Un aquarium unique au monde

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"L'Abyss Box" est un aquarium unique au monde. Situé à l'Océanopolis de Brest, il ne se distingue pas par sa taille (16 litres), mais par la pression de l'eau : celle-ci est maintenue à 180 bars pour reproduire les conditions qui règnent dans les abysses, à environ 1800 m de profondeur. L'aquarium permet ainsi d'acclimater des crevettes et des crabes provenant de sources hydrothermales.


Tous les commentaires (40)

a écrit : Le hublot fait 15cm d'épaisseur.
Je me demande comment on a pu placer les animaux dans cet aquarium. S'ils ont été remontés de la mer, ils seraient morts à cause de la trop faible pression. Peut-être qu'ils ont descendu cet aquarium à 1800m de profondeur (c'est la seule explication que je vois).
De large pas d'épaisseur

a écrit : Pas sûr : j’ai plongé à 20m donc une pression supplémentaire de 2 bar.
Je n’ai pas gonflé en remontant à la surface car je suis remonté par palier pour m’adapter.
Une fois, pour un défaut technique, je suis remonté d’un coup mais en redescendant immédiatement, pas de problème.
Si je n’étais pas red
escendu immédiatement, le risque était un pb d’azote dans le sang et j’aurais sans doute été évacué d’urgence vers un caisson hyperbare pour refaire la diminution de pression tranquillement.
Quand on fait de la plongée, il est déconseillé de prendre l’avion dans les 24 heures car la pression, malgré la pressurisation, est inférieure à la pression au sol.
Tout cela est une question d’adaptation progressive avec évidemment des limites.
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C'est quoi le rapport entre toi et un être vivant qui vit à des fortes pressions ? Tout ça pour ramener pour ramener ta science parce que t'as déjà fait de la plongée...

Et pour ta gouverne oui un poisson abyssal se liquifie quand on le remonte à la surface c'est la raison de l'anecdote d'ailleurs car son organisme est habitué à une forte pression.

www.lefigaro.fr/sciences/2018/09/14/01008-20180914ARTFIG00379-sans-aretes-sans-ecailles-trois-nouvelles-especes-de-poisson-identifiees-dans-les-abysses.php

a écrit : C'est parce que la force s'applique sur tous les cotés en meme temps. Si on marche dessus, les cotés vont avoir tendance à partir alors qu'avec la pression qui appui dessus, dessous et sur mes cotées ca maintient le tout.
Pour nous, d'apres ce qie j'ai vu des plongeurs en apnée qui arriv
ent à descendre à environ 100m, la cage thoracique est tres tres écrasée (comme quand on rentre fort les abdos). D'ailleurs il me semble que le coeur devient tout petit genre une balle de tennis ou moins. En fait le probleme c'est d'avoir de l'air quelque part car cet air est compressible. Donc on aurait les cotes qui éclatent vers l'interieur, les tympans. Les dents si tu as un plombage qui n'a pas ete bien scellé sans air.
D'ailleurs ca se sent bien la force de l'eau si tu descends avec un masque. Celui ci t'écrase le visage au fur et a mesure que tu descends et il faut souffler de l'air (comprimé) par le nez pour compenser.
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Euh ... c'est quoi des abdos ? :/ ^^

a écrit : Les cartes bathymétriques (carte des profondeurs), distinguent usuellement cinq zones. Chacune de ces zones correspond à des structures et profondeurs bien précises des océans.
1) La zone littorale, de 0 m à −200 m de profondeur, correspond aux plateaux continentaux, c'est-à-dire aux bordures des continents,
qui sont très généralement en pentes douces.
2) La zone bathyale, de −200 m à −2 000 m, correspond aux talus continentaux, dont les pentes sont plus prononcées que celles des plateaux continentaux.
3) la zone bathypélagique de -2000 m à -4000 m. Lieu de vie naturel des crevettes de l'aquarium de Brest.
4) La zone abyssale, de −4 000 m à −6 000 m, correspond au plancher océanique.
5) La zone hadale, de −6 000 m à plus de −10 900 m, correspond aux fosses océaniques de subduction par exemple la fosse des Marianes entre -10 900 m et -11 000 m.
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Tu veux dire par là que l'aquarium ne devrait pas s'appeler Abyss Box mais Bathyal Box ou Bathypelagic Box ?

a écrit : Pas sûr : j’ai plongé à 20m donc une pression supplémentaire de 2 bar.
Je n’ai pas gonflé en remontant à la surface car je suis remonté par palier pour m’adapter.
Une fois, pour un défaut technique, je suis remonté d’un coup mais en redescendant immédiatement, pas de problème.
Si je n’étais pas red
escendu immédiatement, le risque était un pb d’azote dans le sang et j’aurais sans doute été évacué d’urgence vers un caisson hyperbare pour refaire la diminution de pression tranquillement.
Quand on fait de la plongée, il est déconseillé de prendre l’avion dans les 24 heures car la pression, malgré la pressurisation, est inférieure à la pression au sol.
Tout cela est une question d’adaptation progressive avec évidemment des limites.
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Tu es sorti de ton milieu naturel vers une pression plus forte pour ensuite revenir à ton milieu naturel. Normal que tu "n'exploses" pas.

Si tu veux comparer, imagine descendre à 1800 m de profondeur sans aucun équipement.

a écrit : Je suis curieux … ça me fait un peu marrer quand on nous explique qu’il il y a une centaine de tonnes par centimètres carrés. Ça veut dire quoi exactement… ?

Je peux vous dire que si on dépressurise et qu’on prend le petit crabe, ou la petite crevette, et que Ma Fille de 25 kg marchent dessus, elle sera éc
rabouillée tout entière… 

Donc ça paraît miraculeux, mais quelqu’un pourrait m’expliquer la raison pour laquelle ils ont l’air de déambuler, comme si de rien n’était ? Et nous, on ressemblerait à quoi si on était dedans ? 

Sont-ils vraiment plus résistants ?
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Rien que la pression atmosphérique (10t par m2) pourrait nous écraser... Sauf que la pression à l'intérieur de notre corps est la même qu'à l'extérieur, donc ça s'équilibre. Pour ces animaux, c'est pareil. Si on mettait votre corps à 2000 m de fond, vous ne seriez pas écrabouillé... à la condition que pendant la descente vous équilibriez pression intérieure et extérieure de votre corps, ce qui est compliqué et long (notamment pour le sang) et atteint une limite à partir d'une certaine profondeur. Mais bon, on a bien des plongeurs qui vont à 100m de profondeur (soit pression de 10atm, 100t par m2)

a écrit : Tu veux dire par là que l'aquarium ne devrait pas s'appeler Abyss Box mais Bathyal Box ou Bathypelagic Box ? Selon Mr Wikipedia la définition d'abysse est:
"L'abysse (du grec ancien ἄβυσσος / ábyssos signifiant « sans fond, d'une profondeur immense ») est l'ensemble des zones très profondes d'un océan. Comme les caractéristiques environnementales de ces zones sont partout les mêmes, on utilise pour les dénommer globalement le terme abysses au pluriel. Aussi appelés grands fonds océaniques ou grandes profondeurs, les abysses occupent les deux tiers de la planète Terre. Au singulier, un abysse correspond à un point de profondeur extrême, comme la fosse des Mariannes, qui est l'abysse le plus profond connu (11 000 m)."
Selon le dictionnaire Larousse c'est "Fond océanique de plus de 2 000 m de profondeur. "

a écrit : Tu es sorti de ton milieu naturel vers une pression plus forte pour ensuite revenir à ton milieu naturel. Normal que tu "n'exploses" pas.

Si tu veux comparer, imagine descendre à 1800 m de profondeur sans aucun équipement.
Pour revenir à mon milieu naturel, je l’ai fait par étapes, ce qui explique que je ne n’explose ni ne présente de désagréments physiologiques.
Si je remonte d’un coup, même me retrouvant dans mon milieu naturel, je vais faire un tour dans dans un caisson hyperbare pour reconstituer ces « paliers » bien connus des plongeurs sinon il y a un vrai risque mortel.
De la même façon, en prenant un avion qui monte à 10000m, la pression à l’intérieur de la cabine, malgré la pressurisation, est inférieure à celle de mon milieu naturel d’où quelques précautions à prendre comme d’éviter l’abus d’alcool qui saoule plus vite et la nécessité de marcher dans la cabine et éventuellement de porter des bas de contention pour éviter les œdèmes.
Je me souviens à l’époque où je faisais régulièrement la traversée Antilles - France métropolitaine : à l’arrivée, on voyait de nombreuses femmes se précipiter aux toilettes pour enlever leurs bas de contention.

Conclusion : sauf dans les extrêmes, c’est moins de changer de son milieu naturel que les changements importants et trop rapides de pression qui induisent un certain nombre de phénomènes physiologiques pouvant conduire à la mort.

C’est pourquoi les pilotes de chasse et les astronautes portent des combinaisons pressurisées.

Nota : j’ai évoqué mon expérience en descendant à 20m (je n’ai jamais dépassé 25m) mais les plongeurs qui descendent beaucoup plus bas prennent beaucoup plus de temps dans les paliers de remontées.

a écrit : Surtout quand on fait une remontée d'urgence : toujours expirer. Car le volume qu'on a dans les poumons en se dilatant (dû à la baisse de pression) pourrait éclater les alvéoles pulmonaires. C'est une autre histoire que les paliers, qu'on peut à la rigueur (en cas d'extreme urgence je veux dire) ne pas faire, mais expirer continûment lors d'une remontée est vraiment indispensable Afficher tout En fait, en remontant, pas besoin de se forcer à expirer, ça se fait naturellement.
Le problème n’est pas juste un gonflement excessif des alvéoles pulmonaires, c’est surtout un problème de l’azote qui sous l’effet de la pression s’est dissout dans le sang et les muscles et, dans le cas de dépressurisation trop rapide forme des bulles avec des conséquences physiologiques graves.
C’est pourquoi on pratique des paliers de décompression et que même après une plongée amateur à 10 ou 20 m, on déconseille fortement de prendre l’avion dans un délai de 12 à 24 heures.
À 10000m d’altitude, la pression est de l’ordre de 0,25 bar. Dans l’avion, la pression n’est qu’à 0,75 bar (la réglementation impose de respecter une pression correspondant à une altitude de 2458m).
Comme quoi, une différence de 0,25 bar entre la plage des vacances et le retour en avion n’est pas anodine surtout si le trajet est long et que la veille on s’est pris quelques bars.

www.msdmanuals.com/fr/accueil/l%C3%A9sions-et-intoxications/l%C3%A9sions-caus%C3%A9es-par-les-accidents-de-plong%C3%A9e-et-de-d%C3%A9compression/accident-de-d%C3%A9compression

a écrit : L'eau étant quasiment incompressible, est ce que ca change réellement quelque chose cette forte pression ? Les organismes étant essentiellement constitués d'eau... J'avoue avoir du mal à comprendre cette histoire de pression L’eau est incompressible comme tous les liquides mais transmet les pressions.
L’exemple traditionnel est le baromètre de Toricelli : un tube en u avec une extrémité fermée et l’autre ouverte sur l’atmosphère.
La différence de niveau est mesurée en mm de mercure (mm/Hg) ou Torr.
1 mm/Hg = 1 Torr = 1,36 g/cm2

a écrit : C'est quoi le rapport entre toi et un être vivant qui vit à des fortes pressions ? Tout ça pour ramener pour ramener ta science parce que t'as déjà fait de la plongée...

Et pour ta gouverne oui un poisson abyssal se liquifie quand on le remonte à la surface c'est la raison de l'anecdote
d'ailleurs car son organisme est habitué à une forte pression.

www.lefigaro.fr/sciences/2018/09/14/01008-20180914ARTFIG00379-sans-aretes-sans-ecailles-trois-nouvelles-especes-de-poisson-identifiees-dans-les-abysses.php
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Ce n’est pas parce que les USA sont en campagne électorale qu’on doit imiter tel protagoniste et, dans un débat, mépriser l’interlocuteur…
Merci de rester respectueux sans sous-entendu insultant.
Sans rancune.

a écrit : Pour revenir à mon milieu naturel, je l’ai fait par étapes, ce qui explique que je ne n’explose ni ne présente de désagréments physiologiques.
Si je remonte d’un coup, même me retrouvant dans mon milieu naturel, je vais faire un tour dans dans un caisson hyperbare pour reconstituer ces « paliers » bien connus de
s plongeurs sinon il y a un vrai risque mortel.
De la même façon, en prenant un avion qui monte à 10000m, la pression à l’intérieur de la cabine, malgré la pressurisation, est inférieure à celle de mon milieu naturel d’où quelques précautions à prendre comme d’éviter l’abus d’alcool qui saoule plus vite et la nécessité de marcher dans la cabine et éventuellement de porter des bas de contention pour éviter les œdèmes.
Je me souviens à l’époque où je faisais régulièrement la traversée Antilles - France métropolitaine : à l’arrivée, on voyait de nombreuses femmes se précipiter aux toilettes pour enlever leurs bas de contention.

Conclusion : sauf dans les extrêmes, c’est moins de changer de son milieu naturel que les changements importants et trop rapides de pression qui induisent un certain nombre de phénomènes physiologiques pouvant conduire à la mort.

C’est pourquoi les pilotes de chasse et les astronautes portent des combinaisons pressurisées.

Nota : j’ai évoqué mon expérience en descendant à 20m (je n’ai jamais dépassé 25m) mais les plongeurs qui descendent beaucoup plus bas prennent beaucoup plus de temps dans les paliers de remontées.
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C'est pas vraiment ça la conclusion. S'il est vrai que des changements rapides ou importants de pression peuvent causer des problèmes, il n'est pas moins vrai que les êtres vivants sont adaptés à leurs milieux et ne pourront que très difficilement évoluer en dehors.

a écrit : 300 bars à Brest!? D'expérience je dirais plutôt la moitié. Il y a "quelques" années, il y avait un site qui répertoriait les 365 bars qu'il y avait sur le moment à Brest. Je ne dis pas qu'il a duré longtemps et je n'arrive pas à trouver de source, mais c'était une anecdote facilement mémorisable. ;)

a écrit : Je suis curieux … ça me fait un peu marrer quand on nous explique qu’il il y a une centaine de tonnes par centimètres carrés. Ça veut dire quoi exactement… ?

Je peux vous dire que si on dépressurise et qu’on prend le petit crabe, ou la petite crevette, et que Ma Fille de 25 kg marchent dessus, elle sera éc
rabouillée tout entière… 

Donc ça paraît miraculeux, mais quelqu’un pourrait m’expliquer la raison pour laquelle ils ont l’air de déambuler, comme si de rien n’était ? Et nous, on ressemblerait à quoi si on était dedans ? 

Sont-ils vraiment plus résistants ?
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Nous sommes à la surface terrestre à une pression de 1bar, soit l’équivalent de 10m d’eau, donc 1T/m2. Pourtant on ne sent rien, car notre organisme est à la même pression. C’est pareil pour les animaux des profondeurs.

a écrit : L’eau est incompressible comme tous les liquides mais transmet les pressions.
L’exemple traditionnel est le baromètre de Toricelli : un tube en u avec une extrémité fermée et l’autre ouverte sur l’atmosphère.
La différence de niveau est mesurée en mm de mercure (mm/Hg) ou Torr.
1 mm/Hg = 1 Torr = 1,36 g/cm2
Tous les liquides sont compressibles, ils sont juste plus durs a compresser que les gaz. Si l'eau n'était pas compressible le son ne se propagerait pas dedans. Avec un coefficient de compressibilité isotherme de 4.4E-10 par Pascal, chaque bar comprime un volume d'eau de 44 millionièmes, soit environ 7mm par mètre à 1800m de profondeur.

Ça m'étonne que ça n'ai pas déjà été dit en commentaires, mais 180bars de pression c'est 1790m de profondeur, pas 1800m... enfin j'dis ça j'dis rien :p

a écrit : Ça m'étonne que ça n'ai pas déjà été dit en commentaires, mais 180bars de pression c'est 1790m de profondeur, pas 1800m... enfin j'dis ça j'dis rien :p Ça dépend si tu parles de bar absolu (barA) ou relatif (barR ou barJ, ou barG en anglais).

a écrit : Ça dépend si tu parles de bar absolu (barA) ou relatif (barR ou barJ, ou barG en anglais). J’ignorais ces dénominations, merci !

a écrit : J’ignorais ces dénominations, merci ! De rien ! Pour info en pratique on parle souvent en relatif. Ce sont des barg qui sont affichés sur les manomètres de plongée, parce que notre référentiel est 1 bar sur terre et que lorsqu'on s'intéresse à la profondeur de plongée ajouter 1 bar n'a pas d'intérêt.

a écrit : De rien ! Pour info en pratique on parle souvent en relatif. Ce sont des barg qui sont affichés sur les manomètres de plongée, parce que notre référentiel est 1 bar sur terre et que lorsqu'on s'intéresse à la profondeur de plongée ajouter 1 bar n'a pas d'intérêt. Oui, je n’ai encore jamais utilisé (ni vu) de manomètre de plongée analogique gradué à 1 bar près, donc relatif ou absolu ça n’aurait effectivement pas changé grand chose…