Chaque année nous mangeons des insectes sans le savoir ! Cela est dû au fait que certains aliments de grande consommation (céréales, légumes, jus de fruits) peuvent contenir des fragments de corps d'insectes, quasi invisibles à l'oeil nu. Des études américaines estiment ainsi que l'on pourrait en avaler jusqu'à un kilo par an.
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C'est là que ça pèche. Je parle de statistiques, tu spécules sur ma personne ; je parle de la population mondiale, tu me réponds "et les Inuits et les indigènes?".
Celà dit, je me suis mal exprimé, le verbe "admettre" pouvant être synonyme de "tolérer" et rendant alors la phrase déjà fausse aujourd'hui.
Mon postulat est donc:
"Ce point de vue ne sera jamais unanimement reconnu dans notre société car cela va justement complètement à l'encontre de notre code génétique."
Attention, ce propos n'est pas extrémiste: après tout, la démocratie n'est pas unanimement reconnue non plus... Le "unanimement" permet de modérer un peu le propos aussi, je m'en tiendrai là.
On va reprendre nos 8Mia d'êtres humains et si ça te chante, on va en soustraire toutes les populations ne prennant pas part activement à la société de consommation. L'ordre de grandeur reste alors le même.
On a donc un nombre à dix chiffres, autant d'âmes humaines réparties dans des dizaines de milliers de cultures à l'héritage historique, sociétal et religieux foisonnant et aux modes alimentaires pour le moins variés.
À tout ce petit monde, en tant que leader du monde bien pensant, tu prêches la bonne parole: "À partir d'aujourd'hui, vous ne mangerez plus de viande et ferez plein de calins à tous les êtres doués de sensation".
- Chances de succès: zéro
Bon, on va faire ça méthodiquement, agir sur les programmes scolaires, la bouffe à la cantine, les programmes TV etc. et ce pendant plusieurs décennies.
On peut alors espérer qu'une bonne partie de la population aura suivi le mouvement. Mais penses-tu que le carnisme sera alors un phénomène aussi marginal que les meurtres en série? (Je fais une comparaison statistique avec les serial killer, inutile de parler des chaînes de production.)
Je ne pense pas.
Un petit hors-sujet pour étayer mon argumentation: malgré la demi-douzaine de programmes Arte par semaine traitant en long, en large et en travers de la 2e GM, un pourcentage non négligeable de la population actuelle affirme encore et toujours avec toute la conviction du monde que les camps de concentration n'ont jamais existé. Les mêmes auront tendance à étayer la "théorie raciale". Septante ans de recherches historiques n'ont donc pas suffit...
Pourquoi? : parce que le """""naturel""""" de l'Homme n'est pas de raisonner mais de dominer.
C'est d'ailleurs ainsi pour toutes les espèces (ou la majorité en tout cas), tout simplement pour une question de survie. JE SAIS que nous ne sommes pas en situation de survie.
Mais il faut aussi savoir que l'Homme a génétiquement parlant peu évolué depuis 10'000 ans.
Le biai de confirmation fait partie de notre héritage génétique et fait en sorte que malgré tous les arguments et preuves qu'on puisse présenter, beaucoup continuent à croire à l'improbable et à faire leur propagande.
Là où je veux en venir, c'est que le végétalisme s'appuie sur un argument: l'animal est égal à l'homme. Comment prouver ça?
C'est abstrait, presque philosophique et revient au même que d'essayer de démontrer l'existence de Dieu. Je ne dis pas que c'est faux - comment le pourrais-je?
Je dis que pour cet argument, il en existe obligatoirement un deuxième diamétralement opposé. L'un est en faveur du carnisme, l'autre le condamne. Une opposition d'idées est alors inévitable, comme sur les sujets de la théorie de l'évolution ou du complotisme. Les uns diront que la consommation de viande est une forme de complicité de meurtre, les autres diront que "c'est la vie ma pôv' Lucette".
Dès lors, en affirmant que "dans 30 ans, plus personne ne mangera de viande", tu exacerbes l'opposition, même si tu réussiras à en convaincre certains.
Bref, supprimer la demande: utopique. La réduire: tout à fait réalisable.
J'ai exposé la plupart de mes arguments, je m'appuierai dessus pour la suite.
Si on admet qu'on ne peut pas convaincre tout le monde de se convertir au végétalisme, on admet alors également qu'il existera toujours une demande.
Peut-on alors supprimer l'offre?
L'Histoire nous montre que non:
- La Prohibition fut un des grands échecs politiques aux USA.
- La tendance est actuellement à la dépénalisation et à la réglementation du canabis.
- Lorsque l'Etat pénalise un produit répondant à une demande, l'offre finit sur le marché noir.
J'imagine bien que tu parlais au niveau personnel - moi pas.
Tu parlais de l'élevage et de l'impact climatique - je réponds population mondiale, offre et demande.
À mon niveau, je mange de la viande occasionnellement en l'appréciant à sa juste valeur. Je vais également régulièrement dans divers resto végétariens où on mange effectivement très bien.
Cependant, je mentirais en disant que je ne me priverais pas si je me convertissais au végétalisme. Ce serait vrai après une année ou deux.
• "Ces morts sont inévitables". Conséquence logique du point précédent, de nouveau dans le cas où on admet qu'on ne peut pas supprimer la demande.
Cependant, je ne dis pas que c'est normal de tuer des dizaines de millions de bêtes par jour. Je dis que 100'000 c'est déjà un gros progrès.
• "Rendre leur dignité aux espèces que nous soumettons".
Dignité: "respect, considération, égards que mérite quelqu'un ou quelque chose".
Un esclave peut avoir une dignité, tout comme un condamné à mort.
J'ai fait une comparaison avec une situation de guerre, en rapport avec le point précédent. Lors d'une guerre, il y a des morts inévitables.
Mais lorsqu'un soldat tire, penses-tu qu'il considère son adversaire comme un sous-homme? Penses-tu que ce soldat qui tire dépouille le mort de sa dignité?
Maintenant, si moi je sais que dans quelques jours je passe à l'abattoir, penses-tu que la manière dont j'aurai vécu me sera égale?
La question se pose d'ailleurs hors de ce contexte, la mort n'est pas qu'une sentence imposée par l'Homme.
Quelle est pour toi la différence entre les rayonnages où un tiers de la marchandise finit à la poubelle et une viande travaillée et vendue par le producteur?
N'y a-t'il donc aucune différence entre une vache dont les membres ne se dévelloppent pas - faute de place dans la boîte de sardines lui servant d'enclos - et une vache pâturant librement dans des hectares de champs?
Voilà ce que j'entendais par dignité, désolé si celà te semble ridicule. Et non, ça ne me fait pas spécialement rire...