"L'Abyss Box" est un aquarium unique au monde. Situé à l'Océanopolis de Brest, il ne se distingue pas par sa taille (16 litres), mais par la pression de l'eau : celle-ci est maintenue à 180 bars pour reproduire les conditions qui règnent dans les abysses, à environ 1800 m de profondeur. L'aquarium permet ainsi d'acclimater des crevettes et des crabes provenant de sources hydrothermales.

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De large pas d'épaisseur
C'est quoi le rapport entre toi et un être vivant qui vit à des fortes pressions ? Tout ça pour ramener pour ramener ta science parce que t'as déjà fait de la plongée...
Et pour ta gouverne oui un poisson abyssal se liquifie quand on le remonte à la surface c'est la raison de l'anecdote d'ailleurs car son organisme est habitué à une forte pression.
www.lefigaro.fr/sciences/2018/09/14/01008-20180914ARTFIG00379-sans-aretes-sans-ecailles-trois-nouvelles-especes-de-poisson-identifiees-dans-les-abysses.php
Euh ... c'est quoi des abdos ? :/ ^^
Tu veux dire par là que l'aquarium ne devrait pas s'appeler Abyss Box mais Bathyal Box ou Bathypelagic Box ?
Tu es sorti de ton milieu naturel vers une pression plus forte pour ensuite revenir à ton milieu naturel. Normal que tu "n'exploses" pas.
Si tu veux comparer, imagine descendre à 1800 m de profondeur sans aucun équipement.
Rien que la pression atmosphérique (10t par m2) pourrait nous écraser... Sauf que la pression à l'intérieur de notre corps est la même qu'à l'extérieur, donc ça s'équilibre. Pour ces animaux, c'est pareil. Si on mettait votre corps à 2000 m de fond, vous ne seriez pas écrabouillé... à la condition que pendant la descente vous équilibriez pression intérieure et extérieure de votre corps, ce qui est compliqué et long (notamment pour le sang) et atteint une limite à partir d'une certaine profondeur. Mais bon, on a bien des plongeurs qui vont à 100m de profondeur (soit pression de 10atm, 100t par m2)
Selon Mr Wikipedia la définition d'abysse est:
"L'abysse (du grec ancien ἄβυσσος / ábyssos signifiant « sans fond, d'une profondeur immense ») est l'ensemble des zones très profondes d'un océan. Comme les caractéristiques environnementales de ces zones sont partout les mêmes, on utilise pour les dénommer globalement le terme abysses au pluriel. Aussi appelés grands fonds océaniques ou grandes profondeurs, les abysses occupent les deux tiers de la planète Terre. Au singulier, un abysse correspond à un point de profondeur extrême, comme la fosse des Mariannes, qui est l'abysse le plus profond connu (11 000 m)."
Selon le dictionnaire Larousse c'est "Fond océanique de plus de 2 000 m de profondeur. "
Pour revenir à mon milieu naturel, je l’ai fait par étapes, ce qui explique que je ne n’explose ni ne présente de désagréments physiologiques.
Si je remonte d’un coup, même me retrouvant dans mon milieu naturel, je vais faire un tour dans dans un caisson hyperbare pour reconstituer ces « paliers » bien connus des plongeurs sinon il y a un vrai risque mortel.
De la même façon, en prenant un avion qui monte à 10000m, la pression à l’intérieur de la cabine, malgré la pressurisation, est inférieure à celle de mon milieu naturel d’où quelques précautions à prendre comme d’éviter l’abus d’alcool qui saoule plus vite et la nécessité de marcher dans la cabine et éventuellement de porter des bas de contention pour éviter les œdèmes.
Je me souviens à l’époque où je faisais régulièrement la traversée Antilles - France métropolitaine : à l’arrivée, on voyait de nombreuses femmes se précipiter aux toilettes pour enlever leurs bas de contention.
Conclusion : sauf dans les extrêmes, c’est moins de changer de son milieu naturel que les changements importants et trop rapides de pression qui induisent un certain nombre de phénomènes physiologiques pouvant conduire à la mort.
C’est pourquoi les pilotes de chasse et les astronautes portent des combinaisons pressurisées.
Nota : j’ai évoqué mon expérience en descendant à 20m (je n’ai jamais dépassé 25m) mais les plongeurs qui descendent beaucoup plus bas prennent beaucoup plus de temps dans les paliers de remontées.
En fait, en remontant, pas besoin de se forcer à expirer, ça se fait naturellement.
Le problème n’est pas juste un gonflement excessif des alvéoles pulmonaires, c’est surtout un problème de l’azote qui sous l’effet de la pression s’est dissout dans le sang et les muscles et, dans le cas de dépressurisation trop rapide forme des bulles avec des conséquences physiologiques graves.
C’est pourquoi on pratique des paliers de décompression et que même après une plongée amateur à 10 ou 20 m, on déconseille fortement de prendre l’avion dans un délai de 12 à 24 heures.
À 10000m d’altitude, la pression est de l’ordre de 0,25 bar. Dans l’avion, la pression n’est qu’à 0,75 bar (la réglementation impose de respecter une pression correspondant à une altitude de 2458m).
Comme quoi, une différence de 0,25 bar entre la plage des vacances et le retour en avion n’est pas anodine surtout si le trajet est long et que la veille on s’est pris quelques bars.
www.msdmanuals.com/fr/accueil/l%C3%A9sions-et-intoxications/l%C3%A9sions-caus%C3%A9es-par-les-accidents-de-plong%C3%A9e-et-de-d%C3%A9compression/accident-de-d%C3%A9compression
L’eau est incompressible comme tous les liquides mais transmet les pressions.
L’exemple traditionnel est le baromètre de Toricelli : un tube en u avec une extrémité fermée et l’autre ouverte sur l’atmosphère.
La différence de niveau est mesurée en mm de mercure (mm/Hg) ou Torr.
1 mm/Hg = 1 Torr = 1,36 g/cm2
Ce n’est pas parce que les USA sont en campagne électorale qu’on doit imiter tel protagoniste et, dans un débat, mépriser l’interlocuteur…
Merci de rester respectueux sans sous-entendu insultant.
Sans rancune.
C'est pas vraiment ça la conclusion. S'il est vrai que des changements rapides ou importants de pression peuvent causer des problèmes, il n'est pas moins vrai que les êtres vivants sont adaptés à leurs milieux et ne pourront que très difficilement évoluer en dehors.
Il y a "quelques" années, il y avait un site qui répertoriait les 365 bars qu'il y avait sur le moment à Brest. Je ne dis pas qu'il a duré longtemps et je n'arrive pas à trouver de source, mais c'était une anecdote facilement mémorisable. ;)
Nous sommes à la surface terrestre à une pression de 1bar, soit l’équivalent de 10m d’eau, donc 1T/m2. Pourtant on ne sent rien, car notre organisme est à la même pression. C’est pareil pour les animaux des profondeurs.
Tous les liquides sont compressibles, ils sont juste plus durs a compresser que les gaz. Si l'eau n'était pas compressible le son ne se propagerait pas dedans. Avec un coefficient de compressibilité isotherme de 4.4E-10 par Pascal, chaque bar comprime un volume d'eau de 44 millionièmes, soit environ 7mm par mètre à 1800m de profondeur.
Ça m'étonne que ça n'ai pas déjà été dit en commentaires, mais 180bars de pression c'est 1790m de profondeur, pas 1800m... enfin j'dis ça j'dis rien :p
Ça dépend si tu parles de bar absolu (barA) ou relatif (barR ou barJ, ou barG en anglais).
J’ignorais ces dénominations, merci !
De rien ! Pour info en pratique on parle souvent en relatif. Ce sont des barg qui sont affichés sur les manomètres de plongée, parce que notre référentiel est 1 bar sur terre et que lorsqu'on s'intéresse à la profondeur de plongée ajouter 1 bar n'a pas d'intérêt.
Oui, je n’ai encore jamais utilisé (ni vu) de manomètre de plongée analogique gradué à 1 bar près, donc relatif ou absolu ça n’aurait effectivement pas changé grand chose…