Durant la Seconde Guerre mondiale, la pénurie de pénicilline forçait parfois les médecins à faire du recyclage. Sachant qu'une grande partie de l'antibiotique n'est pas métabolisée par l'organisme, ils récupéraient l'urine des soldats pour l'extraire, avant de l'administrer à d'autres patients.
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La lecture des sources nous apprend qu’une forte proportion de la pénicilline ingérée, entre 40 et 99 %, se retrouve dans les urines dans les quelques heures qui suivent la prise de l’antibiotique. Par chauffage, on peut cristalliser ce principe actif. J’imagine également qu’il faut purifier cet extrait, car on cristallise par la même occasion, tous les minéraux exsudés par les reins. Mais j’ai trouvé peu d’informations sur le ‘process’. Notons au passage qu’il en faut une grande quantité : 2000 litres pour extraire suffisamment de pénicilline pour traiter un seul cas de septicémie.
Après on pourrait faire un docu complet sur la réutilisation de l'urine à travers les siècles.
De l'empereur Vespa (?? C'est ça ?), à cette anecdotes, aux œufs cuit dans l'urine de jeune garçon en Chine, des procédés chimiques pour les antiseptiques... je vais finir par croire que je fais un super gâchis en allant uriner le matin
C'était avant la découverte du champignon "Pénicillium chrysogenum qui a la capacité de produire 200 fois plus de pénicilline que le notatum" (2e source).
Pour ce qui est d'extraire la pénicilline, il me semble que tu peux le faire en abaissant le ph de l'urine, la mélanger avec un solvant organique tel que le butanol (la pénicilline le préfère à l'eau et se fixe dedans), séparer le mélange solvant-eau , puis faire précipiter la pénicilline sous forme solide en remontant le pH. Un spécialiste pourrait peut-être confirmer ?
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La lecture des sources nous apprend qu’une forte proportion de la pénicilline ingérée, entre 40 et 99 %, se retrouve dans les urines dans les quelques heures qui suivent la prise de l’antibiotique. Par chauffage, on peut cristalliser ce principe actif. J’imagine également qu’il faut purifier cet extrait, car on cristallise par la même occasion, tous les minéraux exsudés par les reins. Mais j’ai trouvé peu d’informations sur le ‘process’. Notons au passage qu’il en faut une grande quantité : 2000 litres pour extraire suffisamment de pénicilline pour traiter un seul cas de septicémie.
Après on pourrait faire un docu complet sur la réutilisation de l'urine à travers les siècles.
De l'empereur Vespa (?? C'est ça ?), à cette anecdotes, aux œufs cuit dans l'urine de jeune garçon en Chine, des procédés chimiques pour les antiseptiques... je vais finir par croire que je fais un super gâchis en allant uriner le matin
C'était avant la découverte du champignon "Pénicillium chrysogenum qui a la capacité de produire 200 fois plus de pénicilline que le notatum" (2e source).
Pour ce qui est d'extraire la pénicilline, il me semble que tu peux le faire en abaissant le ph de l'urine, la mélanger avec un solvant organique tel que le butanol (la pénicilline le préfère à l'eau et se fixe dedans), séparer le mélange solvant-eau , puis faire précipiter la pénicilline sous forme solide en remontant le pH. Un spécialiste pourrait peut-être confirmer ?
Je me demande toujours comment des médecins, biologiste dans l'âme on peut le dire, ont pu œuvrer dans les conditions que l'on connait de la seconde guerre mondiale. Autant le secourisme de guerre improvisé c'est déjà pas aisé, autant je pense pas qu'il y soit plus facile de manipuler des éprouvettes, Becher,Bec Bunsen et autres ustensiles utilisé à l'époque (en plus quasiment tout devait être en verre).