Le chanteur Mike Brant n’étant pas francophone, il enregistrait et chantait toutes ses chansons en phonétique, grâce aux transcriptions en alphabet hébreu de ses paroliers. Durant sa courte carrière de 5 ans, il vendit tout de même 15 millions d’albums.
Commentaires préférés (3)
JLSD
D'où cet accent inimitable quand il chantait et qui faisait fondre les collégiennes et ménagères de moins de 50 ans.
Ce fut une hystérie collective à sa mort, façon groupies des Beatles.
J'ai en mémoire les JT montrant les midinettes en pleurs.
Rien retrouvé sur la partie gratuite de l'INA (un abonné dans la communauté ?)
Il y eut même des suicides de gamines.
Répétition générale de ce qui produisit pour Cloclo en 1978.
Alors questions de génération forcément un peu, même si je ne dépasse pas les 25 ans ;) les plus gros succès si vous êtes curieux : Qui saura (ma préférée), Laisse-moi t’aimer, C’est ma prière, C’est comme ça que je t’aime
J’étais persuadé d’avoir appris ça sur SCMB, quand j’ai vu que non j’ai voulu poster l’anecdote, bien qu’elle soit assez connue quand on le connaît
Mike Brant est né en 1947, dans un camp de rescapés de la Shoah, situé à Chypre.
Sa mère, déportée à Auschwitz, y rencontra son père, lui même membre de la Résistance Polonaise . Un peu plus tard, ils réussirent à rentrer dans le Mandat Britannique sur la Palestine, avec leur bébé.
Quand j'étais jeune, il se racontait (probablement une invention de journaliste ou de producteur) que le petit Mike ne parla pas jusqu'à ses cinq ans, voire sept ans, et portait donc une petite pancarte au cou, signalant son adresse, si jamais il était perdu.
Selon cette fausse légende, c'est un jour où il tomba accidentellement dans l'eau du port de Haïfa (Israël) qu'il prononça ses premiers mots, quand il dut appeler pour demander secours... ou se noyer.
Comme tout nouvel Israélien, lui et ses parents, avaient également dû apprendre l'hébreu moderne, cette langue sémitique plurimillénaire, qui ne servait que pour les offices religieux pour ceux professant la foi Juive.
Comme tout immigrant arrivant ou naissant en Israël, ses parents (qui ne parlaient que le Yiddish) avaient dû se rendre dans les Oulpanim: ces écoles pour adultes, où était enseignée la version modernisée de l'hébreux religieux.
C'est grâce à Eliezer Ben-Yehuda, que l'on doit aujourd'hui, l'existence de l'hébreu moderne.
Ayant émigré en Palestine Ottomane depuis l'Empire Russe en 1881, il se rendit rapidement compte de la diversité des langues parlées par les communautés Juives y vivant: Yiddish, Arabe, Ladino, etc... et que cette Tour de Babel devait apprendre une nouvelle langue... Qu'il fallait encore créer.
Lexicographe et journaliste de profession, il s'atella donc à la tâche de diffuser l'hébreu religieux, mais surtout de l'adapter aux réalités de l'époque et de créer des mots inexistants.
Dans l'entre-deux Guerres, l'hébreu moderne passa à devenir la principale langue employée dans la Communauté Juive de La Palestine Mandataire, puis d'être la langue co-officielle d'Israël avec l'Arabe, à partir de 1948.
Durant ces années 60 et 70, il y eut dans la Chanson Française, tout un éventail de vedettes (le mot "star" ne vient que plus tard... ) d'origine étrangère, mais où la pointe d'accent était un plus.
L'une d'elle était la feue Rika Zaraï, compatriote de Mike Brant.
Nana Mouskouri depuis la Grèce natale ainsi que Demis Roussos, pourtant lui, né en Egypte.
Dalida, d'origine Italienne, bien que née en Egypte... Tout comme Claude François "Cloclo" et Georges Moustaki, d'ailleurs.
Joe Dassin, né aux États-Unis, mais qui dut suivre ses parents dans leur exil, car poursuivis par la politique paranoïaque du Sénateur McCarthy.
Dave, depuis son "plat pays" des tulipes et des moulins à vent... Ou depuis la voisine Belgique, Jacques Brel, Salvatore Adamo...
(Pardon pour celles et ceux que je n'ai pas cité).
NB: petite liste à ressortir et pour "briller en soirée", quand on vous dira que "les étrangers n'apportent que du malheur" en France.
(Clin d'oeil !)
Tous les commentaires (18)
Au moins comme ça, j'aurai appris qui était Mike Brant (problème de génération peut être... ? ^^).
Et on comprenait bien les paroles.
D'autres, plus ou moins connus, utilisent le même stratagème. Une de mes amies, uniquement francophone, chante en yaourt portugais dans un groupe brésilien (Couleur Bossa pour celles et ceux qui connaitraient).
Ma compagne, portugaise, comprend assez bien les paroles.
JLSD
D'où cet accent inimitable quand il chantait et qui faisait fondre les collégiennes et ménagères de moins de 50 ans.
Ce fut une hystérie collective à sa mort, façon groupies des Beatles.
J'ai en mémoire les JT montrant les midinettes en pleurs.
Rien retrouvé sur la partie gratuite de l'INA (un abonné dans la communauté ?)
Il y eut même des suicides de gamines.
Répétition générale de ce qui produisit pour Cloclo en 1978.
Il n’était pas francophone au début de sa carrière. Mais le devient par la suite.
Il y a pas mal d’interview sur YouTube.
Alors questions de génération forcément un peu, même si je ne dépasse pas les 25 ans ;) les plus gros succès si vous êtes curieux : Qui saura (ma préférée), Laisse-moi t’aimer, C’est ma prière, C’est comme ça que je t’aime
J’étais persuadé d’avoir appris ça sur SCMB, quand j’ai vu que non j’ai voulu poster l’anecdote, bien qu’elle soit assez connue quand on le connaît
Il est « un peu » connu pépère quand même !
Mike Brant avait été "découvert" par Sylvie Vartan, à Tel Aviv où il chantait dans les bars... Elle l'avait convaincu de venir en france et avait lancé sa carrière. C'est vrai que l'histoire raconte qu'il ne savait pas ce qu'il chantait... au moins au début.
Mike Brant est né en 1947, dans un camp de rescapés de la Shoah, situé à Chypre.
Sa mère, déportée à Auschwitz, y rencontra son père, lui même membre de la Résistance Polonaise . Un peu plus tard, ils réussirent à rentrer dans le Mandat Britannique sur la Palestine, avec leur bébé.
Quand j'étais jeune, il se racontait (probablement une invention de journaliste ou de producteur) que le petit Mike ne parla pas jusqu'à ses cinq ans, voire sept ans, et portait donc une petite pancarte au cou, signalant son adresse, si jamais il était perdu.
Selon cette fausse légende, c'est un jour où il tomba accidentellement dans l'eau du port de Haïfa (Israël) qu'il prononça ses premiers mots, quand il dut appeler pour demander secours... ou se noyer.
Comme tout nouvel Israélien, lui et ses parents, avaient également dû apprendre l'hébreu moderne, cette langue sémitique plurimillénaire, qui ne servait que pour les offices religieux pour ceux professant la foi Juive.
Comme tout immigrant arrivant ou naissant en Israël, ses parents (qui ne parlaient que le Yiddish) avaient dû se rendre dans les Oulpanim: ces écoles pour adultes, où était enseignée la version modernisée de l'hébreux religieux.
C'est grâce à Eliezer Ben-Yehuda, que l'on doit aujourd'hui, l'existence de l'hébreu moderne.
Ayant émigré en Palestine Ottomane depuis l'Empire Russe en 1881, il se rendit rapidement compte de la diversité des langues parlées par les communautés Juives y vivant: Yiddish, Arabe, Ladino, etc... et que cette Tour de Babel devait apprendre une nouvelle langue... Qu'il fallait encore créer.
Lexicographe et journaliste de profession, il s'atella donc à la tâche de diffuser l'hébreu religieux, mais surtout de l'adapter aux réalités de l'époque et de créer des mots inexistants.
Dans l'entre-deux Guerres, l'hébreu moderne passa à devenir la principale langue employée dans la Communauté Juive de La Palestine Mandataire, puis d'être la langue co-officielle d'Israël avec l'Arabe, à partir de 1948.
Durant ces années 60 et 70, il y eut dans la Chanson Française, tout un éventail de vedettes (le mot "star" ne vient que plus tard... ) d'origine étrangère, mais où la pointe d'accent était un plus.
L'une d'elle était la feue Rika Zaraï, compatriote de Mike Brant.
Nana Mouskouri depuis la Grèce natale ainsi que Demis Roussos, pourtant lui, né en Egypte.
Dalida, d'origine Italienne, bien que née en Egypte... Tout comme Claude François "Cloclo" et Georges Moustaki, d'ailleurs.
Joe Dassin, né aux États-Unis, mais qui dut suivre ses parents dans leur exil, car poursuivis par la politique paranoïaque du Sénateur McCarthy.
Dave, depuis son "plat pays" des tulipes et des moulins à vent... Ou depuis la voisine Belgique, Jacques Brel, Salvatore Adamo...
(Pardon pour celles et ceux que je n'ai pas cité).
NB: petite liste à ressortir et pour "briller en soirée", quand on vous dira que "les étrangers n'apportent que du malheur" en France.
(Clin d'oeil !)
Et de ceux-ci, tu te souviens ?
youtu.be/tqt3o-hKFt8
youtu.be/iDRWh8VkvDA
À une heure de moindre écoute, je me permets : À noter que la chanson: envole-moi n'a jamais été chanté par Mike Brant ..
youtu.be/JhGTgtzE86k