi a l aide du DSA de ma commune a le réanimé. C est pourquoi il ne faut pas non plus negliger et oublier que nous sommes équipés en defibrillateur dans tout les lieux publics.
J'ai attendu près de 10 ans pour obtenir cette formation auprès de mon travail. Ça a été long mais ça en valait la chandelle. Ces gestes devraient être appris dès le jeune âge à l'école, même si un enfant ne saura pas forcément faire un bon massage cardiaque. Au moins les rudiments. C'est incroyable qu'on doive en passer par des formations externes.
Je confirme, pour une personne non initiée, l’image du poisson hors de l’eau est parfaitement trouvée.
Toutes, oui oui , TOUTES Les recommandations international invite à débuter une réanimation cardio pulmonaires (masse cardiaque et bouche à bouche si formé à ce dernier geste) dès la constatation d'une inconscience et d'une absence de respiration.
Cela pour le grands publics mais aussi pour les secouristes en équipes (pour ces derniers au moindre doute sur la présence du pouls, une RCP doit être débuté)
L'annecdote vise surtout Monsieur tout le monde.
TOUTES les recommandations international invite à débuter une RCP aux seul signes d'inconscience et d'absence de respiration. Prendre un pouls sur une personne inconsciente, par un sauveteur stressé, non entraînés, risque de faire perdre du temps et de créer un faux "diagnostique"
... Remises en question des acquis... ;-)