En France jusqu'en 1982, les baux locatifs stipulaient que le locataire devait jouir des lieux "en bon père de famille". C'est le ministre du logement Roger Quilliot qui fit disparaitre cette mention, car elle était fréquemment utilisée par les propriétaires voulant expulser les couples homosexuels de leur logement
Tous les commentaires (32)
Voilà une notion issue du schéma patriarcal, lui-même vieux fruit de l’Eglise Catholique, ce qui explique toutes ces règles dépassées en France ou en Belgique jusqu’à ce qu’il y ait un jour quelqu’un pour prendre le temps de moderniser certains textes… Concernant la signature pour l’autorisation à l’école, j’espère qu’ils ont de la souplesse lorsque les parents sont divorcés, que l’enfant vit avec sa mère et pas forcément à proximité du père…
Ayant vécue quelques temps en Pologne il y a 10 ans, j’ai été stupéfaite de voir à quel point le schéma patriarcal et la notion du bon père de famille est à son comble ! Au XXIème siècle… Une amie polonaise, d’une vingtaine d’années, m’a expliqué que dès petits, ils ont un cours par semaine pour expliquer quel doit être le rôle d’une femme dans la société et dans son foyer en insistant sur le respect qu’elle doit à son époux en tant que chef de famille responsable de la femme et des enfants et qui a autorité sur eux… Et je passe sur toutes les scènes dont j’ai été témoin et qui confirment l’importance de ce schéma patriarcal là-bas…
En France, il reste en effet encore certaines choses dépassées, mais on a fait du chemin !
Dans le même genre on pourrait citer la récente modification du texte de loi sur le viol qui prend désormais en compte le viol sur ceux qui pénètrent contre leur gré et non plus uniquement sur ceux pénètrés.
Il faut absolument modifier les textes de loi ambigus qui amène des dérives mais attention à ne pas partir dans une gueguerre de vocabulaire inutile sinon on est parti pour supprimer le genre féminin et masculin des mots.
si le four est a chaleur tournante et a une bonne régulation de la température basse alors ou est le problème, ne sois pas "débile"...
j'en connais bien qui se croyait moins"débile" que la mère de son copain mais avait lui les pieds dans des chaussures mouillé
Mais on en revient toujours au même problème. Le soucis ce n’est pas la langue, c’est le comportement des gens.
En quoi indiquer mademoiselle, qui étymologiquement signifie femme vierge et non marié, est intéressant pour l’administration ?
Et je ne suis pas d’accord, le poids des mots/expression a bien plus de portée qu’on ne le pense.
J’ai beaucoup entendu cette notion de « bon père de famille » et j’avais le sentiment que les femmes étaient considéré comme « pas capable » ou « irraisonnable ».
Et c’est bien d’ailleurs dans ce sens qu’il fallait l’entendre. Je permet de rappeler que le droit de vote était refusé aux femmes à cause de
Leur sois disant incapacité à comprendre les débat.
C’est un peu comme croire que réduire notre empreinte carbone suffira à résoudre le problème de l’extinction du vivant ;).
En bon père de famille est une expression qui correspond à une réalité de l'époque… certes, paternaliste et sexiste mais qui reste le passé même si pas très ancien. D’ailleurs, vous employez bien le passé et non le présent quand vous mentionnez son emploi.
Des expressions qui correspondaient à une situation réelle à l’époque et qui sont devenues une expression courante avec un sens un peu différent/élargi, il y en a plein : payer en monnaie de singe, se casser la nénette, mettre de l’eau dans son vin, tailler des croupières, s’en tamponner le coquillard et bien d’autres encore. Ces expressions, on les utilise pour leur signification moderne sans chercher à savoir si à l’origine, c’était sale, désobligeant, sexiste, ou que sais-je.
Aujourd’hui, En bon père de famille est une expression qui veut simplement dire « avoir une bonne gestion » et est utilisé comme tel par la majorité des gens. Je pense que le problème avec cette expression, c’est les gens qui vont l’EMPLOYER avec une connotation sexiste OU (et je pense qu’ils sont plus nombreux) ceux qui ne veulent l’ENTENDRE que comme une déclaration officielle du rabaissement de la femme, parfois à juste titre mais parfois aussi d'une manière exacerbée.