Mécontent d’avoir été exclu des préparatifs du débarquement du 6 juin 1944, le général De Gaulle ne participa pas aux anniversaires de commémoration en tant que Président de la République française. Il estimait que les Anglo-saxons se croyaient en terrain conquis.
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La mésentente entre forces françaises libres et anglo-saxons est un pan méconnu de la seconde guerre mondiale, qui sera à l'origine de nombreux incidents. D'un côté, de Gaulle cherche à conserver l'autonomie des troupes françaises et à préserver l'empire colonial au mieux. De l'autre, Roosvelt, est très méfiant vis à vis de de Gaulle qu'il pense être un futur dictateur qui n'attend que la fin de la guerre pour prendre le pouvoir, tel Franco ou Mussolini. De plus, francophobe, la France a pour lui une énorme responsabilité dans la guerre et souhaite profiter de son affaiblissement pour réduire son influence. Enfin, entre les deux, les britanniques penchent tantôt pour l'un ou l'autre en fonction de leurs intérêts.
Ainsi, la libération de la Syrie vichyste est le fruit d'une coopération entre français libres et britanniques, mais ces derniers font cavaliers seuls à Madagascar, ce qui mènera de Gaulle à menacer de rejoindre les soviétiques.
A l'inverse, les FFL prennent aussi des initiatives sans en référer aux alliés, en libérant St-Pierre et Miquelon par exemple, qui déclenche la fureur des américains et est l'occasion d'une campagne diffamatoire à l'encontre des français. Autre exemple : les gaullistes veulent par trois fois attaquer les colonies espagnoles, et en sont empêché sous la pression britannique : pas besoin de se faire un ennemi d'un pays certes pas bienveillant à l'égard des alliés, mais qui au moins est neutre.
Cette hostilité mène à des situations qui pourraient paraître surréaliste ; ainsi les américains préfèrent dans un premier temps faire plus confiance aux vichystes qui font défections à l'Axe qu'aux gaullistes qui ont rejoint les britanniques depuis le début. Les premiers , menés par Giraud, sont en effets plus facilement manipulables, quand bien même ils continuent d'enfermer juifs et communistes dans les colonies sous leur contrôle.
Au bout de plusieurs mois d'hostilité entre fin début 1942 et mi-1943, gaullistes et giraudistes trouvent un compromis et forment un gouvernement commun co-présidés par les deux généraux. Quelques mois de plus et de Gaulle évince Giraud pour de bon.
La décision d'écarter les FFL du débarquement sont une nouvelle tentative de réduire l'influence française. Quelques jours après le débarquement, de Gaulle se rend a Bayeux ou il est accueilli en héros par la population. En Août, les français prennent une nouvelle initiative en libérant Paris, contre l'avis des américains.
Au global la France et de Gaulle s'en sortent bien. Les britanniques préfèrent soutenir son vieux rival pour qu'il soit considéré comme un grand vainqueur du conflit, ce qui permet à la France d'obtenir un siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU
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Du De Gaulle typique...
La mésentente entre forces françaises libres et anglo-saxons est un pan méconnu de la seconde guerre mondiale, qui sera à l'origine de nombreux incidents. D'un côté, de Gaulle cherche à conserver l'autonomie des troupes françaises et à préserver l'empire colonial au mieux. De l'autre, Roosvelt, est très méfiant vis à vis de de Gaulle qu'il pense être un futur dictateur qui n'attend que la fin de la guerre pour prendre le pouvoir, tel Franco ou Mussolini. De plus, francophobe, la France a pour lui une énorme responsabilité dans la guerre et souhaite profiter de son affaiblissement pour réduire son influence. Enfin, entre les deux, les britanniques penchent tantôt pour l'un ou l'autre en fonction de leurs intérêts.
Ainsi, la libération de la Syrie vichyste est le fruit d'une coopération entre français libres et britanniques, mais ces derniers font cavaliers seuls à Madagascar, ce qui mènera de Gaulle à menacer de rejoindre les soviétiques.
A l'inverse, les FFL prennent aussi des initiatives sans en référer aux alliés, en libérant St-Pierre et Miquelon par exemple, qui déclenche la fureur des américains et est l'occasion d'une campagne diffamatoire à l'encontre des français. Autre exemple : les gaullistes veulent par trois fois attaquer les colonies espagnoles, et en sont empêché sous la pression britannique : pas besoin de se faire un ennemi d'un pays certes pas bienveillant à l'égard des alliés, mais qui au moins est neutre.
Cette hostilité mène à des situations qui pourraient paraître surréaliste ; ainsi les américains préfèrent dans un premier temps faire plus confiance aux vichystes qui font défections à l'Axe qu'aux gaullistes qui ont rejoint les britanniques depuis le début. Les premiers , menés par Giraud, sont en effets plus facilement manipulables, quand bien même ils continuent d'enfermer juifs et communistes dans les colonies sous leur contrôle.
Au bout de plusieurs mois d'hostilité entre fin début 1942 et mi-1943, gaullistes et giraudistes trouvent un compromis et forment un gouvernement commun co-présidés par les deux généraux. Quelques mois de plus et de Gaulle évince Giraud pour de bon.
La décision d'écarter les FFL du débarquement sont une nouvelle tentative de réduire l'influence française. Quelques jours après le débarquement, de Gaulle se rend a Bayeux ou il est accueilli en héros par la population. En Août, les français prennent une nouvelle initiative en libérant Paris, contre l'avis des américains.
Au global la France et de Gaulle s'en sortent bien. Les britanniques préfèrent soutenir son vieux rival pour qu'il soit considéré comme un grand vainqueur du conflit, ce qui permet à la France d'obtenir un siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU
De Gaulle très (beaucoup trop ?) fier mais fierté qui a sûrement sauvé la France.
Au passage on n'oubliera pas de remercier Churchill et les britanniques sans l'appui de qui la France ne serait pas dans la liste des pays victorieux de la guerre
Mon grand-père me disait souvent que les Ricains avaient préparé des cartes de la France découpée "à l'américaine", en quelques coups de règle. Qu'ils espéraient gérer notre pays comme une colonie ou peu s'en faut.
De Gaulle a toujours souhaité l'indépendance de la France, c'est aussi pour ça qu'il a refusé d'entré à L'OTAN, et a, à de nombreuses reprises, mis en garde contre les états unis et leur soft power.
Tout état cherche à augmenter son influence, c'est humain, c'est pas gentil, mais c'est humain.
D'ailleurs ça continue aujourd'hui (économiquement parlant) et c'est pas joli à voir.
Les américains avaient même fait imprimer des billets en francs sous contrôle américaine qu'ils voulaient faire imposé dans la France libéré. Heureusement que De gaulle s'était opposé. La France risquait devenir une colonie américaine.
Et comme tu le dis sans De Gaulle, sous protectorat anglo-saxon (mais ca rime moins)
Mais Elvis lui avait à peine 10 ans à l'epoque.
Merci à la majorité des commentaires pour avoir si bien détaillé le sujet ! C'était très intéressant et effectivement méconnu.
Super vidéo de Michel Onfray
youtu.be/wgDN9YiYrNE
Vive l'indépendance!