La population du Luxembourg varie d'un tiers tous les jours. Le pays compte en effet 654 000 habitants et quasiment la moitié des 458 000 salariés sont des frontaliers effectuant le trajet tous les jours. Parmi ces travailleurs étrangers, la moitié sont français, (un peu plus de 100 000 personnes).
Commentaires préférés (3)
J'ai gardé un souvenir mitigé de vacances au Luxembourg pendant mes études. Les gens ne cachaient guère leur sentiment que de nombreux français vivent au crochet de leur économie. Peu semblaient réaliser que cette situation est réciproque. Si aucun transfontalier ne vient lundi prochain, ils vont avoir un sacré problème. Par ailleurs la petitesse du pays les contraint à utiliser abondamment les services publics de leurs voisins. Notre fac (Montpellier) était pleine de luxembourgeois.
En 2020, 341 000 frontaliers travaillaient en Suisse, dont 55% de Français.
En 2021, 200 000 Français travaillaient en Suisse. Le département Français qui bénéficie le plus des revenus issus des travailleurs frontaliers, est la Haute-Savoie. (90 000 foyers, soit 1/4 des ménages Haut-Savoyards, vivent des salaires gagnés en Suisse).
De part l'appréciation du Franc Suisse, par rapport à l'€uro, leur salaire à augmenté de près de 40%, entre 2009 et 2015.
Le coût de la vie étant plus élevé en Suisse, il est fréquent de croiser des Suisses dans les supermarchés de France, limitrophes au Pays Helvète, afin d'effectuer leurs courses hebdomadaires. Ces supermarchés affichent le taux de change, et acceptent les paiements en Franc Suisse. De même, il est fréquent de voir des Suisses passer la Frontière Française, pour leurs activités de loisirs. Un repas au restaurant leur revient bien moins cher, par exemple.
Cette situation amène plusieurs problématiques :
- des embouteillages fréquents et nombreux aux frontières luxembourgeoises tous les jours mais c'est équivalent à ce qui se passe entre la banlieue et Paris. (la solution actuelle consiste a rajouter une voie d'autoroute... ils devraient lire SCMB pour savoir que c'est une fausse bonne idée).
- des trains bondés tous les jours et la SNCF qui a du mal a gérer la cadence et les problèmes "techniques"
- des salaires très attractifs au Luxembourg qui devient un véritable aspirateur de gens compétents et notamment dans le bâtiment car le Luxembourg continue de construire malgré un marché de l'immobilier européen en difficulté. C'est beaucoup plus problématique pour les métiers de la santé car les hopitaux à Thionville ou Metz ont énormément de mal à garder leurs médecins et infirmiers qui ont des salaires doubles voire triples de l'autre côté de la frontière.
- les salaires sont élevés car le pays est riche mais également car les salaires sont indexés sur l'inflation. Ainsi, l'ensemble des salaires luxembourgeois a augmenté ces dernières années avec la forte inflation. Bien entendu, l'ensemble des services et marchandises ont également augmenté mais les salaire sont restés en adéquation avec le coût de la vie. Ce n'est pas du tout le cas de l'autre côté de la frontière. La bonne équation étant (si on est capable de supporter les embouteillages ou les transports en commun) d'habiter en France ou en Belgique et de travailler au Luxembourg (l'immobilier au Luxembourg étant véritablement hors de prix même avec des salaires de cadres).
PS: Personne ne va travailler à Luxembourg pour payer moins d'impôts. Les impôts pour un particulier restent très élevées comme en France. Par contre, pour les très grosses sociétés, c'est autre chose bien entendu mais ce sont des arrangements entre le grand-duché et les dites sociétés. Les autres entreprises plus petites payent également beaucoup d'impôts.
Tous les commentaires (30)
J'ai gardé un souvenir mitigé de vacances au Luxembourg pendant mes études. Les gens ne cachaient guère leur sentiment que de nombreux français vivent au crochet de leur économie. Peu semblaient réaliser que cette situation est réciproque. Si aucun transfontalier ne vient lundi prochain, ils vont avoir un sacré problème. Par ailleurs la petitesse du pays les contraint à utiliser abondamment les services publics de leurs voisins. Notre fac (Montpellier) était pleine de luxembourgeois.
En 2020, 341 000 frontaliers travaillaient en Suisse, dont 55% de Français.
En 2021, 200 000 Français travaillaient en Suisse. Le département Français qui bénéficie le plus des revenus issus des travailleurs frontaliers, est la Haute-Savoie. (90 000 foyers, soit 1/4 des ménages Haut-Savoyards, vivent des salaires gagnés en Suisse).
De part l'appréciation du Franc Suisse, par rapport à l'€uro, leur salaire à augmenté de près de 40%, entre 2009 et 2015.
Le coût de la vie étant plus élevé en Suisse, il est fréquent de croiser des Suisses dans les supermarchés de France, limitrophes au Pays Helvète, afin d'effectuer leurs courses hebdomadaires. Ces supermarchés affichent le taux de change, et acceptent les paiements en Franc Suisse. De même, il est fréquent de voir des Suisses passer la Frontière Française, pour leurs activités de loisirs. Un repas au restaurant leur revient bien moins cher, par exemple.
Cette situation amène plusieurs problématiques :
- des embouteillages fréquents et nombreux aux frontières luxembourgeoises tous les jours mais c'est équivalent à ce qui se passe entre la banlieue et Paris. (la solution actuelle consiste a rajouter une voie d'autoroute... ils devraient lire SCMB pour savoir que c'est une fausse bonne idée).
- des trains bondés tous les jours et la SNCF qui a du mal a gérer la cadence et les problèmes "techniques"
- des salaires très attractifs au Luxembourg qui devient un véritable aspirateur de gens compétents et notamment dans le bâtiment car le Luxembourg continue de construire malgré un marché de l'immobilier européen en difficulté. C'est beaucoup plus problématique pour les métiers de la santé car les hopitaux à Thionville ou Metz ont énormément de mal à garder leurs médecins et infirmiers qui ont des salaires doubles voire triples de l'autre côté de la frontière.
- les salaires sont élevés car le pays est riche mais également car les salaires sont indexés sur l'inflation. Ainsi, l'ensemble des salaires luxembourgeois a augmenté ces dernières années avec la forte inflation. Bien entendu, l'ensemble des services et marchandises ont également augmenté mais les salaire sont restés en adéquation avec le coût de la vie. Ce n'est pas du tout le cas de l'autre côté de la frontière. La bonne équation étant (si on est capable de supporter les embouteillages ou les transports en commun) d'habiter en France ou en Belgique et de travailler au Luxembourg (l'immobilier au Luxembourg étant véritablement hors de prix même avec des salaires de cadres).
PS: Personne ne va travailler à Luxembourg pour payer moins d'impôts. Les impôts pour un particulier restent très élevées comme en France. Par contre, pour les très grosses sociétés, c'est autre chose bien entendu mais ce sont des arrangements entre le grand-duché et les dites sociétés. Les autres entreprises plus petites payent également beaucoup d'impôts.
Les frontaliers ont plutôt des métiers de service en finance, dans le bâtiment ou la santé et ce sont des métiers "plus prenants" en temps et en investissement. D'ailleurs, le pays est en recherche permanente de salariés. Si vous ne trouvez pas de travail en France et si vous trouvez votre salaire trop bas et que la mobilité ne vous dérange pas, allez toquer à la porte des pays francophones et riches (suisse, luxembourg, monaco, ...).
Effectivement, le pays manque cruellement d'université et de cursus après bac donc les étudiants luxembourgeois vont partout en Europe car ils parlent pour la plupart correctement 4 langues en sortie d'école.
Finalement, les plus "lésés" dans cette situation, ce sont les jeunes luxembourgeois qui ne font pas d'étude, qui ont du mal à se loger et à trouver un emploi correcte dans un pays tourné vers le service et les emplois de cadres.
Pour les chiffres à jour : 681 861 habitants.
508.013 salariés en janvier 2024, dont plus de 226.000 frontaliers soit 44% (chiffre plutôt constant au cours des années). Ces travailleurs frontaliers sont issus de France à 54%, d’Allemagne à 23,2% et de Belgique à 22,6%.
Pour comparer :
741900 travailleurs habitent et travaillent à Paris
1074400 travailleurs habitent en dehors de Paris et travaillent à Paris (soit 60% de population en plus chaque jour).
334000 travailleurs habitent à Paris et travaillent en dehors de Paris.
Et le Luxembourg, paradis fiscal, vit aussi des comptes en banque des multinationales.
Monaco, 36.500 habitants, 63.500 salariés, 80% des travailleurs sont frontaliers.
En Suisse, il me semble que le travailleur peut choisir le pays d'imposition.
Que vaut l’étique de 100.000 personnes qui vont chercher bonne fortune, dans un duché qui n’a rien à envier à Monaco ou à Panama, quand on voit que de président de l’UE était Luxembourgeois, cela donne beaucoup d’informations sur la marche en avant de nos dirigeants « locaux » (ou loco)
Ce ne sont pas les seuls en UE d'ailleurs, on peut ajouter les pays tel que Irlande, Malte, Pays-Bas et autrefois L'Angleterre avec la place financière de Londres. Pour la France, on pourrait citer la Polynésie Française et Les Terres australes et antarctiques françaises qui ont des régimes particuliers.
Et tout ceci s'organise avec une certaine complaisance généralisée des dirigeants de tous les pays mais ce n'est certainement pas la particularité d'un seul pays.
Concernant l'éthique, je ne vois pas tellement de problématique à voir des gens allaient chercher des salaires plus élevés ailleurs tout en dépensant leur argent dans un pays comme la France (qui récupère tout de même la TVA). C'est en tout cas beaucoup moins dommageable pour la France que les multinationales qui font de l'optimisation fiscale à gogo.
Ca doit être un beau merdier pour les frontaliers!
Sinon j'ai un pote Français qui bosse en Andorre... c'est quoi, ça? On les achète où, les tickets de téléfesses et on a droit à combien de cartouches de clopes et de cartons de rhum par semi-remorque?
Pas mal de personnes traverse la frontière Lux pour les clopes et l’essence aussi ^^
S’agissant de l’attrait du Luxembourg, on peut le deviner aisément en comparant le SPA (Standards de Pouvoir d'Achat), exprimé en monnaie commune pour éliminer les différences de niveaux de prix entre les pays. Cet indice est supérieur à 250 au Luxembourg quand il est à 102 en France…
Cela reste un pays à visiter au moins une fois (1 ou 2 jours) et surtout en période de Noël. Et puis il faut aussi avoir de la chance pour la météo... Puis le meilleur moyen de casser ces apriori c'est d'aller voir par soit même (si vous déposez vos lingots et acheter des clopes, c'est rentable).