En mai 2019, il y a eu des embouteillages sur le mont Everest. Par beau temps, on a pu voir de très longues files d'alpinistes obligés d'attendre dans la "zone de la mort" (près du sommet) pour poursuivre. L'attente est dangereuse car elle augmente la possibilité d'accidents (manque d'oxygène, chutes, engelures, épuisement).
Le gouvernement népalais est critiqué pour délivrer trop de permis (à 11 000€ pièce) au détriment des vies humaines. Les ascensions low-cost sont aussi en cause.

Commentaires préférés (3)
On peut même se poser la question de savoir qui a vraiment quelquechose à faire là-haut.
Personne n'a "besoin" d'aller là-haut, à part les Sherpas qui essaient de gagner leur vie en la mettant en danger.
La montagne en tant que loisir est une activité de pays riche où on cherche à donner un sens à sa vie quand les besoins de base sont déjà satisfaits.
Du coup les alpinistes savent très bien quels risques ils prennent pour l'ascension. Ils paient même cher pour ça.
L'Everest n'est pas un sommet particulièrement compliqué à gravir au niveau technique et c'est là son gros problème car il attire par conséquent une foule d'amateurs. Les plus gros dangers y sont le manque d'oxygène (et donc l'épuisement), le froid et les aléas naturels (tempêtes, avalanches...). Du reste, au niveau technique, il n'y a rien de bien compliqué. La voie normale de l'Everest est hyper balisée et bardée de cordes fixes et autres échelles. Mais le danger y est permanent et il faut une bonne forme physique. Le problème donc est que par sa relative simplicité, l'Everest attire une foule de touristes dont environ les 2/3 ne devraient pas être là (d'après pas mal de pros). Ce genre de personne n'a pas assez d'expérience et les erreurs physiques ou surtout mentales (entêtement, panique, prise de risque démesurée...) se payent cash à ces altitudes. Pour exemple, certains Sherpas se sont déjà plaint d'avoir à accompagner des clients n'ayant jamais mis de crampons de leur vie !
Beaucoup d'endroits sur la montagne sont des goulots d'étranglement où les gens avancent en file indienne, dans l'impossibilité de se doubler. Du coup tu comprends bien que plus tu rajoutes des amateurs qui perdent du temps sur des manoeuvres simple, plus la file d'attente s'allonge et les réserves en oxygène s'épuisent (l'attente peut être de plusieurs heures juste sous le sommet, telle une file à DisneyLand).
Enfin, le ressaut Hillary était la dernière difficulté, tout juste sous le sommet. Rien de bien méchant, juste un rocher sur lesquel il fallait passer à califourchon au dessus du vide et bien sûr une seule personne à la fois. Cette partie de la montagne semblerait s'être barrée avec le tremblement de terre de 2015 (j'utilise le conditionnel car tout le monde n'est pas d'accord de savoir si le ressaut a disparu ou si la topographie du terrain avec la neige a changé, mais ça semble tendre dans le sens de la disparition au fur et a mesure des saison sur l'Everest).
« 80% des conducteurs pensent être des meilleurs conducteurs que la moyenne ».
Mathématiquement ça ne pose pas de problème. Par contre en effet si « 80% pensent être des meilleurs conducteurs que la médiane », là ça pose question.
Tous les commentaires (41)
Ce n'est pas spécifique à 2019. Tous les printemps ça bouchonne sur l'Everest au moindre passage un poil technique et ce depuis belle lurette. La disparition du ressaut Hillary était censé fluidifier le sommet mais ça n'a rien changé. Beaucoup trop de personnes qui n'ont rien à y faire mettent tout le monde en danger !
Et des personnes sont mortes à cause de ce bouchon, impossible de les redescendre dans les temps.
et faut payer 11 000 balles pour ça? Il est où le télésiège qu'on nous prommet depuis les années 50?
Un tantinet hors sujet mais je vous propose de regarder ce dimanche soir le film l'Ascension sur France 2 tiré d'une histoire vraie avec comme acteur Ahmed Sylla. Il va monter l'Everest pour prouver à sa belle qu'il a des sentiments sérieux à son égard...
Ton com est intéressant car tu as l'air de savoir de quoi tu parles, mais il aguiche les "papilles" des néophytes (dont je fais partie)... C'est quoi le "ressaut Hillary" dont tu parles ? Qui, selon toi, n'a rien à faire là haut ? Et comment mettent-ils les autres en danger ?
Une ascension low cost pour cette balade très dangereuse !!! Le profit est plus important que la vie humaine
C'est un gros gadin qui a été viré à la dynamite pour faciliter le passage, et le danger c'est l'attente, fait pas chaud la haut, on se refroidit vite quand on poireaute, et faut faire vite pour regagner le campement avant que ça descende à -40° la nuit... Brrrr! ^^
Y'a aussi l'oxygène, les bouteilles ne sont pas inépuisables...
On peut même se poser la question de savoir qui a vraiment quelquechose à faire là-haut.
Personne n'a "besoin" d'aller là-haut, à part les Sherpas qui essaient de gagner leur vie en la mettant en danger.
La montagne en tant que loisir est une activité de pays riche où on cherche à donner un sens à sa vie quand les besoins de base sont déjà satisfaits.
Du coup les alpinistes savent très bien quels risques ils prennent pour l'ascension. Ils paient même cher pour ça.
C'est encore pire sur les routes : beaucoup de personnes qui n'ont rien à y faire et qui mettent les autres en danger. Le problème c'est que chacun croit que ce sont les autres qui sont de trop ! Une étude a montré que plus de 80% des conducteurs pensent être de meilleurs conducteurs que la moyenne ! Cherchez l'erreur... Ça doit être pareil pour l'ascension de l'Everest : non seulement il y a trop de monde mais beaucoup qui se surestiment.
L'Everest n'est pas un sommet particulièrement compliqué à gravir au niveau technique et c'est là son gros problème car il attire par conséquent une foule d'amateurs. Les plus gros dangers y sont le manque d'oxygène (et donc l'épuisement), le froid et les aléas naturels (tempêtes, avalanches...). Du reste, au niveau technique, il n'y a rien de bien compliqué. La voie normale de l'Everest est hyper balisée et bardée de cordes fixes et autres échelles. Mais le danger y est permanent et il faut une bonne forme physique. Le problème donc est que par sa relative simplicité, l'Everest attire une foule de touristes dont environ les 2/3 ne devraient pas être là (d'après pas mal de pros). Ce genre de personne n'a pas assez d'expérience et les erreurs physiques ou surtout mentales (entêtement, panique, prise de risque démesurée...) se payent cash à ces altitudes. Pour exemple, certains Sherpas se sont déjà plaint d'avoir à accompagner des clients n'ayant jamais mis de crampons de leur vie !
Beaucoup d'endroits sur la montagne sont des goulots d'étranglement où les gens avancent en file indienne, dans l'impossibilité de se doubler. Du coup tu comprends bien que plus tu rajoutes des amateurs qui perdent du temps sur des manoeuvres simple, plus la file d'attente s'allonge et les réserves en oxygène s'épuisent (l'attente peut être de plusieurs heures juste sous le sommet, telle une file à DisneyLand).
Enfin, le ressaut Hillary était la dernière difficulté, tout juste sous le sommet. Rien de bien méchant, juste un rocher sur lesquel il fallait passer à califourchon au dessus du vide et bien sûr une seule personne à la fois. Cette partie de la montagne semblerait s'être barrée avec le tremblement de terre de 2015 (j'utilise le conditionnel car tout le monde n'est pas d'accord de savoir si le ressaut a disparu ou si la topographie du terrain avec la neige a changé, mais ça semble tendre dans le sens de la disparition au fur et a mesure des saison sur l'Everest).
« 80% des conducteurs pensent être des meilleurs conducteurs que la moyenne ».
Mathématiquement ça ne pose pas de problème. Par contre en effet si « 80% pensent être des meilleurs conducteurs que la médiane », là ça pose question.
Il y a toujours eu des ralentissements mais les embouteillages de 2019 n'ont rien à voir avec ceux des années précédentes pour plusieurs raisons : très courte période de beau temps (par rapport aux autres années), toujours plus de grimpeurs et toujours plus d'entre eux moins expérimentés à cause de trop de permis délivrés et de l'apparition d'agence proposant des ascensions low-cost.
Il y a d'ailleurs malheureusement eu plus de morts cette année que les années précédentes (à l'exception de l'année où il y a eu une avalanche).
C'est expliqué dans la vidéo en sources, c'est dommage de contredire une anecdote pour se tromper.
Oui malheureusement, ou parfois c'est dû au fait que les gens emportent juste ce qu'il faut d'oxygène et quand il y a un ralentissement, ils n'en ont plus assez et font un oedème cérébral ou pulmonaire.
Ben si ça pose un problème. Le problème c'est que dès qu'on parle de moyenne, il y a souvent quelqu'un qui se croit obligé de dire qu'il serait plus approprié de dire médiane, simplement pour montrer qu'il est au dessus du lot du vulgum pecus qui ne sait même pas ce qu'est une médiane. Mais en l'occurrence médiane et moyenne c'est pareil car on ne parle pas de salaires mais seulement d'être meilleur ou moins bon que la moyenne sans que ce soit sur une échelle avec des notes. Et la personne qui a mené cette étude (dans le cadre de l'étude des décisions des voitures autonomes en cas d'accident) s'est probablement dit que pour interroger des milliers de personnes il valait mieux dire moyenne que médiane, dans le questionnaire, et que de toutes façons c'était pareil, n'en déplaise aux prétendus puristes, et il a été publie dans Science et Nature alors je crois qu'il maitrise assez bien son sujet et qu'on peut lui faire confiance.
C'est reparti !
Je suis tout à fait d'accord ! Le coup des crampons ça ne me surprend pas. C'est malheureux mais c'est devenu un "truc" de grimper l'Everest et les gens oublient la mortalité !
Ce qui m'a choquée, c'est aussi d'apprendre que des gens, même jeunes, (moins de 30 ans) y meurent d'arrêts cardiaques... Ils y vont tous en même temps, ne prévoient pas l'oxygène nécessaire, n'imaginent même pas le froid dans la zone de la mort.
Bien des gens meurent au retour, en descente. Ils ont mis toute leur énergie pour atteindre le sommet et leur corps lâche au retour.
Après j'avoue que je ne comprends pas comment tous ces gens peuvent gravir l'Everest. Ça coûte près de 70 000 euros !
Le tourisme apporte beaucoup de devises, d'ailleurs il est question d'aplatir l'Everest pour en faciliter l'escalade et favoriser ainsi le tourisme de masse.
Mais quand même... quelle magie ça doit être. Et quelle expérience.
Et tu verrais les chambres... Y avait un cheveu sur mon duvet !
Je leurs ai mis un 4, direct.
Zen...je vous trouve plus nerveux que la médiane des membres de SCMB.