Une tentative de coup d'État eut lieu en direct à la télévision en Espagne en 1981. Des militaires, dirigés par Antonio Tejero, tentèrent de renverser le régime démocratique en prenant d'assaut le Congrès des députés. En condamnant le coup dans la nuit, le roi Juan Carlos permit de le faire échouer.
La plupart des militaires furent condamnés à 30 ans de prison. Bien que des coups de feu furent tirés (au plafond) et des chars sortis dans Valence, aucune personne ne fut blessée dans les différents points du pays.
Commentaires préférés (3)
L’occasion pour le roi d’assoir la monarchie qui reprenait après la dictature de Franquo. Il est intéressant de rappeler que c’est Franquo lui-même qui avait désigné Juan Carlos comme son successeur. Après 36 ans de dictature (et 3 ans de guerre civile), la transition vers une démocratie s’est réalisée (élaboration d’une constitution etc.).
A voir en image : le député (ou les députés) qui restent debout quand les militaires arrivent, et l’allocution de Juan Carlos en pleine nuit en habit (mais avec les cernes d’un parent d’enfant en bas âge!)
"¡ Quieto todo el mundo !" " ¡ Al suelo !" "¡Se sienten, coño!"
("Tranquille tout le monde", "au sol", "asseyez-vous bor.del").
Trois courtes exclamations prononcées par le Colonel Tejero, au crépuscule du 23-F, après être entré par la force, dans le Palacio de Las Cortes (Congrès des Députés), afin de provoquer cette tentative de Coup d'état. Elles restent aujourd'hui gravées dans la mémoire auditive de toute personne ayant vu les images d'archives.
On pourra noter que trois Députés resteront debout, préférant mourir avec Dignité, que de courber l'échine devant le "golpista". Ce furent Adolfo Suarez (Chef du Gouvernement), Gutiérrez Mellado (Ministre de la Défense) et Santiago Carrillo (Chef du Parti Communiste Espagnol).
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Aujourd'hui, restent encore autour de 35 (sur les 40) impacts de balle (pistolet et mitraillette), à titre de témoingnage... Les personnes visitant Las Cortes, cherchent d'ailleurs à les localiser, lors des jours d'ouverture au public.
Tejero, nostalgique du Franquisme oppresseur et corrompu, refusait d'accepter que la Transition puis la Démocratie apportée par la validation de la Constitution (06 décembre 1978) avaient définitivement tourné une page noire de l'Histoire du Pays.
Il en était fini le temps de la Discrimination envers les Femmes, quelques Gays organisaient déjà une GayPride, la Movida Madrilène fleurissait, et les cathos-traditionnalistes naphtalinés s'offusquaient de voir à la télévision, des groupes musicaux New Wave et Punkis interpréter leurs succès, sans aucune censure...
En parallèle, des dizaines de milliers d'Espagnols exilés politiques et économiques reviennaient, certains sanglotant entre joie et tristesse du temps gaché.
En suivront des faits comme la Légalisation de l'avortement (1985), une politique de dure pénalisation envers les violences conjugales, l'entrée dans l'UE...
le formidable Boom Econmique 1996-2008, une importante vague d'immigration principalement Latine (5 millions de personnes), la Légalisation du Mariage entre personnes de même Genre (2005)...
Je pense qu'il serait de bon aloi que les autres partis se remettent en question et se demandent pourquoi ils n'arrivent plus à convaincre le plus grand monde. Dire pour la forme que le RN est le mal absolu ne suffit plus (et n'a jamais suffit d'ailleurs), il faut convaincre sur le fond dans cette bien trop grande cour de récré (si tant est que les gens veulent bien entendre et écouter).
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L’occasion pour le roi d’assoir la monarchie qui reprenait après la dictature de Franquo. Il est intéressant de rappeler que c’est Franquo lui-même qui avait désigné Juan Carlos comme son successeur. Après 36 ans de dictature (et 3 ans de guerre civile), la transition vers une démocratie s’est réalisée (élaboration d’une constitution etc.).
A voir en image : le député (ou les députés) qui restent debout quand les militaires arrivent, et l’allocution de Juan Carlos en pleine nuit en habit (mais avec les cernes d’un parent d’enfant en bas âge!)
Idem pour le coup d'état en Birmanie en pleine vidéo de fitness :
www.courrierinternational.com/video/video-une-prof-de-fitness-filme-par-megarde-le-coup-detat-en-birmanie
On aura bientôt des vidéos du coup d'état en Bolivie qui s'est produit hier.
A l'époque, cela ne faisait que 6 ans que l'Espagne était passé de la dictature franquiste, à une monarchie parlementaire. Contrairement à d'autres dictatures fasciste qui ont chuté après la perte de la guerre, la dictature s'est arrêté lors de la mort de Franco, et la transition fut donc beaucoup moins abrupte.
Cela voulait aussi dire que beaucoup de sympathisants franquistes étaient resté au pouvoir, notamment dans l'armée, et il y a donc beaucoup de friction contre la transition démocratique.
Dans le camp opposé, l'ETA, groupe terroriste indépendantiste basque, malgré les divisions internes (la question de l'importance de la lutte armée face a la lutte politique, devenue désormais envisageable, va finir par créer une scission dans le groupe, une branche qu'il faut s'impliquer dans la politique tandis que l'autre refuse et se contente d'actions purement militaires) leurs actions continuent, rendant la situation extrêmement tendue.
Cette tension explose lorsque Joxe Arregi Izagirre, militant de l'ETA, est déclaré mort, suite a des tortures. Il avait été arrêté le 4 février, et fut déclaré mort le 12.
Cela déclencha une gréve massive au pays basque, et des débats houleux chez les parlementaires.
On ajoute à ça le fait que l'économie est affaibli par un second choc pétrolier, et on a un joli cocktail pour une tentative de coup d'état
"¡ Quieto todo el mundo !" " ¡ Al suelo !" "¡Se sienten, coño!"
("Tranquille tout le monde", "au sol", "asseyez-vous bor.del").
Trois courtes exclamations prononcées par le Colonel Tejero, au crépuscule du 23-F, après être entré par la force, dans le Palacio de Las Cortes (Congrès des Députés), afin de provoquer cette tentative de Coup d'état. Elles restent aujourd'hui gravées dans la mémoire auditive de toute personne ayant vu les images d'archives.
On pourra noter que trois Députés resteront debout, préférant mourir avec Dignité, que de courber l'échine devant le "golpista". Ce furent Adolfo Suarez (Chef du Gouvernement), Gutiérrez Mellado (Ministre de la Défense) et Santiago Carrillo (Chef du Parti Communiste Espagnol).
youtu.be/3rmrfVqqEEM?si=PsdhmAnWSOr8ve2Q
Aujourd'hui, restent encore autour de 35 (sur les 40) impacts de balle (pistolet et mitraillette), à titre de témoingnage... Les personnes visitant Las Cortes, cherchent d'ailleurs à les localiser, lors des jours d'ouverture au public.
Tejero, nostalgique du Franquisme oppresseur et corrompu, refusait d'accepter que la Transition puis la Démocratie apportée par la validation de la Constitution (06 décembre 1978) avaient définitivement tourné une page noire de l'Histoire du Pays.
Il en était fini le temps de la Discrimination envers les Femmes, quelques Gays organisaient déjà une GayPride, la Movida Madrilène fleurissait, et les cathos-traditionnalistes naphtalinés s'offusquaient de voir à la télévision, des groupes musicaux New Wave et Punkis interpréter leurs succès, sans aucune censure...
En parallèle, des dizaines de milliers d'Espagnols exilés politiques et économiques reviennaient, certains sanglotant entre joie et tristesse du temps gaché.
En suivront des faits comme la Légalisation de l'avortement (1985), une politique de dure pénalisation envers les violences conjugales, l'entrée dans l'UE...
le formidable Boom Econmique 1996-2008, une importante vague d'immigration principalement Latine (5 millions de personnes), la Légalisation du Mariage entre personnes de même Genre (2005)...
C'était pour éviter que ceci n'arrive, que la Transition est très importante... Certes, elle "anmistiait" les graves violations des Droits de l'homme commises durant des décennies, mais au moins, elle ne redivisait pas le Peuple.
C'est également pour asseoir les nouveaux Gouvernements Démocratiques d'Europe du Sud,, que l'UE a fait rentrer dare-dare, la Grèce, puis le Portugal et l'Espagne, en son sein.
Je m'en souviens j'ai 18 ans et je m'intéresse déjà aux informations, si le roi est devenue le héros de l'Espagne en cette occasion, depuis il a dégringoler de son piédestal, il a des casseroles pas possible, triste fin
C'est impressionnant de se dire que c'est si proche de chez nous, et si récent !
J'ai regardé la vidéo en source, le journal de l'époque. Punaise, je suis allée voir le reportage sur l'Algérie à la fin, par curiosité, surtout pour voir la tête de PPDA jeune.
Ils estimaient qu'il n'y aurait plus de pétrole "dans 10 à 15 ans" en Algérie, et ils misaient sur le fait que le gaz en France proviendrait pour moitié de l'Algérie. Ils se sont un peu plantés...
Je pense qu'il serait de bon aloi que les autres partis se remettent en question et se demandent pourquoi ils n'arrivent plus à convaincre le plus grand monde. Dire pour la forme que le RN est le mal absolu ne suffit plus (et n'a jamais suffit d'ailleurs), il faut convaincre sur le fond dans cette bien trop grande cour de récré (si tant est que les gens veulent bien entendre et écouter).
Pour revenir à l'anecdote, on peut éventuellement se poser la question de la fonction de "garde-fou" de la royauté représentative lors de tels évènements. Difficile de savoir pour l'Angleterre vu que le dernier coup d'état du royaume remonte à 1400 contre Henri IV.
Il avait reçu des consignes strictes... et ce sont elles qui motivent les propos apaisants que j'ai retranscrit plus haut. Ils ont une très grande importance...
Pareillement, les coups de feu avaient la claire finalité d'avoir plus d'effet que d'être létal pour quelqu'un...
Sans vouloir aller plus loin dans TOUT ce qui n'a pas été révélé -les dossiers des procès militaires ne sont toujours pas de consultation libre-, il est à penser que cette tentative (faut-il l'appeler "mascarade" ?), avait le finalité de faire modifier la direction démocratique prise alors par l'Espagne. ...Direction qui préoccupait toute la/les partie(s) ayant profité des largesses du Pouvoir de l'Ère Franquiste: on y trouve de grands empresarios craignant la Gauche syndicale, divers hommes politiques civils et des militaires de carrière, des journalistes, l'Opus Dei, etc...
Ah, et pour si vous l'ignorez, il y eut encore deux autres tentatives de Coup d'État, avortés et enterrés.
Ynestrillas ( 27-O-1982).
De Meer (2-J-1985).
La seule constante c'est l'immigration.
Tout n'est pas noir ou blanc bien sûr, mais je trouve ça assez osé de dire ça alors que certains partis détaillent leur programme avec des données chiffrées et se basent sur des rapports scientifiques/économiques reconnus, quand le rn se contente de jouer sur l'émotion et est incapable d'alligner 3 mots dès que la personne en face creuse un peu...
Oui la démocratie c'est cool, mais à l'heure de l'économie de l'information, des réseaux sociaux, de l'attention jetable, et de l'absention majoritaire, l'argument du nombre d'électeurs n'a plus beaucoup de sens à mes yeux pour légitimer un parti.
Que l'on soit d'accord avec ou non, force est de constater que tous les partis n'ont pas des programmes aussi aboutis les uns que les autres. En l'occurence, le rn est plus proche du bas de la pile, et l'argumentation est loin d'être leur qualité principale.
Enfin, les électeurs ne légitiment pas un parti mais il lui donne du pouvoir.
Et si les élections donnent un vainqueur, c'est bien que ce dernier a été le plus convaincant (peu importe les médias, peu importe la méthode, peu importe les mensonges, peu importe l'argumentation).
Mais j'arrête, je donne mon avis sur un sujet qui en soit ne m'intéresse pas du tout ^^ (en tout cas l'aspect politique, l'aspect psychologique du processus d'une élection est autrement plus intéressant).
Toute cette situation m'a refait penser à ce sketch :)
www.youtube.com/watch?v=hz5xWgjSUlk