Kiidk'yaas était un arbre unique au monde, en Colombie-Britannique. Cet épicéa de Sitka était atteint d'une anomalie génétique qui donnait à ses aiguilles une couleur dorée. Considéré comme sacré par le peuple Haida, il fut abattu en 1997 par un activiste voulant dénoncer l'exploitation de la forêt.
Grant Hadwin, l'activiste, voulut aller en kayak à son procès mais disparut et ne fut jamais retrouvé.
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Mais vraisemblablement la communauté prefere mettre en top 1 un commentaire prônant insulte et mécontentement plutôt que d'échange constructif comme pourrait le faire un Epoxy ou Tybs.
Le non du livre est "l'arbre qui cache la forêt" il me semble
J'ai bien lu l'histoire d'Haldwin, les sources, les posts de ce forum, et c'est assez difficile de se faire une idée précise sur son acte... Il y a vraiment matière à disserter.
La thèse, c'est qu'on a affaire à un demeuré exalté. "Je tue un arbre unique et vénéré parce que j'aime trop les arbres" ; dis comme ça c'est vrai qu'il ne paraît pas y avoir beaucoup de discussion possible :)
L'anti-thèse, c'est que, sans l'excuser, on trouve des explications à ce geste. Un "message" que l'auteur de l'acte veut faire passer, et qui a dû lui coûter beaucoup ! En peine, en émotion... Le message est d'ailleurs passé, puisqu'on en parle encore presque 30 ans après. A-t-il eu du "poids" ? A-t-il servi ? C'est une autre question et je n'ai pas la réponse.
La synthèse, chacun aura la sienne ; pour ma part, je mettrais en évidence les risques, les dangers, d'une passion exacerbée... Quel que soit le thème de la passion : dans le sport, la haine de l'autre et la violence parfois... Dans la religion : idem... Dans la politique aussi... On peut trouver moult exemples de passions "folles", avec lesquelles aucun débat n'est possible, qui deviennent des "way of live" uniques, et qui peuvent mener à des actes parfois déments.
Pour conclure : les "passionnés" (les vrais j'entends) m'emmerdent ! :) Ils ont conditionné leurs vies, ne parlent que de ça, ne vivent que pour ça...
Déjà il y a le fait que lui personnellement considère sa cause comme tellement importante qu'elle peut piétiner les croyances et traditions d'un peuple, alors même que les deux ne s'opposent fondamentalement pas et qu'on peut trouver un million d'autres manières de soutenir sa cause.
De plus il y a le fait que l'arbre en question était un objet spirituel et culturel plutôt qu'un objet fonctionnel écologique. L'attention qui lui était portée n'était pas d'ordre écologique mais d'ordre culturel. Mais les deux ne s'opposent encore une fois pas. Pourquoi se faire s'affronter cet arbre et la forêt ?
Egalement, pourquoi vouloir mettre une cause écologique en opposition avec les rites et traditions des sociétés ? Encore plus quand il s'agit de traditions animiste. C'est quand même vachement compatible une tradition animiste et l'écologie.
C'est pour ça que je dis que le monsieur était tellement obnubilé par son engagement qu'il a manqué de discernement en pensant que la fin justifiait les moyens. Et je pense que cet acte est également contre productif.
Et je comprend que certains voit en lui un héros romantique défendant une cause envers et contre tout. Mais il faut pas confondre la cause et l'action commise pour la défendre. Je pourrai citer plein de "héros romantique" défendant a coup de destruction, comme lui, une cause ou une idéologie très différente et je suis certains que bien peu les défendront car la cause leur parle moins.
Parce que quelqu'un est dans le "camp des gentils" ne veut pas dire qu'il faut le défendre envers et contre tout.
En fait, si cet arbre n'avait été protégé que par des occidentaux doucement écologistes mais conciliants avec les abattages massifs, je pense que son acte n'aurait pas suscité une telle controverse.
Ce qui me gêne le plus, c'est que l'arbre "appartenait" à la culture d'un peuple autochtone en tant qu'être à part entière. Que ce peuple n'avait aucun lien ni responsabilité avec la déforestation dénoncée par ailleurs, au contraire.
Ainsi les Haidas ont subi une double peine, Grant les condamnant pour un crime dont ils étaient pourtant les victimes...
Finalement, je pense que seuls les Haidas auraient mérité de juger Grant.
Etrange, cette anecdote est probablement celle qui déclenche le plus de questionnements en moi
Je nuancerais un peu sur le côté passion. Oui certains passionnés vont trop loin (je ne sais pas pourquoi j'ai l'image des pères de famille sur le bord du terrain de foot où jouent leurs gamins et qui ne pensent qu'à la victoire).
Par contre ici on parle d'engagement écologique. Et en travaillant sur le sujet, en se renseignant sur tout ce qui se passe, il y a réellement de quoi devenir fou car on n'est plus dans l'engagement passionné mais dans la survie (certes à moyen et long terme) mais cela reste des actes désespérés pour survivre car nos connaissances nous ont permis de voir qu'on allait dans le mur.
Le "passionné" d'écologie ne peut QUE devenir fou devant l'inaction générale et le suicide collectif qui se trame. On se retrouve ensuite avec des actions "coup de poing" sans trop de sens comme "bloquer une autoroute" / "abattre un arbre" / "infilter une centrale nucléaire" .... Il faut imaginer l'écologiste convaincu comme un chat apeuré dans un couloir qui voit la fourrière et la mort arriver. Maintenant la vraie question qui reste, c'est : au vu des constatations faites scientifiquement, ne devrions nous tous pas être des chats apeurés ?
Cela me rappelle les répliques de Rorschach dans The Watchmen.
www.youtube.com/watch?v=ScpP9HmAIrg&ab_channel=Ma%C3%AEtreBra%27tacdeChulak
Certes, ils ne nous survivront pas bien longtemps, mais c'est une maigre consolation.
La pire activiste du monde… C’est comme aller violer des enfants pour protester contre la pedophilie. Comme disait Einstein, il n’y a que deux choses infinies. La bêtise humaine et l’univers. Même s’il tempère en disant qu’il n’a pas de certitude pour l’univers.
Mais pour le comprendre il faut déjà avoir été activiste dans sa vie.
C’est donc ça un arbre shiny